Animal, on est (plutôt) mal
La peur engendre la peur. Et c'est un sentiment plutôt primitif, bestial, incontrôlable. Un animal apeuré va attaquer un homme apeuré, l'affolement appelle l'affolement. Je le sais d'autant plus qu'étant moi-même un gros trouillard, la bestiole fonce systématiquement droit vers moi quand je suis dans un troupeau d'humains. Et même seul. De surcroît, les animaux ont tous une mémoire surdéveloppée de l'ennemi à abattre et ce, du lapin à l'éléphant. A une réponse incertaine de votre part, la bestiole va réagir avec le même schéma que lors de la première rencontre, à l'infini. C'est un pli indéfroissable.
C'est comme ça que, chez mon copain Michel, je me faisais sans cesse mordre le mollet par son...lapin. J'étais à jamais sa seule victime expiatoire. Il s'était bien rappelé que, lors de notre première "rencontre", j'étais monté comme un idiot, debout sur le tabouret. A chaque fois que j'allais rendre visite à Michel, il fallait enfermer le monstre sous peine qu'il fonce vers ma jambe et que je hurle comme un fou en fuyant aux quatre coins de la pièce. (Ceci dit, en y repensant, je crois bien que mon copain prenait un malin plaisir à me voir menacé par un lapinou et devait raconter ça à tout le monde).
Pour ce qui est de cette vidéo, les deux derniers extraits (singes, chevaux) valent leur pesant de cacahuètes salées, surlignés qu'ils sont par une musique de suspens.
Hamster flippant (via Dugomo - Je dis du bien)