Cécile Duflot et Delphine Batho clament que l'austérité tue leurs ministère, alors que leurs crédits augmentent de 2 à 20% !
Par Jeff Belmont.
Depuis la présentation du projet de loi de finance 2013, l’austérité budgétaire est tombée comme un couperet. Nos ministres ont du se faire à l’idée terrible que les dépenses de l’Etat n’augmenteraient que de 6 pauvres milliards d’euros entre 2012 et 2013, ne passant que de 368,6 à 374,6 milliards d’euros.
Depuis, le spectacle est bien triste à voir : les ministères ressemblent à de véritables champs de ruines. Des ministres en guenilles observent avec désespoir le déclin de leur administration, repensant aux riches heures du passé où l’austérité ne limitait pas encore à un nombre si ridicule de milliards les augmentations de dépenses.
Comment accepter l’Etat doive faire l’effort de n’augmenter ses dépenses que de 6 milliards ? Pendant que les contribuables font la fête avec des impôts et taxes qui n’augmentent que de 28 milliards !
C’est pourquoi certains, ou plutôt certaines, de ces ministres ont pris leur courage à deux mains. Tel l’Abbé Pierre un jour de février 1954, la ministre de l’Ecologie et du développement durable et de l’Energie Delphine Batho a lancé un cri de désespoir médiatique « On est au maximum de ce qu’on peut faire en termes d’économie et de réduction des dépenses. Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a pris des dispositions extrêmement sérieuses, on le voit dans tous les départements ministériels et nous ne voulons pas sacrifier les investissements d'avenir».
Il faut dire que son ministère a été particulièrement touché par l’austérité. On ne lui a autorisé une augmentation de ses dépenses que de 420 millions d’euros entre 2012 et 2013 soit seulement une augmentation de 2%...
C’est un émouvant cri de détresse de la part de la ministre qui est elle-même probablement à la rue depuis qu’elle a été expulsée au printemps dernier de son logement social insalubre de 108 m² seulement.
Et en parlant de logement, c’est de sa collègue Ministre de l’Egalité des territoires et du logement, Cécile Duflot, à qui on doit le deuxième cri de désespoir de la semaine. Etranglée par une hausse de seulement 20% des crédits de son ministère entre 2012 et 2013, c’est la voix tremblante face à l’injustice de ce monde que madame Duflot a crié que « personne ne peut croire que de l'austérité naîtra le retour des temps meilleurs ».
Puisse-t-elle être entendue afin qu’à l’avenir, cette belle politique de logement, si efficace, croisse de bien plus que 20% par an.
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