Toujours à contre courant. Ne jamais se laisser enfermer par la pensée du moment. Ne jamais céder à la facilité. Voilà bien quelques raisonnements bien sentis à mettre en pratique en toute occasion. Surtout, lorsque l’on est fils de France, issu d’un Peuple jadis révolutionnaire et désormais tout acquis aux strass et aux paillettes !
Pessimistes par tradition, abandonnés aux esprits chagrins, ces sacrés français soulignent plus que de raison auprès de leurs gouvernants, que le temps de la guillotine n’est pas si loin et que, si celle-ci s’est mutée de lame tranchante en sanction démocratique, ils entendent se faire entendre et geindre comme bon leur semble.
Hier patrie des grands penseurs et de la géniale mégalomanie, la terre de France s’est asséchée lentement, au fil des années, pour nous offrir aujourd’hui une société quelque peu désordonnée. Le Siècle des Lumières s’est fait la belle sans omettre d’éteindre les lumières, toutes les Lumières. Restons gais, il nous reste les paillettes !
Oui, mes chers amis, nous nous devons de reconnaitre que c’est un spectacle bien attristant, bien affligeant, que nous offrons à la lecture du monde. Certains disent que nous nous sommes appauvris, soit. Si c’est d’économie qu’il s’agit, martelons une fois encore que la crise économique ne pouvait épargner notre pays comme le nuage de Tchernobyl le fit en son temps !
Non, bien au-delà de cette simple rigueur matérielle, c’est de moralité et d’intellectualité que nous nous sommes le plus dépouillé. Sommes nous devenus des êtres trop faibles ou assez stupides pour penser que ce la télévision offre chaque jour à notre réflexion serait un reflet réel et direct de la réalité vécue par chacun d’entre-nous ?
Aux audiences surprenantes de certains programmes de téléréalité ou aux commentaires qui les accompagnent sur les forums internet ouverts à la vindicte populaire, comment ne pas être dépité à l’idée qu’il fut un temps où nous nous bornions à demeurer les fiers héritiers d’un phare de la connaissance dignement légué.
Faisons œuvre de réflexion et de responsabilité. Cessons de geindre, de pleurnicher et de nous laisser berner par des sirènes drapées d’une honteuse futilité. Nous ne sommes pas si faibles que cela pour croire à tout ce que l’on entend nous conter.
Peuple des paillettes, le temps est venu de te réveiller pour faire face à toutes tes contrariétés et combattre contre toutes les formes d’adversité !
A la manière d’Eugène Delacroix : « L’adversité rend aux hommes toutes les vertus que la prospérité leur enlève ».