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Mon p'tit billet : Et si le parfum n’avait pas de sexe ?

Publié le 05 mars 2013 par Fabricegil @thenewreporter

Mon p'tit billet : Et si le parfum n’avait pas de sexe ?Nous savons tous, aujourd’hui, que la plupart des fragrances proposées en parfumerie sont codés culturellement. Les maisons associent d’emblée certaines senteurs à la féminité et d’autres à la masculinité. Mais ces associations sont loin d’être systématiques : de nombreuses études olfactives expérimentales montrent l’attraction inconsciente que peut représenter un parfum féminin sur un homme, et vice versa. Non, ce n’est pas une blague, l’une de ces études à dernièrement dévoilée que, si l’on vaporise des parfums masculins et féminins sur les fauteuils d’une salle d’attente, les hommes préféreront s’asseoir sur les sièges qui sentiront le parfum pour femme… et inversement.
J’entends déjà le grognement des machos fiers de leurs conditions, fragilisés par la perte de leur soi-disant masculinité…
La grande tendance des signatures dites de "niche" tend à démontrer qu’il n’est pas forcément utile de "séxuer" un parfum, pour s’affranchir de ses codes. Sachez que le contraire est suranné voire ringard. Du reste, l’histoire de la parfumerie prouve qu’hommes et femmes utilisaient autrefois les mêmes notes fleuries de rose ou de Néroli et que ces senteurs n’avaient aucunes connotations féminines. Aujourd’hui, dans certains pays (Moyen-Orient, Inde, Asie) elles ne l’ont toujours pas. Alors pourquoi le sont-elles dans d’autres, en France? Faute au marketing… Oui, il s’agit ici de démontrer que - selon certaines règles pré-établies d’ordre publicitaire et sociétal - la publicité se sert de tous les stéréotypes de genre pour vendre efficacement ses produits. Pour exemple, les fragrances visant le sexe masculin dicteront qu’être un homme c’est être viril, avec tout ce que cela suppose de codes fondamentaux : francs, sombres et bruts. L’unité masculine ainsi valorisée et déterminée, rassurera les hommes sur leur identité sexuelle définie et fera vendre du parfum, si mauvais soit-il.
En dépit de ce que l’on peut soutenir aujourd’hui le choix d’un parfum a priori destiné à l’autre sexe n’indique ni un désir d’identification au père ou à la mère, ni une identité homosexuelle. Au contraire une fragrance, quelle qu’elle soit, s’adresse clairement à tout le monde, à celles et ceux qui souhaitent la porter sans honte ni confusion. Et je ne vois pas en quoi ce geste dérangerait quiconque, surtout quand il s’adresse - en l’occurrence - à une gente masculine réfléchie et assumée. On dit que l’innovation et la créativité amènent à une certaine forme de liberté, alors que la continuité et la répétition nous confinent dans des règles préconçues par la norme.Alors, fort de ce constat abolissez les clichés… parfumez-vous simplement, librement et sans préjugés.Fabrice Gil

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