Test : Crysis 3

Pour la troisième aventure de Prophet, Crytek nous promet un Best-of de ce que l’on trouve de mieux dans les deux premiers épisodes. Crysis 3 va t’il tenir toute ses promesses ?

En l’an 2047, Vingt-quatre ans après les évènements de Crysis 2, le héros des deux premiers épisodes  Lawrence dis « Prophet Barnes » est sorti d’un caisson par son vieux camarade « Mickael Psycho Sykes« . Ce dernier, en plus d’être torturé par le CELL, a vu sa nanosuit lui être dérobé par cette même organisation. Désormais membre des forces rebelles, il souhaite mettre un terme aux agissements du CELL en frappant là d’ou elle tire la quasi-totalité de son pouvoir, le Liberty Dome. Et pour atteindre cet objectif, il a besoin de son vieil ami, qui, troublé par des visions apocalyptiques, a quant à lui décidé de mettre un terme à l’invasion extraterrestre des Ceph. Même si l’histoire de Crysis 3 se laisse suivre et conclut véritablement la trilogie débutée en 2007, elle laisse le jouer avec un arriéré gout de travail fait a la va-vite.

La campagne dure pas plus de six heures en mode normal, laisse en effet l’impression que les développeurs ont d’abord imaginé les niveaux qu’il souhaitaient implanter dans le jeu et que les scénaristes ont, par la suite, eu à trouver un moyen de relier ces missions entre les différents personnages principaux ( Prophet, Psycho etc ). Cela dit, le titre est loin d’être un exemple en matière de narration. D’un coté, l’évolution des rapports entres les protagonistes se fais souvent de maniére étrangement brutale voir incoherante. De l’autre, le héros se trouve téléporté d’une mission à l’autre, avec pour seule explication, un simple briefing audio. Pour un titre du calibre de crysis 3, c’est un peu dommage.

Manette ou clavier en main, Crysis 3 peut offrir plusieurs expériences radicalement différentes  S’il est tout a fait possible de joueur au titre du studio allemand comme à n’importe quel FPS, c’est-a-dire en tirant sur tout ce qui bouge, il est également possible de jouer la carte de l’infiltration  Seul contre tous dans une jungle hostile, Prophet est d’une certaine manière le Rambo du futur. Et comme tout bon apprenti Rambo qui se respecte, le héros de Crysis3 dispose d’un arc pour éliminer ses ennemis discrètement et a distance. Grosse nouveauté de ce nouvel opus, l’arc réveil le chasseur qui sommeille en chacun de nous. Mais comme les chasseurs le disent souvent, il y’a des bons et des mauvais chasseurs. Lorsqu’il voit un ennemi, un mauvais chasseur bande son arc et tire. Un bon chasseur, lui, saura attendre le bon moment pour éliminer un ennemi sans faire de bruits.

Car contrairement au armes à feu dont les munitions ne manquent pas, l’arc ne dispose que d’un stock très limité de flèches  Apres avoir tué un ennemi, il est donc possible de passer sur son cadavre afin de récupérer sa flèche planter en plein coeur. La dissimulation à l’aide de l’arc procurent en tout cas un grand et presque coupable plaisir. La construction des niveaux de Crysis 3 met quant à elle en valeur le gameplay au sens ou le jouer est en permanence placé face a divers choix comme ceux du chemin à emprunter ou de l’attitude à adopter. Il est toutefois regrettable que l’intelligence artificielle des ennemis ne tienne pas toujours la route. Un soldat qui reste immobile alors qu’un de ses camarades, a moins de deux mètres de lui, vient de se prendre une flèche dans la tête  ça fais mauvais genre. Et un ennemi qui distingue Prophet alors que ce dernier est loin et totalement caché par les hautes herbes, cela énerve. Ces soucis sont d’autant plus regrettables que le jeu bénéficie par ailleurs d’une technique de haute volée.

Impossible d’écrire le test d’un Crysis sans parler de sa réalisation  Et la, Crytek ne déçois pas. En effet, le jeu est tout simplement magnifique ! Bien entendu, il faudra un PC de compet pour parvenir a profiter pleinement du New York délabré imaginé par le studio Francfort. Il n’empêche que le travail réalisé mérite d’être salué. Ici, tout impressionne  Les décors  en plus d’être varies, sont vastes, extrêmement détaillés et bénéficient de textures d’une grandes qualité. Et les effets ( lumières  vent, particules, etc ) ne sont pas en reste. Il suffit de regarder la pluie battante pour s’en convaincre. Pour ce qui est des personnages, il est la encore difficile de trouver quelque chose a redire. En parallèle a une modélisation soignée, les protagonistes sont rendus encore plus convaincant par l’utilisation de la « Performance capture » Mettre une flèche dans l’épaule d’un ennemi qui se précipite vers vous et le voir coupé dans son élan, partir en vol plané arrière, ça fait son petit effet..

Et il serait erroné de croire que ces compliments concernent uniquement la version PC de Crysis 3. Logiquement, Crysis 3 sur Xbox 360 est en dessous de ce que Crytek a réussi à nous proposer sur ordinateur. Mais en gardant à l’esprit que le Xbox 360 est sortie à la fin de l’année 2005, Crysis 3 sur console apparaît alors comme une grande réussite visuelle. Il ne semble par ailleurs pas exagéré de dire qu’il est certainement un des plus beaux FPS de cette génération de consoles. Les environnements sont la encore riches en details et habillés d’effets visuels reussis. De plus, les astuces utilisées pour compenser le manque de puissance des consoles sont discrètes et ne viennent pas troubler l’expérience sur consoles. La version PS3, même si nous y pas testé, nous a paru hélas encore en dessous.

Offrant un nombre plus qu’honnête de types de parties (huit) et de cartes (douze), le mode multijoueur a largement de quoi occuper les fans de l’univers imaginé par Crytek. Ici, se mêlant des parties classiques, comme le mode Hunter. Dans ce dernier, certainement le plus amusant du titre, deux joueurs incarnent des « Hunters » au début de la manche, tandis que les autres participants se retrouvent dans la peau d’agents du CELL. Les Hunters qui n’ont que leur arc comme arme, disposent d’un camouflage optique illimité et doivent éliminer les membres du CELL. A chaque fois que l’un de derniers est tué, il réapparaît en tant que Hunter. A la fin de chaque partie ( cinq manches de deux minutes ), le gagnant est le seul joueur qui est a la fois resté en vie le plus longtemps en tant qu’agent du CELL et celui qui à tué le plus d’adversaires dans les deux situations. Le plaisir de la traque, associé au stress provoqué par l’approche d’un Hunter lorsque la situation est inversée, entraînent des parties haletantes et amusantes. Et même lorsqu’il est question de modes moins originaux, le fun est toujours de mise, grâce à un gameplay maîtrisé. La question est désormais de savoir si Crysis 3 parviendra a se constituer une communautée face a d’autres titres qui monopolisent l’attention des joueurs tant sur PC que sur consoles.

Test : Crysis 3

Pour la troisième aventure de Prophet, Crytek nous promet un Best-of de ce que l’on trouve de mieux dans les deux premiers épisodes. Crysis 3 va t’il tenir toute ses promesses ? En l’an 2047, Vingt-quatre ans après les évènements de Crysis 2, le héros des deux premiers épisodes  Lawrence dis « Prophet Barnes » est sorti d’un caisson par son vieux camarade « Mickael Psycho Sykes« . Ce …

Vue d'ensemble des tests

Jouabilité - 9

Graphisme - 9.5

Bande-son - 8

Durée de vie - 6

81

8.1

Résumé : En termes de réalisation et de gameplay, Crysis 3 est une grande réussite. Le scénario et l'intelligence artificielle viennent légèrement noircir le tableau.

8