Je suis un étudiant en droit (et un historien de formation). C’est à ce titre que je considère que le droit actuel est passablement adéquat sur la question de mourir dans la dignité au Québec & Canada. La Cour supérieure du Québec a autorisé l’interruption de traitements pour majeurs aptes à consentir (conditionnellement à leur demande expresse confirmée par tribunal) dans l’arrêt « Nancy B. c. Hôtel-Dieu de Québec » (1992), puis la Cour suprême du Canada a maintenu l’illégalité de l’assistance au suicide établie à l’article 241 du Code criminel dans l’arrêt « Rodriguez c. Colombie-Britannique » (1993). L’acharnement thérapeutique coercitif ainsi que l’euthanasie (fut-elle indirecte) sont donc présentement prohibés en droit québécois & canadien, ce qui me semble déjà favoriser une approche balancée à la question de mourir dans la dignité. Toute tentative de la part du législateur ou de l’administration publique de modifier cet équilibre fragile me parait donc suspect. C’est pourquoi je relaye les présentes informations qui m’ont été envoyées par courriel.
- Quoi : manifestation publique pacifique
- Comment : dans le calme et la sérénité
- Quand : samedi le 8 mars 2013, de 13 h à 16 h
- Où : devant l’Assemblée nationale du Québec, fontaine de Tourny
- Pourquoi : les députés s’apprêtent à décriminaliser l’euthanasie, menaçant dramatiquement l’intégrité des personnes les plus vulnérables de notre société
- Pour qui : pour tous ! Invitez famille et amis
- Pancartes : vous pouvez en apporter ; il y en aura aussi sur place
- Stationnement : au Palais des Congrès ou au Carré d’Youville
- Organisateur principal : Marc Bergeron | [email protected]
En complément, j’aimerais vous faire connaître le réseau Vivre dans la dignité ainsi que le Collectif des médecins du refus médical de l’euthanasie (qui ne sont ne sont pas, à ma connaissance, au moment du publier, officiellement impliqués dans cette manifestation à Québec).
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Le premier de ces organismes a mené une étude indépendante exhaustive des 427 communications transmises lors des audiences publiques de la Commission spéciale sur la question mourir dans la dignité (CSQMD) en 2011. Elles sont réparties comme suit : 271 mémoires, 50 « demandes d’interventions » (longues prestations orales programmées) et 106 « périodes de micro ouvert » (courtes prestations orales non-programmées). Vivre dans la dignité constate que la dizaine de signataires du rapport de la CSQMD ont systématiquement ignorés six avis sur dix des citoyens : ceux qui ne cadraient pas avec leur politique pré-décidée. Autant dire que les jeux étaient joués d’avance ! Ainsi, une forte majorité de 59 % des communicants étaient opposés à l’euthanasie active directe et au suicide assisté, seulement 35 % étaient favorables à l’euthanasie et au suicide assisté, 2 % étaient contre l’euthanasie mais pour le suicide assisté, et 4 % n’exprimèrent pas d’opinion discernable.
Mais la sourde oreille de l’État n’intimide pas tout le monde, surtout les professionnels de la médecine. Le 19 février 2013, le Collectif des médecins du refus médical de l’euthanasie a tenu une conférence de presse dans le cadre historique du Musée des Hospitalières de l’Hôtel-Dieu de Montréal. Première partie — interventions des porte-paroles (20 min) :
Deuxième partie — période de questions (15 min) :
Documentation :
- Manifeste du refus médical de l’euthanasie (signé par les ex-doyens des facultés de médecine des universités Laval, McGill et de Montréal)
- Mémoire du réseau Vivre dans la dignité — Pour des soins de vie appropriés
- Rapport de l’Institut Européen de Bioéthique — Dix ans de dépénalisation de l’euthanasie en Belgique
- Position de l’Association d’Églises Baptistes Évangéliques au Québec (AÉBÉQ) sur l’euthanasie
- L’AÉBÉQ propose un congé aux accompagnateurs en fin de vie au même titre que les congés parentaux
Jeu de briques
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