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5 raisons de regarder la série Person of Interest sur TF1

Publié le 06 mars 2013 par Delromainzika @cabreakingnews

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Ces derniers jours, je n'arrête pas de lire un peu partout sur la toile des avis plus que mitigés vis à vis de la série Person of Interest. J'ai l'impression d'être un martien quand je dis que je trouve cette série particulièrement bonne et qu'elle prouve que les networks peuvent encore faire de très bonnes séries. Pendant qu'un site de presse parle des 5 raisons de ne pas regarder la série, je me suis dis qu'il fallait que je donne 5 raisons de la regarder. Car au fond, il ne faut pas déconner non plus avec la bonne came quand celle ci est en plus de ça addictive. Car même si durant les premiers épisodes (il ne faut jamais juger un livre par sa couverture) la série prend un chemin qui laisse entrevoir une série à épisodes indépendants, le schéma est tout autre et rend rapidement le téléspectateur accro aux petites histoires de chacun des personnages et aux liens qu'ils peuvent entretenir les uns avec les autres.
Créée par Jonathan Nolan (à qui l'on doit le scénario de The Dark Knight, le second volet des aventures de Batman réalisé et co-écrit par son grand frère, Christopher Nolan), elle met en scène Michael Emerson (Benjamin Linus de Lost) et Jim Caviezel (La Passion du Christ ou encore la toujours oubliée mini-série Le Prisonnier, remake de la série du même nom). Mais comment donner envie de regarder une série qui est critiquée à peu près de partout (alors que quand TF1 ne diffusait pas la série, j'avais l'impression que tout le monde la trouvait excellente).
1 - Une ambiance de paranoïa cinglante
Le premier about de Person of Interest c'est son ambiance. Elle a su mettre en avant la paranoïa dans une Amérique post-11 septembre. Un peu comme The Dark Knight finalement, Person of Interest met en scène un New York froid, glacial, que l'on ne connait pas vraiment (la série évite donc les pièges à touristes pour se concentrer sur le côté plus lugubre de cette ville qui ne dort jamais). Son héros fait lui aussi parti du décor. John Reese (Jim Caviezel) incarne un personnage aussi froid que la ville et qui, tel un caméléon tente de découvrir qui se cache derrière les numéros que la Machine sort dans chaque épisode : une victime ou un agresseur ? Le téléspectateur participe donc à la paranoïa qui s'installe. La série joue astucieusement avec la possibilité que le personnage que l'on suit depuis le début soit le méchant ou la pauvre victime de l'histoire. Si tous les épisodes indépendants de ce genre ne sont pas fluides, le premier épisode plante déjà les bases d'une série procédurale solide.
PERSON-OF-INTEREST-The-Fix-Episode-6-7.jpg2 - Quand Person of Interest rencontre Batman
Décrit par certain comme le meilleur film de super-héros de tous les temps, il est impossible d'être passé à côté de The Dark Knight. Et bien laissez moi vous dire que Person of Interest s'en rapproche. Notamment vis à vis de son héros, John Reese. Jim Caviezel a adopté le phrasé de Batman, et sa gestuelle robotique … Tout est emprunté à Batman avec beaucoup d'admiration de la part de Jonathan Nolan et cela se ressent dès les premières minutes de la série. Alors certes, ce n'est pas le premier épisode qui permet tout de suite de mettre en avant la complexité de ce héros, tapis dans l'ombre, qui tente de faire oublier qu'il est un fugitif qui tente de se racheter. Et puis nous avons Finch, son bras droit, le roi de l'informatique qui a inventé cette fameuse Machine qui permet de retrouver les personnes en danger et les méchants. Person of Interest joue donc subtilement avec Batman jusqu'au personnage d'Elias, tout ce qu'il y a de plus proche (dans Person of Interest) du Joker.
3 - Une originalité dans la manière de dérouler le stand-alone
Les épisodes indépendants, on connait tous. Les séries policières usent et abusent de cela alors qu'au fond ce n'est pas du tout ce qui nous intéresse dans des séries de ce genre de nos jours. Person of Interest a alors trouvé un moyen de briser un peu les codes traditionnels en faisant un mélange de ce qui existe dans le genre aux quatre coins du pays. Chaque épisode présente alors des nouveaux personnages, des univers différents (pourtant toujours situés à New York). On passe alors d'une jeune femme qui derrière son côté femme rangée a tout de la tueuse de luxe, ou encore au jeune homme d'affaires qui n'a apparemment rien à se reprocher et qui va finalement tuer quelqu'un de sang froid. De plus, le manège de la guest-star (qui souvent est le suspect final) est contourné astucieusement par le fait que l'on peut être face à la victime ou au méchant de l'épisode.
Wallpaper-person-of-interest-32313944-1920-1080.jpg4 - Du fil rouge complexe
L'autre astuce de Person of Interest c'est au fil des épisodes de nous raconter une histoire. Au détour de divers flashbacks façon caméra de surveillance, tente alors de nous raconter comment la Machine a été créé, qui se cache derrière tout ce qu'il peut se passer, et surtout comment Finch est devenu celui qu'il est aujourd'hui, de même que Reese. La série exploite ce filon de plus en plus au fil des épisodes et forcément, cela rend le téléspectateur accro. Mais le flashback (astucieusement initié et popularisé par Lost dans les années 2000) n'est pas la seule astuce. En effet, tous les personnages de la série vont avoir des liens entre eux (notamment Finch et Reese avec des agents de police, ou autres personnalités de la vie new-yorkaise - mais pas forcément du bon côté -). Il faut être attentif aux épisodes, et surtout à la connexion qu'il y a entre chacun des personnages. Car au fond, c'est la clé pour être d'autant plus surpris à la fin.
5 - L'une des meilleures nouveautés de ces dernières années
Surclassant une bonne partie des séries lancées ces dernières années, Person of Interest est intelligente et ne veut pas prendre le téléspectateur pour quelqu'un de comateux, affalé dans son canapé. On retrouve donc la complexité de Jonathan Nolan (qui à participé à également à Le Prestige et Memento de son grand frère en tant que scénariste). Il y a quelque chose de presque mystique derrière ce créateur qui a tout simplement fait quelque chose de différent. En exploitant l'univers post-11 septembre on se retrouve dans une série où l'on est épié (la peur est d'autant plus décuplée que l'on est suivi, regardé, par des millions de caméras), où l'on met le téléspectateur dans une position où il doit tenter de déchiffrer si la personne qu'il a en face de lui est un méchant ou une victime. C'est astucieux et c'est à voir absolument. Tout simplement. Et puis c'est classe et sobre, loin des séries glossy et secouée (Hawaii Five O et autres NCIS).


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