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4e round à l’UMP : Raffarin versus les amis de Sarkozy

Publié le 20 février 2013 par Letombe

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4e round à l’UMP : Raffarin versus les amis de Sarkozy
L’UMP s’est planté dans le dernier quinquennat. Elle s’est ramassée à toutes les élections locales et nationales. Elle s’est ridiculisée dans ses élections internes. Aujourd’hui, l’UMP, grand “rassembleur” dans ses discours, agit exactement à l’inverse. Surprenant ? Non : nous sommes habitués.
 
1er round : France = 1 ; UMP = 0
Les élections furent nombreuses depuis 2007 et l’arrivée du “sauveur” UMPiste à la présidence de la république. Lui qui a tellement communiqué sur l’”ampleur” de son travail, de ses réformes, de ses idées, de ses femmes, de ses amis, n’a pas permis à son parti - dont il est resté le président, même durant son quinquennat, en dépit de toutes les traditions républicaines - de gagner une seule élection. Un peu comme si les françaises et les français, horrifiés d’avoir posé à leur tête un tel guignol, s’étaient réveillés dans les scrutins qui ont suivi.


2e round : France = 2 ; UMP = 0
Virent ensuite les dernières présidentielles. Ce fut un festival, à droite,d e démagogie, de mauvaise foi, d’enchères vers la droite extrême. De bilan ; point de trace dans les discours de l’UMP et pour cause. A peine 40 % des réformes promises mises en place - par comparaison, Hollande est en train d’atteindre ce même palier après moins d’un an de présidence -, une société française détraquée par les déclarations des UMPistes, lançant les français les uns contre les autres, des grands effets de manches, des promesses, des retournements de vestes. Bref ; avec l’UMP, ce qui est bien, c’est qu’on ne s’ennuie jamais ; ça bouge, pas dans le bon sens, mais ça remue tout le temps.


3e round : France = 3 ; UMP = 0
L’UMP met en place ses propres primaires, afin de changer de calife ; l’ancien étant en train de se barrer à Londres pour payer moins d’impôts solidaire. Alors qu’elle n’avait pas de mots assez forts pour fustiger les primaires socialistes et citoyennes, qui avaient été suivies par des millions de spectateurs et avaient été une belle réussite, celles de l’UMP est un fiasco ou chacun des candidat et des soutiens semblent jouer à celui - et celle - qui sera le plus ridicule. Pari gagné : ils le sont tous !


4e round : France = 4 ; UMP = 0
Aujourd’hui, le club des amis de Nicolas Sarkozy tient un colloque à la Maison de la Chimie. Les ténors du sarkozysme sont de sortie ; Brice Hortefeux, Laurent Wauquiez, Claude Guéant, Nadine Morano, Nora Berra, Christine Boutin, Alain Joyandet, Henri de Raincourt, Christian Estrosi, ainsi qu'Henri Guaino, qui fut la plume et le conseiller spécial de M. Sarkozy à l'Elysée.
Jean-François Copé, président auto proclamé de l'UMP, est attendu à la Maison de la Chimie (VIIe arrondissement) dans l'après-midi. Dans le même temps, un ancien premier ministre a le courage de faire ce que devrait s’obliger toute majorité sortante : un bilan.

Jean-Pierre Raffarin impute l’échec de l’UMP directement à Nicolas Sarkozy
Dans L'État de l'opinion, la revue que TNS Sofres publie chaque année en collaboration avec Le Seuil, Jean-Pierre Raffarin fait un bilan sans concession des faux pas commis par Nicolas Sarkozy lors du précédent quinquennat et de la campagne présidentielle.
Pour le sénateur de la Vienne, les conditions étaient réunies pour que la droite l'emporte en mai 2012. Mais l'échec a été causé par une série d'erreurs, qu'il impute directement à Nicolas Sarkozy.
Pour ce partisan du «droit d'inventaire», l'ex-président a commis un premier impair en amorçant une droitisation de sa politique, lors du fameux discours de Grenoble de juillet 2010. Une stratégie appliquée également dans l'entre-deux-tours de la présidentielle, qui a empêché le rassemblement des différentes sensibilités de la droite, accuse Raffarin.
Plus largement, l'ancien premier ministre porte un regard assez sévère sur une campagne menée en solitaire par Nicolas Sarkozy: «Les comités de campagne étaient un salon convivial où le chef exposait sa stratégie et commentait ses performances», se souvient-il. Une critique qui n'est pas neuve: en juillet dernier, il évoquait déjà dans Le Monde «l'exercice solitaire du pouvoir» de Nicolas Sarkozy.

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