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Aujourd’hui, on va parler nichons

Publié le 06 mars 2013 par Elosya @elosyaviavia

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Et donc, j’étais en train de me balader sur le site de Psychologies.com.

Oui. Psychologies.com et même que je suis abonnée au magazine (hé ouais, c’est l’un de mes cadeaux d’anniversaire des copains)

Bon et donc je tombe sur un article avec le titre suivant : aimer ses seins. Ha ha, je ris. C’est quoi ce titre ? Pfff, n’importe quoi.

Et je clique.

J’ai trouvé l’article court, mais intéressant. Ça parlait donc féminité, satisfaction ou non de la poitrine que l’on a, prendre soin d’elle, la symbolique que l’on y attache, etc.

Du coup forcément, je me suis dit…euh…bah…moi et mes nichons. Ça donne quoi ?

Bah c’est une histoire ambivalente faite d’incompréhensions, d’attentions et de réconciliation en séries.

Ca n’a pas très bien commencé, c’est en 5ème que j’ai commencé à apercevoir ces deux protubérances qui poussaient. Et quelle poussée. En l’espace de quelques semaines, mois ? Je ne sais plus ? j’ai vu surgir une poitrine assez  opulente pour mon âge et mon gabarit. Moi qui me sentais encore comme une gamine, je me souviens avoir été littéralement paniquée par ce nouveau symbole de féminité. Tellement à la ramasse pour vous dire que je me suis achetée les pulls les plus larges de la Terre pour planquer tout ça.

Je me souviens aussi d’une conversation avec une amie de lycée. Nous parlions forme de seins, elle avait les seins en forme de poire et avait toujours rêvé de seins en forme de pomme. Alors, elle s’était promise de faire comme l’une de ses tantes. Plus âgée, elle se ferait refaire la poitrine, parce que sinon ça allait être la cata. J’avais beaucoup réfléchi, je me disais : et si moi aussi, ça devient la « cata » avec les années ? Est ce que je ne devrais pas faire la même chose ?

Moi et ma poitrine, c’est une histoire mouvementée. J’ai eu ma phase, bon je veux être à l’aise avec mes nichons, du coup je mets des décolletés de la mort qui tue qui vont montrer mon opulente poitrine sous un bel aspect. Mais bon, j’ai confondu « sexy » avec « vulgaire » et parfois j’en montrais trop et je passais ma soirée à remonter mon top. J’ai eu ma phase, je mets des trucs informes, des cols ronds, des t-shirts qui ne mettent rien en valeur, pour faire oublier ma poitrine. Là encore un peu trop extrême, je ne me sentais plus femme du tout. Pour être honnête, j’ai longtemps été mal à l’aise de ce que je jugeais comme un « trop plein de féminité ». Je ne me sens pas suffisamment féminine alors qu’est ce que je pouvais faire de ces seins si proéminents ?

Et puis il y a le regard des autres aussi. Ma mère qui a très souvent jeté un regard chargé d’un message sans équivoque : tu en montres trop, on voit trop cette poitrine et puis l’idée qu’il me fallait être plus pudique parce qu’une poitrine exposée, c’est le risque d’être emmerdée par des inconnus. Cet ex qui avait jugé utile de décrire auprès d’autres personnes, mes seins comme des « gants de toilettes », une remarque humiliante qui m’a longtemps poursuivie. Il faudra le regard d’autres hommes pour me débarrasser de l’idée que mes seins étaient moches.

Bref, tu l’auras compris, je suis encore dans un rapport ambivalent avec mes nichons, mais cela tend à s’arranger. Bizarrement, c’est depuis que j’ai grossi que je retrouve une certaine sérénité avec ma poitrine. J’ai donc pris plusieurs kilos de partout et j’ai donc vu cette poitrine prendre une ampleur jamais atteinte. Dans un premier temps, j’ai eu du mal à m’habituer puis j’ai progressivement apprivoisé ces nouvelles courbes. J’ai commencé à les trouver jolies, je me trouve des soutifs adaptés, ils n’écrasent pas, ils enrobent doucement mes rondeurs.

Une douce idée d’assumer, enfin, se fait sentir.


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