
House of Cards // Saison 1. Episodes 6 et 7. Chapter Six / Chapter Seven.
Les choses évoluent d'une façon toujours aussi fascinante dans House of Cards. Pour ces deux épisodes, nous avons encore une fois une belle pléiade de personnes comme
David Fincher qui supervise de façon toujours aussi intelligente sa série, et puis nous avons aussi des réalisateurs chevronnées comme Joel Schumacher
("Chapter Six") et Charles McDougall ("Chapter Seven") à qui l'on doit notamment les pilotes de Desperate Housewives et
The Good Wife. Une pointure des séries en somme. Mais au delà du style de réalisation, de l'ambiance qui est créée, c'est aussi un script passionnant que House of
Cards nous offre chaque semaine. Les petites histoires de chacun prennent toutes une forme que je n'attendais pas forcément. Notamment vis à vis de Francis Underwood. Ce personnage est
toujours aussi fun à suivre et Kevin Spacey lui donne un ton particulièrement subversif que j'aime beaucoup. Durant "Chapter Six" par exemple, il va encore une
fois recourir à de sales tactiques dans la lutte avec l'Union des enseignants. Mais finalement, ce n'est pas forcément ce qu'il y a de plus intéressant dans House of Cards.
Bien que je trouve tout de même cette séquence télévisée où Francis se retrouve confronter à sa femme était assez bien trouvé. Je ne m'attendais pas du tout à ce qu'il soit mis en face de ses
doutes mais aussi de sa personne de cette façon. Car chez Francis, je ne vois pas du tout quelqu'un qui est mal vu par l'opinion mais au contraire, comme quelqu'un qui fait le bien. Alors que
l'on sait pertinemment qu'il n'a guère à faire des bonnes choses et surtout des règles. Il veut et obtient toujours ce qu'il veut. Enfin, c'est bien évidemment ce qu'il veut croire. Cet épisode
permet aussi de revenir sur la relation entre Francis et Claire. Je trouve toujours cette relation étrange, et ambiguë. Surtout que l'on sent qu'elle n'est pas forcée. On dirait plutôt que les
deux personnages sont devenus des collègues de travail plus que des gens mariés. J'aimerais bien que l'on en découvre un peu plus de cette histoire, étant donné que des deux côtés, il y a une
relation volatile entre les deux personnages.


Durant "Chapter Seven", Francis et Zoe continuent d'être au sommet de leur forme. Entre cunilingus et tire bouchon avec un stylo, moi je dis bravo. Je me demande cependant jusqu'où House of Cards peut aller. Il y a tellement de choses à faire que j'ai peur qu'elle s'éparpille avec cette histoire romancée. C'est pour le moment fougueux et intelligemment écrit, mais il faut que cela reste comme ça. Et pas que cela prenne l'ampleur d'une The Newsroom par exemple. D'un autre côté, Peter Russo est un personnage qui continue de m'intéresser par son histoire un peu rocambolesque. Bien qu'elle soit plausible, je trouve qu'il aurait surement fallu le faire tomber encore plus bas. Mais ce n'est bien évidemment que mon humble avis. Dans "Chapter Six", il se décide à se présenter en tant que Gouverneur de Pennsylvanie. Un poste ambitieux, mais qui n'est pas nécessairement fait pour un homme comme lui. Qui plus est, il devra se confronter à ses démons dans "Chapter Seven" aussi bien devant la presse (l'interview de Janine était un classique réussi) que dans ses réunions d'anonymes où Francis garder un oeil discret.


Note : 8/10. En bref, deux épisodes sur la brèche. Une série qui n'a pas peur des mots et les exploite de façon intelligente.