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Tony Piquer - Un Chevalier du Ciel

Publié le 12 avril 2008 par Stephanesagas

__RouenMon interview de Faudel se termine par la photo de son blouson Redskin faisant apparaître l’image ‘Les Chevaliers du Ciel’ authentifiant la marque !

Je me devais de vous présenter mon Chevalier du Ciel à moi, un ami, Tony Piquer.

Tony Piquer, hier pilote de combat, aujourd’hui pilote civil…comment vous définissez-vous ?

Je définis ma vie selon 2 axes :

-         Un : pilote de combat : 350 missions de guerres et 4000 heures de vol

-         Et au milieu de tous ces vols : 5 années de stratégie de communication au Ministère de la Défense.

vous êtes donc retraité?

Affirmatif ! (rires…) Je suis pilote instructeur dans l’aviation d’affaires au Bourget et également un instructeur de cours très particuliers en matière de gestion du stress pour les cadres dirigeants mais aussi pour toute personne qui doit faire face aux problèmes générés par le stress, maladie du 21ème siècle

Quelle expérience tirez-vous sur votre carrière de lieutenant-colonel d’Armée de l’air ?

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Pendant 20 ans, j’ai été formé en tant qu’individualiste et combattant, qui laisse peu de place aux moments de bonne humeur et de joie. C’est à dire qu’en tant que combattant, je n’étais pas formé à avoir de l’affect, des sentiments et des émotions. Alors que je SUIS véritablement quelqu’un de sensible avec mes émotions et mes craintes !

Et aujourd’hui, c’est cette sensibilité qui me sert dans mon nouveau métier.

Vous étiez un chien de guerre dans le ciel et aujourd’hui plutôt empathique ?

Oui, on est tous formés comme ça et pour ça : être des combattants. Certes, dans un environnement toujours de plus en plus complexe, à la pointe de la technique, aux limites physiques et physiologiques, dans des contextes parfois magnifiques parfois humainement affreux, mais tout cela sans états d’âmes, ça n’existe pas les états d’âmes dans l’armée de l’air française…

Et aujourd’hui ?

Oui, ce besoin d’empathie non assouvi me sert aujourd’hui dans mes cours, et d’ailleurs aussi bien au niveau des cockpits où j’enseigne, qu’au niveau des hauts cadres pour la gestion de leur stress…

Vous avez été tout d’abord pilote de chasse puis ensuite, A bord d’avions chargés en combustibles, vous

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avez ravitaillé, en vol, les avions de chasses durant les conflits, mais où exactement ?

Oui, dans tous les Balkans (Bosnie Herzgovine, Kossovo, la Croatie…), en Irak, au Rwanda, au Tchad, au Centrafrique…

C’est impressionnant, vous semblez si jeune… Que tirez-vous de tout cela ?

C’est une excellente école de la vie.

J’ai acquis 2 choses :

-         une expertise dans un métier complexe et exigeant, et parfois très exaltant ;

-         et ensuite un certain état d’esprit, une certaine philosophie de la vie tout à la fois dans un esprit d’équipe lors des conflits mais aussi dans celui du combattant que j’étais, officier supérieur et par conséquent, seul et parfois individualiste, à la demande de la hiérarchie !...

Laissez-moi vous raconter une anecdote : Quand on effectue une mission de guerre de 12h de vol au-dessus de l’Adriatique qui a demandé 27h d’éveil et que quelques heures après, de retour chez soi, on pousse son caddie au supermarché, accompagné de sa femme, vivant comme le commun des mortels… et qu’un quidam vous grille votre place dans la queue, avec véhémence alors que la veille vous viviez 39h de votre vie pour le respect de l’humanité, au-dessus des éclats d’obus visibles de votre cockpit, vous faites quoi ?

Vous semblez être un sacré philosophe mon colonel ! En faisant vos courses vous réattérissiez dans le monde ?

La métaphore est très jolie, effectivement on réatterit. Si à un moment dans cette sacrée carrière, j’allais dire dans cette putain de carrière, vous êtes tenté d’avoir la grosse tête, de relever votre col ou d’essayer de frimer un petit peu, non, non, vous êtes tout de suite rappelé à la vie. Vous êtes un humain comme les autres. A aucun moment on ne peut frimer. On a envie de temps en temps, c’est un peu légitime en 20 ans de métier. Quand on signe des autographes dans des meetings aériens, quand vous signez 250 photos de vous et de votre avion, on éprouve une certaine fierté, mais quand le lundi matin, la verrière du Mirage se referme  et se verrouille avant le décollage pour une nouvelle mission, là, on est vite ramené dans la réalité des choses, comme vous dites : on atterrit. Enfin là, on décolle, mais vous m’suivez mon cher Stéphane ?

Blague à part, l’école de la vie c’est qu’à chaque mission, à chaque fois que je rentre dans ma boutique à moi, qui est mon cockpit, c’est mon fond de commerce, je me remets en question. Je ne sais pas si le soir je vais pouvoir fermer la porte du commerce normalement, c’est à dire ouvrir mon cockpit, en ressortir vivant, et en refermer la porte. C’est donc une excellente école d’humilité, de remise en question, de gestion du stress, de concentration, de philosophie de la vie. C’est absolument génial, fatiguant, usant, mais génial.

Merci de m’aider à faire la transition avec votre second métier mon colonel ! Vous êtes donc tout d’abord pilote instructeur dans l’aviation d’affaires et ensuite coach en matière de gestion du stress grâce à votre vécu ?

Effectivement, je continue à vivre ma passion pour l’aéronautique, et parallèlement, j’accompagne des hauts cadres dans leur « pilotage du stress » :

-         Ma société de communication a vite pris de l’ampleur, le stress est la maladie du XXIème siècle et nous ne nous le savons pas encore ! Une preuve ? Le gouvernement n’est pas encore, à la différence du Royaume Uni ou des USA, en mesure de chiffrer le budget total que coûte le stress en France ! C’est savoir à quel point la République se soucie de notre santé… !

-         Trop de personnes travaillent trop et oublient de vivre ! J’aide ces fous de travail à piloter leur stress en leur rappelant qu’il ne faut pas confondre « vivre pour travailler » et « travailler pour vivre ». Ces cadres brillants et compétents oublient qu’en dehors du travail il y a autre chose, comme la famille, les loisirs, les amis, le sport, la diététique, et que quand on atteint le point de rupture du stress, c'est-à-dire quand on pète les plombs, il est trop tard !

Et que fait-on dans ce cas là ?

Il faut réapprendre à vivre ! Mais ce cas extrême est très rare, il peut être évité en travaillant en amont, en se préparant à gérer l’imprévu, et ça marche !

C’est long ?

La démarche est complexe et longue à s’installer au quotidien, mais quand on prépare sa vie professionnelle comme on prépare une mission aéronautique d’un pilote de chasse, on est sûr de gagner la bataille !!

Laissez-moi vous parler de Jean-Bernard, un directeur central d’une grande  Banque Française : à 49 ans, alors qu’il pense mériter sa place de directeur national et que ses dossiers sont brillants : il échoue ! Il ne comprend pas, se renferme sur lui-même, sa motivation est atteinte, ses performances également et surtout, son moral baisse de jour en jour… Il éprouve des difficultés à s’exprimer en public, face à son big-boss, semble mal respirer et surtout, perdure dans cette situation pendant 2 ans !

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Et là, vous intervenez?

Alors justement, Jean-Bernard a eu l’intelligence de tirer lui-même la sonnette d’alarme en contactant ACTION–BRIEF.com et après 3 mois d’accompagnement, il est non seulement en mesure de gérer tous les aléas de son métier mais également de sa famille ! Que sa promotion professionnelle ait lieu ou pas, il aura toute l’énergie, l’équilibre et la cohérence nécessaires pour gérer au mieux les opportunités de sa vie, il saura même les anticiper !...

Quel est votre modèle ?

Merci de me poser cette question cher Stéphane !

Ce qui fait le succès de nos formations, c’est que tout d’abord, nous bannissons les exposés de type POWER POINT pour s’impliquer dans un vrai dialogue et ensuite, quoi de plus excitant que de calquer ce « pilotage du stress » sur celui des pilotes de chasse en préparation de mission ou, quand il s’agit d’un travail en équipe, celui des pilotes de la célèbre Patrouille de France.

Cela paraît simple vu de cet angle ?

Ouh là, là, rien n’est simple. Chaque cas est un cas particulier, intéressant mais jamais simple. Je ne peux et ne veux vous en dire plus sur nos méthodes, mais il faut vivre avec son temps, notre méthode est celle de 2008, avant-gardiste et sans cesse en évolution, c’est ça le monde moderne, nous ne parlons plus de vitesse d’amélioration, nous parlons d’accélération de l’accélération, comme en Mirage 2000…

Je n’y comprends rien !?

Bon, ok, un petit secret : le triptyque de la réussite d’une mission de combat est celui-ci : 1°/ Un bon briefing ; 2°/ un entraînement permanent ; 3°/ Un débriefing positif. C’est un bon départ pour affronter la vie, non ?.... (rires…)

Prenez l’exemple de Thierry, 39 ans, avocat, et responsable politique de la ville de Paris, son point de stress principal était celui de la prise de parole en public, surtout quand il se faisait siffler par ses propres partisans ! Nous avons mis en place une méthode d’anticipation pour mieux répondre à cette agression,  et ainsi transformé la sensibilité et l’émotion de Thierry en forces vives ! Entre vous et moi, il provoque même son auditoire aujourd’hui pour se faire plaisir avec ses rétorques personnelles qui lui donnent un nouveau succès !

Pouvez-vous nous en dire plus sur la préparation, l’entraînement et le débriefing que vous avez vécu au

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travers de vos missions aéronautiques de l’Armée de l’Air ?

Dans les formations en coaching, c’est à dire en accompagnement, on fait tout en 3 choses. Pourquoi 3 ? Et bien tout d’abord parce qu’il faut travailler avec des choses simples, ne retenir que l’essentiel. Si je vous fais découvrir 29 techniques de gestion du stress, vous n’en retiendrez que trop, donc aucune parfaitement !

Vous sous-estimez vos stagiaires ?

Excellent ! Non, bien sûr. Prenons l’exemple bien connu dans le monde de l’aéronautique d’un pilote commandant de bord expérimenté aux commandes de son avion, savez-vous combien d’informations orales il pourra retenir lorsqu’il pilote ? Et bien 3 au maximum ! Nous ne sommes pas des surhommes, simplement des pilotes dont les responsabilités sont telles que beaucoup d’études ont été menées afin de connaître les limites humaines à bord d’un avion et ainsi pouvoir quantifier et qualifier chaque chose, y compris la capacité à retenir des informations, et combien d’informations ?

Impressionnant, mais peut-on vraiment tout simplifier ?

Dans un cockpit d’avion, où nous avons en permanence devant soi 400 informations à disposition de l’équipage ; si on  a une panne on a toujours autant d’informations, plus les informations concernant la panne ; alors combien a-t-on besoin de paramètres pour se poser ? 3 et seulement 3. Comment les trouver ? C’est là où interviennent les capacités extraordinaires du cerveau humain. Avec l’habitude, l’entraînement, les briefings, l’expertise, on est aujourd’hui capable de développer un système de simplification de l’énoncé des paramètres via ce qu’on appelle une CSE, une conscience situationnelle exceptionnelle. Quand les américains ont mis au point cette méthode, ils ont permis à tous les cockpits équipés de ce système, de donner aux équipages l’essentiel de ce dont ils ont besoin, et seulement quand ils en ont besoin, et, de facto, laissent au cerveau humain de l’espace libre pour aborder d’autres paramètres, comme l’émotionnel ou l’imprévu….

Ce qu’aucun ordinateur ne peut faire !

Perspicace Monsieur Stéphane !

Mais dans la vie de tous les jours, vous avez d’autres exemples d’énoncés en 3 parties ?

Le journal télévisé de 20h  : annonces des titres, développement, puis rappel des titres. Structurer par 3 est la base de la communication pour simplifier les choses. Grâce à cette redondance, on permet à l’auditeur de revenir en arrière de l’information, au cas où il ne suit pas, un peu comme s’il lisait un livre, on l’autorise ainsi à reprendre à la ligne, ou au chapitre précédent.

Notre triptyque à nous, car je travaille avec un associé philosophe d’entreprise, c’est d’abord le briefing, c’est à dire expliquer ce qu’on va faire, ensuite l’entraînement lui-même ou la mission de combat, c’est la même chose, sauf qu’on n’est pas armé en réel, et enfin le débriefing, qui doit être positif.

Je sais qu’une mission de combat aérien dure environ une heure, combien de temps dure le briefing, c’est-à-dire la préparation orale du vol ?

Et bien minimum une heure, c'est-à-dire au moins plus que la durée de la mission elle-même !

En fait, une mission de combat dure entre 45minutes et 1h30 de vol. La préparation peu durer entre 1h et 72h, voir 15j à 3 semaines, s’il s’agit d’un exercice interalliés, en revanche le débriefing ne durera pas plus que la mission.

Ca veut dire que pendant le vol on est sensé connaître sur le bout des doigts le déroulement complexe de la mission. De fait, on a peu de place pour le stress.

Et grâce à quoi ?

Grâce au briefing, à l’entraînement et à la concentration.

Je commence à comprendre…. (rires…)

Et pour vos stagiaires chefs d’entreprises, ça se passe comment ?

Si durant le briefing d’une mission de combat, on a étudié entre autres toutes les possibilités de pannes, on se prépare ainsi à mieux les gérer et surtout à les gérer vite. Alors je vous pose la question : Connaît-on des préparations de réunions de chefs d’entreprises, d’assemblées plénières, qui soient supérieures à la durée des réunions elles-mêmes. Moi, j’en connais pas. Existe-t-il des check-lists pour résoudre les problèmes de tous ordres que peut rencontrer l’entreprise ?

Il faut savoir que tout est écrit dans l’aviation. Si je vole en conditions givrantes, j’utilise la check-list « VOL EN CONDITIONS GIVRANTES », si je vole en air turbulent, je prends la check-list « VOL EN ATMOSPHERE TURBULENTE », etc..

Or dans les entreprises, cela n’existe pas ou peu. D’ailleurs on comprend aisément que ce respect strict des procédures soit primordial dans l’aéronautique car il s’agit avant tout de respecter au mieux le confort mais surtout la survie des passagers. L’analogie est toute faite dans une entreprise dont l’économie est en train de sombrer avec tous ses employés….

Un chef d’entreprise peut-il anticiper les problèmes qu’il est amené à rencontrer, de la même façon que le pilote qui fait face aux intempéries : pluies, grêles, vents, neiges… ?

Nous sommes en train d’élaborer avec mon associé une check-list : ‘La vision stratégique des entreprises’ avec comme sous-titre : ‘ Les entreprises vues du ciel’. C’est à dire que si l’on conduit la stratégie de son entreprise comme l’on conduit le plan de vol de sa mission de combat, l’on va fatalement penser à tout car l’on n’a pas le choix. D’abord l’on choisit un aéronef et ensuite une mission qui soit à la hauteur de la capacité de ses moyens. Tu vas te former pour ça. Tout plan de vol est constitué de l’identification d’une origine, d’une destination, d’un niveau de croisière. C’est exactement la même chose dans une entreprise.

Vous êtes sûr de gagner ainsi !?

Ce serait trop simple, je ne parle là que de l’articulation de base des stratégies d’entreprises. Il y a bien d’autres paramètres !

Prenons juste l’exemple de la météo : vent, foudroiement, turbulence, givre. Ce paramètre est très dangereux et parfois inévitable car non prévisible. Regardez nos infos météo à la télé ! Même à 24h, on est incapable d’annoncer correctement le temps à venir !... Alors que tous les présentateurs (dont aucun ne détient le diplôme d’ingénieur en météorologie) prédisent (j’aime ce mot !) l’avenir, pardon, le temps qu’il va faire pour les 7 journées à venir !... Et on voit sur chaque région un petit soleil voilé, avec un petit nuage et quelques gouttes d’eau… C’est pas rigolo tout ça ? Arrêtons-là les plaisanteries, car dans une entreprise ou un aéronef, il faut en revanche tout faire pour maîtriser au mieux le maximum de paramètres. Et si on ne sait pas faire, on le dit, nous ! Vous imaginez bien qu’il n’y a aucune place pour l’à peu près… !

Ne doit-on pas développer autant le savoir faire d’une entreprise que la qualité du savoir être ?

Voilà l’un des points fondamentaux de la gestion du stress.

Auriez-vous l’amabilité de revenir sur votre 2ème activité, à savoir être instructeur de jet ?

Actuellement je travaille en free lance pour la 1ère société mondiale d’instruction des équipages de l’aviation d’affaires, qui possède 41 centres de formation dans le monde dont un au Bourget (2 centres en Europe). Nous formons les pilotes qui sont nouvellement affectés sur un type de machine, où je suis instructeur. Peut-on imaginer qu’à chaque fois que nous changions de marque de voiture, nous soyons obligés de repasser, non pas un permis de conduire, mais une qualification. Dans l’aviation on comprend pourquoi on le fait. Le résultat est que le transport aérien est le moyen le plus sûr au monde. Moins de UN passager tué par million de passagers transportés dans le monde. En voiture, c’est 18 morts par jour, rien qu’en France !

Peut-on penser que là aussi, au Bourget, vous utilisez vos compétences de gestion anti-stress ?

Tout le temps ! Ce sont à chaque fois 10 séances de 4h de simulateur de vol, étalées sur 15j, où sont élaborés des scénarii « catastrophes ». Fatalement, à la 4ème ou  5ème séance, on arrive à une possible et brève mésentente au sein de l’équipage en formation. Les relations humaines arrivent à leur limite. On ne va pas se taper dessus bien évidemment mais on voit que le courant ne passe plus. J’utilise mes atouts de communiquant pour gérer ces points de stress, qui peuvent engendrer des points de ruptures et donc de crash de la mission. Comment peut-on mieux communiquer pour éviter cela ? C’est vite compris, car dans un avion on n’a pas le choix. Dans une entreprise le soir le travail est terminé et on rentre chez soi, et l’on n’a pas forcément résolu le problème. Dans un avion, il faut se poser, quels que soient les paramètres, de météo, de carburant, de moteur en feu ou autres problèmes… on doit se poser, c’est notre job.

La gestion du stress est un tout. Ce n’est pas une check-list, cela se définit selon des études faites par nombres d’experts comme la NASA, la recherche médicale et spatiale de l’armée de l’air, etc..

Mon métier est de vulgariser ces nobles recherches pour le commun des travailleurs qui, aussi compétent et brillant soit-il, est en train de péter les plombs !

Vous lui proposez une espèce d’équilibre ?

Tout à fait, comme l’équilibre de vie par exemple. Est-ce que je vis normalement ? Vit-on normalement ? Pourquoi des gens sont stressés quand ils travaillent 13h/jour et ne dorment que 4h et n’arrivent pas à honorer leurs objectifs de plus en plus élevés ? Mais c’est normal ! Tout à fait normal d’en tomber malade ! Il faut s’équilibrer…

Pour quels faits avez-vous été médaillé ?

Aujourd’hui, tous les pilotes de combats font la guerre. Si on rentre à l’Ecole de l’Air de Salon de Provence, on sait que l’on va faire des missions de guerre. En Afghanistan, en Cote d’Ivoire… ou ailleurs. Alors que tout le monde croit qu’il n’y a pas de réel conflit déclaré aujourd’hui, je vous rappelle que des dizaines de milliers de militaires réalisent chaque jour des missions humanitaires et des missions de combat, au sol, en l’air, en mer. Donc fatalement, pour répondre à votre question, l’on est décoré.  Si les généraux d’aujourd’hui n’ont pas de médailles (parce qu’ils n’ont pas vécu ce que ma génération a vécu), à part la rouge et la bleue (Légion d’honneur et Ordre National du Mérite), les jeunes combattants d’aujourd’hui ont leur poitrine bien décorée. 

J’ai vu votre parcours sur le web, où vous êtes un ami de Franck Dubosc ?

C’est un vieil ami d’enfance, avec lequel j’ai beaucoup d’affinité car quand j’étais petit je voulais être comédien et lui pilote d’avion. On a partagé nos différences c’est pourquoi nous sommes de très bons amis.

Vous avez permis à ce que Franck Dubosc soutienne les soldats français du Kosovo en 2003, que pouvez-vous nous en dire ?

Ca a été une expérience extraordinaire. C’est quelque chose qui n’existe pratiquement pas aujourd’hui ! FD en décembre 2003, a fait un extraordinaire cadeau de Noël aux soldats français du Kosovo qui étaient sur place depuis des mois. En faisant 2 spectacles. J’ai eu la chance d’avoir été son officier accompagnateur pour assurer l’organisation. C’est une belle expérience. En 1990, Eddy Mitchell avait essayé de chanter durant la guerre du golf, pour les soldats français, mais cela n’avait pas pu se faire pour des raisons politiques. Et bien-sûr tout le monde connaît l’épopée de Marylin Monroe.

C’est très émouvant de voir à quel point les gens sont ravis de ce genre d’initiative.

Vos photos avec Franck Dubosc révèlent une franche complicité, quel petit secret pourriez-vous dire pour SAGAS ? Car vous devez le voir vivre des choses énormes et extraordinaires ?

Détrompez-vous, j’ai une anecdote des plus simples : Nous sortions du spectacle ‘Belles belles belles’ à l’Olympia, après le cocktail et la fête, nous nous retrouvons dans l’ascenseur avec Patrick Juvet. Qui était notre idole lorsqu’on était petit. Il serait l’équivalent d’une quinzaine de stars de la chanson aujourd’hui. Et Patrick Juvet nous interpelle en nous disant qu’il était ravi de rencontrer Franck et qu’il aimait beaucoup ce qu’il faisait. On discute quelques secondes et on s’en va. Et quand Patrick Juvet a eu le dos tourné Franck me dit : « Mais Tony, tu te rends compte, je n’osais même pas lui parler tellement j’étais impressionné de le voir dans le même ascenseur que nous ! C’est inouï tout ce que l’on a vécu sur ses musiques et c’est lui qui me dit qu’il est ravi de faire ma connaissance ! » Voilà juste une PETITE trace d’humilité de mon GRAND ami Franck.

Merci Tony Piquer et tous mes vœux dans vos entreprises professionnelles !

en_Guadeloupe
 


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