Pourquoi les femmes sont-elles plus bavardes que les hommes ? Pourquoi prononcent-elles près de 20.000 mots par jour, alors que les hommes à peine 7.000, en moyenne ? L’explication serait-elle simplement dans une plus grande facilité et capacité d’apprentissage et d’acquisition du langage ? C’est ce que suggère cette étude de l’Université du Maryland publiée dans l’édition du 20 février du Journal of Neuroscience qui démontre, qu’à l’inverse de l’animal, chez les humains, les filles sont mieux dotées de FOXP2, une protéine qui, semble-t-il a la capacité de délier les langues.
Si les différences entre sexes dans l’acquisition et le développement du langage chez l’enfant sont bien documentées, avec déjà connue, la tendance, chez les filles à parler plus tôt et avec une plus grande complexité que les garçons, les scientifiques continuent de chercher l’origine, l’explication voire la signification de ces différences. Des études antérieures avaient déjà montré que la protéine FOXP2 joue un rôle important dans le développement du langage chez l’Homme comme dans la communication vocale chez d’autres mammifères.
Dans cette étude, les Prs J. Michael Bowers, Margaret McCarthy et leur équipe de l’Université du Maryland ont examiné les différences d’expression de la protéine FOXP2 dans le cerveau, selon le sexe, et regardé comment ces différences pouvaient médier des différences de communication.