Le Real Madrid passe l’obstacle Manchester United

La tache n’était pas la plus aisée, s’imposer à Old Trafford pour poursuivre son aventure en Champions League, mais le Real Madrid version 2013 est visiblement intouchable.

Le match aller avait laissé des regrets aux Madrilènes qui savaient l’ampleur de la tache à accomplir pour inverser une situation peu favorable (1-1 à Bernabeu). Mais l’équipe de José Mourinho est à l’image de son coach fantasque, sûre de sa force, bien que bousculée dans le jeu.

Tout commence par une acclamation du public d’Old Trafford à son ancien chouchou Cristiano Ronaldo, la classe anglaise en terme de fair play, mais dès le coup d’envoi on oublie tout. Très vite, Manchester United monte en régime à l’image de son vétéran Ryan Giggs qui fêtait son 1000e match sous le maillot des Red Devils et son 134e en Champions League. Mais les Mancuniens se sont longtemps casser les dents sur le portier espagnol. Diego Lopez a fait mieux que remplacer Iker Casillas, il a sorti un match quasiment parfait à en écœurer les attaquants anglais, à l’image de son arrêt chanceux sur un poteau puis une tête de Vidic.

Le Real Madrid fini par craqué sur une sortie un peu manqué de Varanne qui entraîne un but contre son camp de Sergio Ramos. Mais le score n’entame pas les chances du Real Madrid qui devait tout de même marqué au moins un but. Loin d’être abattus les Madrilènes repartent à l’attaque et profite d’un carton rouge très sévère sur une faute de Nani (56e). L’aillier portugais de Manchester United tente de prendre le ballon en l’air mais son pied fini sur l’abdomen d’Arbeloa. Le geste est spectaculaire mais à sa décharge, Nani ne se concentre que sur le ballon et ne voit donc pas son adversaire venir. Ce carton rouge est le tournant du match car le Real Madrid va parfaitement profiter de leur supériorité numérique pour planter deux banderilles en l’espace de deux minutes. La première par Luka Modric d’une frappe placée à 20m et la seconde par l’incontournable Ronaldo qui ne célèbre pas son but en respect pour son ancien club. Manchester United a beau pratiquer son meilleur football, il y a toujours Diego Lopez pour préserver le score.

On pourra toujours discuter des choix tactiques de Sir Alex Ferguson de laisser Wayne Rooney sur le banc, il n’empêche que le match se joue sur une décision arbitrale qui coûte très chère à Manchester United.

C’est la 2e saison de rang que Manchester ne franchit pas les 8e de finale. L’équipe de Sir Alex Ferguson traverse une période de transition sur la scène européenne alors qu’elle survole la Premier League. L’année prochaine sera certainement abordée avec la Champions League comme objectif majeur pour un club qui est assuré de jouer le titre national chaque année.

Ce soir, ce n’est pas la meilleure équipe qui a gagné …mais c’est le football. José Mourinho

Cette petite phrase résume parfaitement le Real Madrid de 2013, qui ne pratique pas forcément son meilleur football mais qui enchaîne les victoires de prestiges (2 clasico dont 1 à Barcelone et la victoire à Manchester). La comparaison avec l’Inter Milan qui a été champion d’Europe sous le commandement du Special One saute aux yeux. Les deux équipes comptent un nombre impressionnant d’individualités mais c’est surtout le bloc défensif qu’on retient.

Le Real Madrid version Clasico ou Champions League n’est pas un Real Madrid qui régale mais un Real Madrid pragmatique qui ne cherche pas forcément la possession mais plutôt à lancer ses flèches Ronaldo et Di Maria en profondeur et à exploiter le moindre coup de pied arrêté. Quand on n’est pas le Barça on joue avec ses qualités et celle du Real Madrid ne sont pas celle d’un foot champagne mais d’un foot efficace …qui pourrait les faire gagner la Champions League.