Face à la situation dans laquelle nous nous trouvons tous, se lamenter sur le sort de la Tunisie et de sa révolution, en continuant à jesticuler contre l’association de malfaiteurs qui ont pris le pays en otage et exécutent, en plein jour, et de la manière la plus éfrontée, leur coup d »État Rampant, en vue de fagociter irréméédiablement l’État Tunisien, ne pourrait contrer réellement l’activité de ces prédateurs, sans foi ni loi.
Ouvrons l’œil, pour lire, au-delà de l’opacité et du manque de transparence de leur organisation qui n’a rien de politique que la facade de son siège de Monplaisir, tous les signes, discrétement émis par les uns ou les lapsus échapés aux autres, pour négocier la possibilité de les déloger, sans sacrifier notre démocratie en construction, en recourant à la violence.
Nous sommes en période d’instabilité révolutionnaire, marquée du sceau de l’Incertitude et dont la traversée nécessite beaucoup de présence d’esprit et de capacité d’actualisation permanente des données en présence. Ne commettons pas l’erreur de figer l’adversaire, ou bien le partenaire (pour être optimiste), dans une image certaine qui ne peut que le conforter dans sa folie de « mal aimé », en le diabolisant à longueur de journée et en lui interdisant toute possibilité de repentir.
Car une personne même quand elle est sans foi ni loi, reste toujours un être humain qui a toujours besoin d’être reconnu par ses autres.
Beaucoup de signes, échapés de le citadelle de Monplaisir, indiquent que ce n’est pas la Tunisie seule qui est prise en otage par Ghanouchi et sa bande, mais aussi tous ceux qu’il a réussi à impliquer, d’une manière ou d’une autre, dans son projet utopique et dont sa transformation en réalité n’a pu aboutir qu’au prix de sa trahison suprême, en le mettant au service des forces occultes internationales de domination.
Si Ghanouchi semble atteint de méglomanie suicidaire et le reste de sa bande sont d’origine mafieuse, il n’est pas certain que beaucoup parmi les islamistes qui ont payé cher leur foi en l’utopie ne se sentent pas déjà perdre leur foi dans une structure de guerre qui n’a plus de sens, à partir du moment où le parrain qui les tient se refuse à accepter le jeu démocratique, en renonçant au statut de Prophète que ses zélateurs lui ont attribué.
L’echec du Gouvernement de la Troika et le noyautage malsain d’une constituante corrompue dans sa majorité de service, ont pour origine l’intervention insidieuse, illégitime , illégale et non déclarée de Ghanouchi qui n’a fait que saboter le gouvernement Jbali, en lui imposant, comme personnel poltique des prédateurs mafieux qui ne se sont jamais senti solidaires de leur chef de Gouvernement et de son programme politique déclaré.
Et si Ali Laarayedh n’a jamais osé désavouer Tarrouch, et Jbali a accepté Zitoun comme porte parole, c’est qu’ils se sentaient eux aussi, autant que Mourou, les otages d’un homme qu’ils savaient dangereux.
Continuer systématiquement à les enfoncer, c’est jouer le jeu de Ghanouchi, dont le but n’est pas la prise du pouvoir politique mais la destruction de l’État dont le Califat utopique dont il rêve n’est que la négation.