ZOOM – La Faculté du Campus Fonderie – Portrait de Laurent Berec, maître de conférence

ZOOM 1 – Portrait 3 – Laurent Berec, professeur à la Faculté du Campus Fonderie

Trois mots pour décrire un professeur d’université ?
Passion, passion, passion.

Expliquez-nous en quoi consiste la double casquette du professeur d’université ? Quel équilibre existe-t-il entre le professeur et le chercheur ?
Vaste question qui mériterait d’amples développements ! Je ne mentionnerai qu’un aspect, sous forme de question rhétorique : un chercheur sans grand enthousiasme peut-il captiver son auditoire ?

 Quel est votre parcours universitaire ?
J’ai suivi un parcours classique d’angliciste qui m’a conduit jusqu’à l’agrégation et au doctorat en littérature des XVI^e et XVII^e siècles.

 Comment êtes-vous arrivé à l’UHA ? Enseignez-vous autre part ?
J’ai été élu maître de conférences à l’UHA en 2004. Je donne ponctuellement des cours à la Heriot-Watt University d’Edimbourg.

Vous étiez précédemment en poste dans une université parisienne. Puis-je vous demander ce que vous pensez de l’Alsace ?
Mais bien sûr ! J’adore l’Alsace, ses paysages, son architecture, ses habitants ; enfin tout… ou presque tout. Vous savez, je suis tellement attaché à cette région que je suis maintenant membre de deux sociétés d’histoire locale ! J’adore aussi la situation géographique de la région mulhousienne, la proximité immédiate de l’Allemagne et de la Suisse. J’ai été agréablement surpris par l’extraordinaire richesse des bibliothèques du réseau EUCOR. Figurez-vous que, pour le XVI^e siècle, le fonds est encore plus riche que celui de la Bibliothèque Nationale à Paris !

 Vous êtes devenu historien sur le tard. Pourquoi ce choix ?
Je suis depuis toujours un passionné de littérature, mais en tant que chercheur je préfère désormais l’histoire. A vrai dire, je combine souvent les deux en replaçant les œuvres littéraires dans leur contexte.

 Le métier de chercheur oblige à publier. Quels ouvrages avez-vous écrits ? Participez-vous à un magazine, à une revue ?
Ces dernières années, j’ai écrit quelques articles, et surtout une biographie intitulée Claude de Sainliens : un huguenot bourbonnais au temps de Shakespeare (Paris, Orizons, 2012, 512 pages). Je viens de commencer un travail de longue haleine, un livre sur les missionnaires jésuites anglais dans l’Angleterre élisabéthaine et des premiers Stuarts.
D’autre part, je suis directeur d’une nouvelle collection historique chez Orizons. Avis aux historiens qui aimeraient publier un ouvrage chez cet éditeur !

Pourquoi avoir choisi d’étudier l’Angleterre élisabéthaine ?
Probablement parce que ma femme a elle-même fait, avant moi, des travaux sur le sujet !

Propos recueillis par Bruno Roch