Les blonds des iles salomon ne descendent pas des europeens

Aux îles Salomon, beaucoup pensaient que les cheveux blonds venaient d’un gène transmis par les premiers explorateurs européens.

Les habitants des îles Salomon, à l’est de la Papouasie-Nouvelle Guinée, ont une peau très foncée, mais ont toujours intrigué de part leurs cheveux blonds.

Dorénavant, une étude scientifique a pu prouver que ces populations ont un gène qui leur est propre et qui expliquerait leurs cheveux blonds ; gène qui est différent de celui des européens.

5 à 10% des gens auraient les cheveux blonds dans les îles Salomon.

« La fréquence de ce gène est d’environ 5 à 10% dans toutes les îles Salomon, ce qui est à peu près pareil là d’où je viens », a dit l’auteure de l’étude, Eimar Kenny, née en Irelande.

De manière globale, les cheveux blonds sont rares, à part peut-être dans certains pays du nord de l’Europe, ainsi qu’en Océanie, ce qui inclus les îles Salomon. Beaucoup pensaient que la couleur de ces cheveux étaient dûs à un ancien gène, qui se serait transmis depuis des siècles, depuis les premiers explorateurs européens. Or, les chercheurs ont pu prouver qu’il s’agissait d’une combinaison d’exposition au soleil et de leur régime, principalement à base de poisson.

« Après une semaine nous avions déjà beaucoup avancé dans l’étude. C’était une telle expérience, vous auriez pu tirer votre chapeau. Ca arrive rarement en matière de science. C’est une des meilleures expériences de toute ma carrière. », a dit l’une des chercheurs nommée Kenny.

Mais cette étude n’a pas été facile. les îles Salomon ne sont pas développées, il n’y a ni electricité, ni téléphones, ni routes. De plus, les gens y parlent plus d’une douzaine de dialectes différents. C’est une des nations les plus riches en matière linguistique.

Les chercheurs Myles et Thompson sont allés de village en village, expliquant ce qu’ils voulaient faire, et demandant des permissions pour leur étude ; Myles parle le pidgin (patois) des îles Salomon, le language le plus parlé là-bas.

Quand les chefs locaux ont donné leurs accords, les recherches ont pu débuter. Les participants ont donné de minces mèches de cheveux, ont fait tester leur peau, leur sang, leur salive, en crachant dans de petits tubes, pour en extraire l’ADN.
Ce sont pas moins de 1000 échantillons qu’ils ont récolté au bout d’un mois.

Ensuite, Kenny a commencé ses études en comparant les analyses d’habitants aux cheveux blonds à ceux qui n’en avaient pas. Elle a utilisé une méthode pour révéler les différences génétiques essentielles entre les deux groupes.

L’équipe en est arrivée à isoler un gène nommé TYRP1. Et alors que les études étaient poussées, ils ont déterminé que le gène européen n’avait rien à voir avec la blondeur des cheveux de ces populations.

« Par conséquent, les caractéristiques des cheveux blonds en Oéanie équatoriale sont complètement indépendantes. C’est inattendu et fascinant », a encore dit Kenny.

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Source : dailymail.co.uk