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Critique Ciné : The We and the I, ode à la jeunesse

Publié le 03 mars 2013 par Delromainzika @cabreakingnews

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The We and the I // De Michel Gondry. Avec Michael Brodie, Teresa Lynn et Lady Chen Carrasco.


Le laboratoire cinématographique de Michel Gondry ne semble pas avoir de limite. Celui à qui l'on doit l'excellent et poétique La Science des Rêves, ou encore le fun et barré Soyez Sympa Rembobinez se lance avec The We and the I dans le docu-réalité de cette jeunesse qui n'a aucune idée de ce qu'elle veut faire plus tard mais qui est pleine de rêves et qui tente de vivre au jour le jour. The We and the I tente de nous parler de sentiments, de futur, de plans, … De toute ce que les adolescents de nos jours subissent finalement. En tout cas, c'était un exercice cinématographique intelligent et réalisé de façon simple, pur et sans fioritures. On semble bien que le but de Michel Gondry avec The We and the I était de nous parler de la jeunesse d'un regard différent que celui des teen movie actuels. Bourré d'humour, de bons sentiments et de moments "vrais", on a ici une belle histoire qui pourrait ne pas avoir de fin.
C'est la fin de l'année. Les élèves d’un lycée du Bronx grimpent dans le même bus pour un dernier trajet ensemble avant l’été. Le groupe d'adolescents bruyants et exubérants, avec ses bizuteurs, ses victimes, ses amoureux… évolue et se transforme au fur et à mesure que le bus se vide.
Les relations deviennent alors plus intimes et nous révèlent les facettes cachées de leur personnalité…
Car justement, la fin du film est presque un but en soit. Nous allons suivre ces personnages du début à la fin du film, faire de multiples tours en bus sans que l'on ne se rende finalement compte que la nuit tombe, que le bus va rentrer au dépôt. L'idée de base de The We and the I était excellente et très bien trouvée. En tout cas, je ne m'attendais pas du tout à ça en allant voir ce film. Une sorte d'étude sociologique est faite au travers de ces personnages. De plus, le découpage du film en plusieurs parties (les bullies, les histoires d'amour qui explosent, l'amitié infidèle, les victimes, …). Le tout est très bien construit, car le film n'oublie pas les drames de la vie (comme à la fin du film qui est surement l'un des moments les plus touchants mais malheureusement qui est une sorte de fin en soit). Mais The We and the I tente aussi de nous parler d'espoir au travers de ces personnages. Certains ont envie de quelque chose (je repense notamment à cette jeune fille qui est pleine d'espoir au travers de ses dessins).
Mais au delà de ça, The We and the I ne semble jamais vouloir parler de futur comme de quelque chose d'impossible. En effet, on parle énormément de la jeunesse dans ce film, et Michel Gondry en fait presque une sorte d'hommage à cette jeunesse qui ne rêve que de liberté et de s'amuser. Car au fond, la légèreté du film ne se transforme jamais en amertume. The We and the I me rappelle un peu le cinéma de Laurent Cantet (Entre les Murs). Il y a quelque chose de très griffonné dans le film qui nous offre une vérité vraie, sans pour autant qu'il ne soit le reflet de toute la jeunesse. Michel Gondry est un excellent réalisateur car il parvient à s'approprier un univers et à en faire quelque chose de magique. Je n'aurais jamais cru qu'un film qui se déroule de A à Z dans un bus puisse être aussi fascinant du début à la fin. Surtout qu'il faut développer des intrigues, et ce n'est pas ce qu'il y a de plus facile à faire.
Note : 7.5/10. En bref, ode à la jeunesse pleine de rêves dans la tête mais qui a du mal à les accomplir.


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