Après la gauche de complaisance, celle de la résignation ? Sans moi !

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Aigreur et rancoeur sont les mamelles de mon état d’âme du jour.  Je vois que les gens s’accommodent de tout, y compris du pire. Qu’ils renoncent à se rebeller contre l’insupportable…  Qu’ils acceptent de s’accommoder des multiples régressions sociales qui se font jour actuellement, au point de se voir banaliser y compris dans les rangs de la gauche…. Je vois que tant et trop se soumettent sans broncher aux orientations les plus néfastes. Je vois que même là où l’on espérait mieux, au PS, dans cette aile gauche qu’on nous présente comme un peu plus soucieuse des intérêts populaires (c’est pas difficile ..), cela ne dérange personne de nous resservir la même viande froide et avariée… Passer les vieux plats du discours libéral et de droite le plus éhonté n’est donc même plus tabou y compris parmi ceux chez qui on l’attendait le moins ?

Comme je comprends la déception de Mélenchon, venant de ce vieux compagnon de route… Manifestement, ce qui était vrai dans l’opposition ne l’est plus dans la majorité. Mais comme je n’ai pas quant à moi l’indignation sélective, je continue de penser que tenter ainsi de faire travailler jusqu’à la mort ceux qui par leur capacité de travail ont contribué à enrichir une élite mondialisée qui elle-même se met bien à l’abri des vicissitudes de la vie et des effets de la vieillesse,  ou de la pénibilité du travail,  est d’un cynisme monstrueux. Et face à cela, je ne me résigne pas. Colère froide et constructive qui me fera lutter jusqu’au bout contre cette profonde injustice. Car face aux contraintes physiques et psychologiques du travail,  je trouve que certains de ceux qui nous gouvernent si mal, malgré de brillantes études et un niveau d ‘information conséquent,  ont dû oublier ou négliger le fait que toutes les classes sociales ne se valent pas, que nous n’étions pas égaux en termes d’espérance de vie… Et de cela, je leur en veux. Et lutterai contre jusqu’à mon dernier souffle. C’est en effet le signe d’une rupture nette d’avec le contrat social. Et engendrera indubitablement de la violence…. Faudra pas faire l’étonné et le moralisateur après… Qui sème la misère récolte la colère. Voir son grand père travailler à la caisse d’un Hard Discounter n’est pas franchement le signe d’évolution sociale que nous attendions de notre époque. Monsieur Emmannuelli, donc, vous et vos semblables, je ne vous dis pas merci. Allez au diable…