En plein rush de rendu de projet, ce qui signifie trop de travail à faire en trop peu de temps et surtout de trop longues heures de travail, j'ai rencontré un de ces jours. Tu sais le jour où, devant te lever à 7h ton réveil n'a pas sonné. Dans la logique des choses, ton esprit non-torturé et serein, meme face à la masse de travail accrue, te fais te réveiller 1h plus tard, alors que tes copines sont en bas de ton immeuble à t'attendre pour travailler. Dans la précipitation (et le noir total dû à un reveil trop agressif et inopiné) tu trébuches en marchant sur un objet non identifié au pied du lit en reveillant l'Homme qui pourtant, n'avait rien à voir avec l'histoire et dormait profondément sans insomnies chroniques dûes à quelconque stress. Tu demarres ainsi la journée en tant que boulet au sein de ton groupe de travail, et avec le statut de Personne qui a osé detruire une grasse mat'.
Toute cette histoire tragique pourrait s'arreter là, ca fait deja une bonne dose de vie merdique. MAIS, il y a en effet des journées où tout ira de travers. Tu manqueras de te couper un doigt au cutter, tu oublieras ta gomme pour travailler (en archi c'est particulièrement invivable je vous jure) et tu te retrouveras à devoir gommer avec un morceau de gomme de 5mm.
Bien evidemment, c'est un jour où tu n'as pas le temps de manger tranquillement, tu rentres rapidement chez toi et l'Homme, censé avoir préparé le repas à ton arrivée, se trouve en fait encore au lit en train de ronfler, il est midi.
Ta mauvaise humeur grimpe en fleche. Tu retournes en cours après avoir toi meme préparé un truc vite fait, mangé en 5min. Et forcément, ce jour là tu as le cours bien chiant, avec le prof bien chiant et lubique disons, qui te dis de decouper des bouts de papiers de couleurs pour faire des "fresques", censées être associées à des thèmes étranges "Maternelle" "Institutions" "Maison de la nature". Bien entendu, pour ce cours tu as oublié tes ciseaux. Et t'en as pour 4h30.
Bien entendu, en plus du cours tu dois bosser pour ton rendu, tu enchaines donc, dans des ateliers où la temperature ambiante approche les 8degrés. Ta feuille est trop grande, tu dois te coucher à moitié sur ta table, pour dessiner des briques.
Ensuite, saturée, tu finis par te dire que tu continueras chez toi, tu rentres en te disant que tu vas te faire un bon truc à manger, des crêpes par exemple. (Je precise que ceci est pour moi un plat très élaboré, et les moqueries ne seront pas tolérées). Tu arrives chez toi, l'Homme t'attend, te dis qu'il sort ce soir et ne rentre pas. Tu regardes dans le frigo, tu n'as pas de quoi faire des crêpes. Il est trop tard pour ressortir. Tu te retrouves seule, presque à la fin de cette journée merdique, avec tes haricots et un yaourt nature, à te dire que ENFIN, la galère est finie, tu es chez toi et demain est un autre jour.
A préciser quand meme que cet article est rédigé et publié avec une connexion digne de celle du Minitel. La journée n'est pas terminée encore à priori, le sort s'acharne.
Bref, bonne nuit à vous, il y a des soirs où l'on apprécie vraiment de se coucher.