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Alarmante montée de l'antisémitisme et du racisme en Hongrie

Publié le 25 février 2013 par Copeau @Contrepoints

L'antisémitisme et le racisme continuent à croître dangereusement en Hongrie.

Par Alexis Vintray.

Alarmante montée de l'antisémitisme et du racisme en Hongrie

Affiches électorales en Hongrie, avec une étoile de David

L'antisémitisme et le racisme connaissent une croissance alarmante en Hongrie, où plusieurs députés d'extrême-droite ont tenu récemment des propos alarmants au Parlement. Un député de Jobbik, un parti d'extrême-droite, a ainsi réclamé la démission d'une de ses collègues sous le prétexte qu'elle possède la double nationalité hongroise et israélienne. De même, Márton Gyöngyösi, un député du même parti, avait déclaré dans le même cadre qu'il était «grand temps d'évaluer le nombre des membres d'origine juive du gouvernement ou du Parlement, qui représente une certaine menace pour la sécurité nationale».

Jobbik est actuellement le troisième parti du pays. Tous les autres partis, y compris les conservateurs de Fidesz, ont condamné ces propos. Critiqué pour son silence, le gouvernement de Viktor Orban (Fidesz) a changé son fusil d'épaule et condamné avec célérité ces attaques à partir de fin 2012.

Parallèlement à ces discours antisémites, ce sont également les menaces envers la minorité rom qui se sont multipliées.

Pour Tomer Orni, président de l'Union Juive Européenne, « la Hongrie est aujourd'hui à l'épicentre européen de la montée de l'antisémitisme et du racisme. Nous avons l'intention de collaborer avec le gouvernement hongrois pour l’aider à isoler les politiciens prédicateurs de haine ».

Face à cette situation alarmante, les libéraux hongrois sont en première ligne, en particulier Zoltan Kesz, de la Free Market Foundation de Budapest. Celui-ci a lancé une campagne "ridiculisons les radicaux", visant à éduquer le public et à dénoncer les relents socialistes et racistes des discours populistes par des passages télévisés, des éditoriaux, des travaux de recherche ou des conférences de presse.

L'Institut s'est en particulier distingué en soulignant le coût, majeur, du racisme pour l'économie du pays, et continue à diffuser activement des ouvrages pour diffuser les idées de liberté à la place du populisme, du socialisme ou du racisme. Les seules sanctions prises par la Fifa coûteront au pays près d'un demi million €. La Fifa a condamné le pays, comme la Bulgarie, à livrer son match face à Israël à huis clos, devant des gradins vides, après de nouveaux dérapages antisémites.


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