Des augmentations de risque estimées pour les différents cancers, pour les personnes situées dans la zone la plus contaminée, à 70% au maximum pour le cancer de la thyroïde, 4% pour l’ensemble des cancers solides et à 6% pour le cancer du sein chez les femmes exposées au stade de nourrisson, de 7% environ pour la leucémie, chez les hommes exposés au même stade, ce sont les conclusions dramatiques de cette première étude des effets mondiaux sur la santé de l’exposition aux rayonnements liée à l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima. Ce rapport livré au 28 février par l’OMS rassure néanmoins, en estimant que les risques sont faibles pour l’ensemble de la population, à l’intérieur et à l’extérieur du Japon.
Cette évaluation exhaustive d’experts internationaux, » Health risk assessment from the nuclear accident after the 2011 Great East Japan earthquake and tsunami » des risques liés à la catastrophe survenue à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi (Japon) rassure certes sur les effets sanitaires à l’extérieur du Japon, n’estimant aucune augmentation observable des taux de cancer par rapport aux taux de référence. Mais elle note que le risque estimé pour certains cancers est augmenté pour la population de la préfecture de Fukushima, et appelle à une surveillance sanitaire continue de ce groupe. Sont concernés par cette augmentation du risque, non seulement les habitants de la zone la plus contaminée mais également les travailleurs de la centrale et les équipes d’urgence exposées durant les opérations.
L’OMS procède donc à une ventilation des taux de risque en fonction de l’âge, du sexe et de la proximité.
L’augmentation du risque de cancer est l’effet potentiel sur la santé le plus significatif : Dans les 2 zones les plus touchées de la préfecture de Fukushima, les doses effectives de rayonnement ont été estimées de 12 à 25 mSv. Les risques de cancer ont été estimés par rapport aux taux de référence pour la leucémie, le cancer du sein, le cancer de la thyroïde et l’ensemble des cancers solides. Ils représentent, précise l’OMS, la limite supérieure du risque.