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Les « smart drugs », ou comment redorer l’image des drogues

Publié le 22 février 2013 par Infodrogue

Les « smart drugs », ou comment redorer l’image des droguesL’image traditionnelle du « drogué » une seringue dans la main gauche, un joint dans la main droite, affalé au fond d’un squat à l’hygiène plus que douteuse est en train de prendre un sacré coup de vieux…

Malheureusement, bien sûr, celui-ci existe toujours, mais il est peu à peu supplanté par le drogué « clean », le drogué motivé et travailleur, le drogué brillant… Pour le moment !

Depuis un moment, le cannabis est de plus en plus utilisé par les étudiants comme stimulant « pour attaquer de longues heures de révision ».

Mais cela ne suffit plus. Le cannabis n’a plus le monopole. En effet,  la course à la performance les pousse à se tourner vers d’autres types de drogues, plus … « légales », comme la Ritaline par exemple.

De la famille des amphétamines, cette molécule prescrite par le corps médical pour traiter les troubles de l’attention chez les enfants dits « hyperactifs », semble au contraire avoir un effet excitant chez l’adulte (ce qui devrait d’ailleurs mener à de plus amples réflexions quand à l’origine de cette contradiction, un effet dose abrutissant peut-être … ?).

Au devant de longues heures de révisions, l’étudiant se tourne de plus en plus facilement vers ces « smart drugs », dans l’espoir de se voir plus performant. L’Adderall ou encore le Modafinil, stimulants utilisés dans le traitement de la narcolepsie et de l’hypersomnie sont aussi dans les petits papiers de ces étudiants brillants qui se voient alors capables de réaliser les douze travaux d’Hercule. Ils ne se sentent pas drogués, juste … solides !

Pourtant, la Ritaline est bel et bien un stupéfiant. Outre des effets secondaires non négligeables (maux de têtes, anxiété, nausées, allant jusqu’à créer une dépendance physique…), la Ritaline serait responsable de 186 décès du fait de complications liées au traitement.

Le côté « occasionnel », argument de base justifiant le geste ponctuel de ces étudiants motivés, est rapidement mis en péril par l’incroyable facilité d’accès puisque ces drogues sont disponibles sans difficulté sur Internet. La tentation est grande alors d’en prendre aussi en dehors des périodes d’examen pour accomplir tout autre type de tâches, puis peu à peu pour faire face aux petits ennuis du quotidien. Et l’addiction s’installe sans crier gare…

Que la prise soit occasionnelle ou pas, la Ritaline reste un psychotrope, c’est-à-dire une substance (la plupart du temps toxique et conduisant généralement à la dépendance) qui agit directement sur le système nerveux central en modifiant les processus cérébraux.

C’est pour prévenir de ses méfaits, comme ceux des autres drogues, que les bénévoles de l’association « Non à la drogue, oui à la vie » étaient présents ce samedi à Marseille place Bougainville, distribuant gratuitement des livrets d’information sur les drogues les plus courantes telles que l’alcool, cannabis, ecstasy, héroïne, cocaïne, crack, LSD, antidouleurs, drogues psychotropes prescrites, drogues par inhalation et la Ritaline, encore appelée sur le marché noir « cocaïne des enfants ».

Pour obtenir davantage d’information sur les actions de l’association ou pour télécharger ou obtenir gratuitement ses publications, visitez le site internet : www.nonaladrogue.org

Contact presse : Robert Galibert au 06 20 51 17 57 [email protected] ou http://cestquoiladrogue.fr


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