Black Mirror // Saison 2. Episode 3. The Waldo Moment.
SEASON FINALE
Black Mirror a toujours été plus ou moins une série ambitieuse. L'épisode précédent était brillant. Un modèle d'écriture dans cette charmante antologie mais Black
Mirror nous prouve encore une fois, avec ce tout nouvel épisode, qu'elle a encore beaucoup de choses à raconter et de domaine à explorer. Elle peut aussi très bien devenir notre pire
cauchemar cette série dans le sens où elle raconte les choses de façon très plausible. Imaginez, nous sommes dans le monde d'aujourd'hui, et la marionnette d'une émission parvient à ridiculiser
un homme politique. En effet, Jamie (incarné par Daniel Rigby) est l'homme derrière la marionnette qui tente d'éviter qu'un politicien gagne les élections, tout cela car il
n'adhère pas du tout à la personne qu'il est et qu'il incarne. Black Mirror joue astucieusement avec Jamie qui va petit à petit se laisser influencer par les producteurs qui ne
veulent qu'une chose : faire de Waldo le nouvel élu et faire régner l'autarcie. La fin de l'épisode était d'ailleurs brillante. J'ai adoré du début à la fin ce qui aurait pu être un échec total
si Black Mirror l'avait traité de façon anarchique et pas nécessairement très émotionnelle.
Car Jamie est quelqu'un de touchant qui a juste voulu montrer qu'il était en désaccord avec un homme politique. Il ne savait pas que le peuple serait complètement derrière Waldo et qu'il
deviendrait alors la star des médias du pays. "The Waldo Moment" créé également une ambiance anxiogène du début à la fin entre la pression que Jamie reçoit des producteurs,
l'homme politique qui tente de le réduire au silence en plein direction, ou encore le fait qu'il est devenu présidentiable en l'espace de quelques temps seulement. Black Mirror
tente alors de se moquer de la politique moderne et du fait que n'importe qui, avec n'importe quel moyen, peut accéder au gouvernement maintenant. Je ne m'attendais pas vraiment à ce que la série
traite d'un sujet de ce genre. Et c'est astucieux d'ailleurs les divers twists qui s'accumulent au fur et à mesure de l'épisode. L'épisode reste pour le moment mon préféré de cette
seconde saison (qui s'achève ici) et l'un de mes préférés de la série.
Note : 8/10. En bref, une brillante satire politique.