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Critique Ciné : Promised Land, trop beau pour être vrai...

Publié le 03 mars 2013 par Delromainzika @cabreakingnews

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Promised Land // De Gus Van Sant. Avec Matt Damon, John Krasinski et Frances McDormand.


Le réalisateur de Harvey Milk, Elephant ou encore Will Hunting était de retour avec un film différent. Je suppose qu'il voulait son Erin Brokovitch, et il l'a plus ou moins eu. Sans pour autant que ce Promised Land soit parfaitement fichu. Ecrit par John Krasinski (The Office) et Matt Damon (Vengeance dans la Peau), les deux héros de ce petit film et inspiré d'une histoire de Dave Eggers (à qui l'on doit Away we Go ou encore Max et les Maximonstres). Le seul truc que je trouve dommage avec Promised Land c'est qu'il ne va pas suffisamment loin. Je suis resté sur ma faim. Dans le sens où le film fini donc par être frustrant pour le spectateur qui se demande pourquoi Promised Land n'est pas beaucoup plus intelligent, bien meilleur tout simplement. Gus Van Sant nous a habitué à des films tellement plus profonds, qui vont bien plus au fond des choses. Le scénario n'est donc pas suffisamment creusé. J'ai toujours l'impression que l'on ne va pas au bout des choses (mis à part peut être le petit discours de la fin de Matt Damon qui était à la fois touchant et plein d'humilité).
Steve Butler, représentant d’un grand groupe énergétique, se rend avec Sue Thomason dans une petite ville de campagne. Les deux collègues sont convaincus qu’à cause de la crise économique qui sévit, les habitants ne pourront pas refuser leur lucrative proposition de forer leurs terres pour exploiter les ressources énergétiques qu’elles renferment. Ce qui s’annonçait comme un jeu d’enfant va pourtant se compliquer lorsqu’un enseignant respecté critique le projet, soutenu par un activiste écologiste qui affronte Steve aussi bien sur le plan professionnel que personnel…
Le scénario de Promised Land parle de quelque chose d'intelligent, de curieusement bon au premier abord et puis rapidement le film devient un peu moins intelligent dans sa manière d'aborder les choses. Disons que je trouve qu'il joue beaucoup trop avec les relations éphémères qu'il y a entre les divers personnages et c'est dommage car j'attends bien évidemment plus d'un sujet comme celui ci. Promised Land aurait pu être ce que Erin Brokovitch était à Steven Soderbergh, c'est à dire un vrai film engagé. Surtout que le cinéma de Gus Van Sant est connu pour son engagement (je repense encore au très bon Harvey Milk avec un Sean Penn bouleversant et un James Franco touchant). Sauf que ce Promised Land n'exploite pas grand chose du talent de son casting et surtout de Matt Damon qui aurait clairement pu être plus intéressant si seulement son personnage n'était pas devenu bon dans le dernier tiers du film.
Peut être que j'avais trop d'attentes vis à vis de Promised Land dans le sens où tout était plutôt accueillant. Je ne dis pas non plus que le film était totalement raté car il y a des ingrédients particulièrement jolis à suivre du début à la fin comme la réalisation du maitre, la bande originale et le talent de John Krasinski (que j'ai toujours adoré dans ce genre de rôles dans des films dramatiques). Mais Matt Damon, qui n'est pas un point noir du film ou un point faible montre qu'il est un peu mal exploité. Disons que le film ne semble pas vouloir le mettre en avant, certainement dû à l'humilité de l'acteur en lui même qui a participé au script du film et qui ne voulait certainement pas être la star mais être l'une des membranes de l'équation qui est ce film engagé. Maintenant que j'ai été un tantinet déçu par Gus Van Sant (qui a offert récemment Boss pour la télévision, une excellente série politique) j'espère qu'il remontera dans mon estime avec son prochain film.
Note : 6/10. En bref, pas aussi bon qu'il n'aurait pu l'être, pas aussi intelligent qu'il n'aurait du être fait.


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