
Maison Close // Saison 2. Episodes 7 et 8. Episode Sept / Episode Huit.
SEASON FINALE
Côté audiences, cette seconde saison de Maison Close est une déception (la série a égarée près de la moitié des téléspectateurs de la première saison) mais côté qualité, elle est
largement au rendez vous. Bien que le 2.05 reste l'épisode le plus mémorable de cette seconde saison, l'ensemble fonctionne plutôt bien et m'a donné envie de voir une troisième saison bien
qu'elle ne soit pas acquise. Déjà que les déboires entourant cette seconde saison avaient changé pas mal de choses. La grande force de cette histoire est d'être parvenue à créer un univers autour
d'une maison du sexe sans pour autant que cela ne soit racoleur. La première saison était un peu sale, pas très jolie. Mais cette seconde saison s'est vue découvrir une part de glamour. Aussi
bien dans les dialogues que dans les images. On sent que l'ensemble a adopté un aspect différent et surtout un bien meilleur ton. Je ne sais pas vraiment si l'on peut parler d'un renouveau de
Maison Close étant donné que j'avais bien aimé la première saison, mais il est certain qu'il ne s'agit pas de la même série d'une saison à l'autre. Et la seconde
saison, aussi différente soit-elle, était avant tout une saison plus écrite, plus finaude et mise en scène.
Je ne peux pas reprocher aux créateurs d'avoir voulu transformer Maison Close en bordel classe et beau. La réalisateur de Jérome Cornuau est élégante et permet de mettre en
valeur certains bons aspects de Maison Close. Notamment sa musique que j'ai toujours trouvé au poil. Durant le septième épisode, Rose et Mosca vont se perdre dans la drogue et le
sexe. Les séquences sont inspirées et suaves. Nous sommes dans une série qui a bien d'autres choses à raconter et tout cela ne pouvait bien évidemment pas me faire plus plaisir. Rose et Mosca
c'est une relation étrange mais fascinante. Elle apporte à Maison Close une sorte de mélange agréable que je n'attendais pas nécessairement. La fin du huitième épisode et donc la
mort de Mosca, était un grand moment. La mise en scène est classieuse, grandiose (si je puis dire également grâce à ce mélange entre les images et la musique parfaitement équilibré). C'est tout
simplement un moment magique que la série nous offre même si la prise de risques est là (que faire sans Mosca s'il y a une troisième saison ?).


Afin d'aider sa fille, Véra va tenter de trouver un petit meublé. Surtout qu'elle est loin de s'imaginer que Jeanne sort avec Bak. Je trouve cette relation éphémère particulièrement embêtante. C'est pour moi l'un des points faibles de cette dernière ligne droite. C'est dommage car je suis certain que la relation entre Jeanne et sa mère aurait pu être un peu mieux traitée. De façon à ce que l'on ait droit à des séquences plus touchantes. Le problème étant que Bak ne sert pas à grand chose dans ce registre là. Je préfère ce dernier jouant au gros dur sur Pigalle. Dans le dernier épisode de la saison, Torcy est en charge de superviser les souscriptions du Sacré Coeur. Les dons versés à l'institution par ses généreux fidèles représentent une somme assez coquette. C'est pourquoi, Mosca et ses équipes préparent un coup afin de mettre la main au butin et donc pouvoir remettre un peu d'oseille dans le papier qui commence à légèrement dépérir. On retrouve donc une sorte d'Ocean's Eleven déguisé sans son humour et surtout son ton. Mais c'était quand même pas trop mauvais non plus.


Note : 6/10 et 7/10. En bref, deux bons épisodes, équilibrés et intéressants.