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Le syndrome d'ASPERGER, grand absent de la nouvelle édition du DSM-5 – APA

Publié le 04 mars 2013 par Santelog @santelog

L’American Academy of Child & Adolescent Psychiatry s’inquiétait depuis avril dernier, des nouveaux critères diagnostics des troubles du spectre autistique (TSA), adoptés dans cette nouvelle édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-5). 25% des personnes autistes pourraient en effet «  passer au travers  » des nouveaux critères. Aujourd’hui, l’American Psychiatric Association (APA) annonce l’approbation d’une édition révisée, privée du syndrome d’Asperger…mais complétée avec de nouveaux troubles.

Le syndrome d'ASPERGER, grand absent de la nouvelle édition du DSM-5  – APA
Publié depuis 1952, le DSM est «  la bible  » et la référence internationale en psychiatrie. L’ouvrage est essentiellement conçu, par l’APA, comme un mode d’emploi pour diagnostiquer la maladie mentale avec des définitions claires des symptômes correspondant à chaque trouble. Cette cinquième édition, qui alimente depuis plus d’un an le débat entre les psychiatres et les spécialistes de l’éthique médicale, doit sortir en mai 2013.

Plus de schéma de diagnostic spécifique pour le syndrome d’Asperger : C’est l’une des décisions controversées qui auraient été prises par Comité de rédaction du DSM, composé de plus de 1.500 experts en santé mentale, sur les nouvelles lignes directrices. Désormais, le syndrome d’Asperger devrait rejoindre les troubles du spectre autistique. Ainsi, dans la nouvelle terminologie du DSM-5, le syndrome d’Asperger serait considérée comme dans la «  partie supérieure  » des TSA, illustrant, selon l’APA, que le syndrome n’affecte pas, normalement, l’intelligence et le langage, mais affecte l’interaction sociale, le comportement et la compréhension du langage.

Entre nécessité de diagnostiquer et coûts de santé : Le Dr Dilip Jeste rappelle, comme l’avait fait précédemment l’American Academy of Child & Adolescent Psychiatry, que la réduction des critères de diagnostic a tendance à exclure certains patients non seulement du diagnostic, mais aussi de la couverture maladie, à une période où justement les efforts des cliniciens pour diagnostiquer davantage et de manière plus précoce les patients, sont critiqués car facteurs de dépenses de santé et de CA supplémentaire pour l’industrie pharmaceutique… Le Dr David Kupfer, président du groupe de travail du DSM-5 répond : « Notre travail a eu pour but de définir plus précisément les troubles mentaux qui ont un impact réel sur la vie des gens, et non pas d’élargir le champ de la psychiatrie« .

Des conséquences importantes aussi, pour la recherche sur les troubles mentaux, car, selon les auteurs, les versions antérieures du DSM ont eu une influence considérable dans le monde sur l’opinion et la conduite des programmes de recherche. Le meilleur exemple est la publication, dans l’édition 4 de 1994 de la définition diagnostique du trouble d’hyperactivité avec déficit de l’attention (TDAH).

Au-delà du syndrome d’Asperger : le DSM-5 devrait comprendre approximativement le même nombre de troubles que le DSM-4.

·   De nouveaux troubles mentaux «  font leur apparition  » :

-   Les troubles de dérèglement de l’humeur (à différencier des troubles bipolaires)

-   Le trouble de l’excoriation (dans la section «  Troubles obsessionnels compulsifs  »)

-   Le trouble de la thésaurisation

·   Une section sur les conditions qui nécessitent des recherches plus poussées (syndrome de psychose atténuée, l’addiction aux jeux en ligne, l’automutilation non-suicidaire, les troubles du comportement suicidaires) sera ajoutée.

·   Des troubles «  disparaissent  » de cette nouvelle édition :

-   La dépression anxieuse

-   L’hypersexualité ou addiction au sexe

-   Le syndrome d’aliénation parentale (propre à un enfant qui rabaisse constamment ses parents)

-   Les troubles du traitement sensoriel (difficultés de traitement des informations sensorielles)

·   Enfin, les critères pour les troubles d’apprentissage sont élargis, un nouveau chapitre sur le syndrome de stress post-traumatique est créé.

Le Président de l’APA, le Dr Jeste, conclut en assurant que le le DSM-5 reflète la meilleure compréhension scientifique des troubles psychiatriques et la meilleure réponse possible aux besoins cliniques et de santé publique. «  Le DSM-5 va conduire à des diagnostics plus précis, un meilleur accès aux services de santé mentale, et à de meilleurs résultats pour les patients  ».

Source: APA online American Psychiatric Association Board of Trustees Approves DSM-5 et DSM-5 (Visuel The National Autistic Society)

Le syndrome d'ASPERGER, grand absent de la nouvelle édition du DSM-5  – APA
Lire aussi: AUTISME: Les nouveaux critères diagnostiques, perte de chance pour les patients?

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