Revenons sur le Blu-Ray de Cars sorti il y a quelques semaines et qui demeure sans le moindre doute l’un des disques haute-définition références du moment. Un produit presque irréprochables tant sur le plan technique que sur celui de l’interactivité. Immanquable !
On applaudissait déjà Disney des deux mains de nous avoir fourni une démo exemplaire avec Ratatouille pour le passage des titres Pixar en Blu-Ray et on ne peut que réitérer cet enthousiasme. Tout aussi flamboyant dans son imagerie, Cars brille là encore de mille feux et impose toute la splendeur de ses images de synthèses ici restituées avec soin. On n’avait pas eu l’occasion de redécouvrir le film dans de telles conditions depuis les avant-premières, et la haute définition fait effectivement un bien fou à ce type de production. Tout y est exceptionnel : sa palette colorimétrique, sa gestion des contrastes sans le moindre heurt malgré l’extrême rapidité de certaines images et qui joue merveilleusement avec de nombreux jeux de lumières ainsi que, bien évidemment, un travail sur le piqué particulièrement exceptionnel qui ne nous prive d’aucun détail. Qu’il s’agisse de plans très rapprochés ou de gigantesques étendues, le spectacle est saisissant…
Sur un plan sonore, on joue un peu au yoyo. C’est-à-dire qu’au rang des pistes, tout ou presque nous est suggéré. A commencer par la plus recommandable de toute, l’anglaise True HD qui met un sérieux coup de pompe dans l’aspect parfois plan-plan du multicanal et ouvre un relief général saisissant et d’une précision hallucinante. Une habitude chez l’éditeur, qui concocte une énergie non dissimulée également dans ses petites pistes Dolby Digital 5.1 anglaise et française ou bien la DTS plein débit française. De quoi prendre furieusement son panard durant les courses de Nascar par exemple, où le monteur des voiture vrombit comme rarement, lorsque ces dernières ne nous frôlent pas sauvagement les oreilles.
A l’image de Ratatouille sorti au même moment, Cars signe la volonté de Disney d’utiliser le format Blu-Ray comme la relève de l’interactivité DVD en propulsant un peu plus loin ses possibilités techniques. Là encore, nous ne sommes plus très loin de ce que l’on pouvait faire avec feu le HDDVD. Deux menus nous sont suggérés, l’un plutôt simpliste adressé au jeune consommateur et allant directement à l’essentiel, le second un peu plus détaillé, nous permettant de tout découvrir sur la fabrication du film.
Menu Radiator Springs
On entame l’expérience avec un petit jeu Voiturama usant de la désormais indispensable fonction Java proposée par exemple sur quelques titres Fox d’une manière arbitraire, bien que drôlement bien foutue dans le cas présent. Aidés par un guide, un tableau et autres indications numérotées, nous sommes invités à retrouver toute une série de voitures apparaissant dans le film. Chaque voiture trouvée débloquera ainsi des fiches personnelles que l’on pourra consulter en mettant le jeu en pause, racontant l’histoire des nombreux “figurants” de l’histoire. S’amuser à ce genre de truc peut vite devenir pénible sur deux heures de film, mais les plus passionnés y trouveront un système de sauvegarde pour reprendre là où ils se sont arrêtés.
Toujours adressés aux enfants, les bonus du menu se résument aux courts métrages proposés sur le disque. On y retrouvera d’une part L’épilogue (4min20) en plein écran 5.1 anglais et français, apparaissant déjà dans le générique de fin du film et parodiant les précédents films Pixar. Nous nous voyons ensuite proposer L’homme Orchestre (4min33), délirant film muet burlesque où deux musiciens luttent pour une pièce de monnaie, un film déjà présenté en salles en ouverture de Cars. Nous retrouvons aussi Martin et la lumière fantôme (7min09), petite histoire annexe avec les héros du film. Tout les trois sont proposés en haute définition et sont accompagnés par une brève variante de Saute-Mouton (46 secondes) revisitée par les voitures, mais en définition standard.
Menu “Visitez Pixar“
On entre ici un peu plus dans le vif du sujet puisque ce menu qui s’adresse davantage aux adultes nous permet d’explorer le Blu-Ray de fond en comble. Bien évidemment, il est vivement conseillé de se ruer sur la fonction Cine-Explore dont nous vous parlions longuement dans notre test complet de Ratatouille il y a quelques jours. Cette dernière permet de découvrir l’intégralité des bonus en regardant le film et en ne touchant plus à rien du tout si l’on choisit la fonction “Automatique”. La fonction “Manuelle” permet de présélectionner les informations susceptibles de nous intéresser. Le Cine-Explore se présente donc sous la forme d’un menu en surimpression prenant l’aspect d’un tableau de bord. Sur ce dernier, on peut activer les deux pistes de commentaires audio, les vidéos qui viendront interrompre temporairement la lecture du film ainsi que les éléments artistiques qui illustreront les commentaires audio.
Les commentaires audio permettent à John Lasseter d’intervenir tout seul sur sa piste et de s’attarder longuement sur la conception du film, ou au reste de l’équipe technique de décortiquer les nombreuses technologies utilisées pour donner à Cars son aspect visuel impressionnant. Dans un cas comme dans l’autre, l’activation des galeries en picture in picture décuple l’intérêt des commentaires puisque, lorsque les intervenant évoquent un souvenir, une idée de conception, un élément historique de la Nascar ou n’importe quel autre aspect de la production, des photos ou dessins apparaissent alors sur l’écran pour plus de précisions. Ces images sont incroyablement nombreuses et ne sont bien évidemment pas les mêmes selon si l’on écoute l’un piste ou l’autre des commentaires. Gros bémol néanmoins : contrairement à Ratatouille qui proposait son commentaire en version originale ou en version doublée, Cars ne propose qu’une version doublée. Passé cette petite déconvenue, l’expérience est fascinante.
Au rang des vidéos intervenant durant la lecture, pas moins de 7 petits documentaires sont sollicités et peuvent même former un bonus indépendant complet de 36 minutes environ au total. Il ne s’agit pas réellement d’un making of puisque seulement certains aspects sont survolés, mais du complément en images idéal à l’expérience du Cine-Explore. Les sujets traitent, pêle-mêle, des origines de Radiator Springs, de la complexité de créer des personnages vivants à partir de simples véhicules, l’effort incroyable apporté à la 3D pour rendre le film le plus réaliste possible, ainsi que de l’aspect plus historique du projet où les créateurs du film s’intéressent aux origines de bolides populaires. Toujours en vidéo, interviendront également 5 scènes coupées (14minutes) sincèrement dignes d’intérêt puisque, si elles ne sont qu’en l’état de Lay-Out, elle présentent systématiquement de jolies alternatives à de nombreux éléments clés du film. Ces story-boards animés et sonorisés nous permettent ainsi de découvrir Flash McQueen dont on a déplacé le moteur dans une autre carcasse ainsi qu’une variante de la séquence où il se perd.
Notons enfin que ces modules vidéos sont également regardables sans passer par la case Cine-Explore, en allant tout simplement dans les menus bonus. On y trouvera d’ailleurs un dernier documentaire L’origine de Cars (16min) qui, comme son nom l’indique, se penche sur les inspirations premières pour donner vie au film. Certes, on reste dans un ton promo qui se répète un peu avec les modules vidéos déjà proposés plus tôt, mais les plus impatients retrouveront ici un habile résumé du pourquoi du comment. Une façon un peu sèche d’achever la visite, mais qui ne gâche en rien ce plaisir de la découverte mêlant différentes interactivités en une seule.
Source : Filmsactu