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Les dix commandements du couple chrétien

Publié le 08 mars 2013 par Tchekfou @Vivien_hoch

À la louange de la gloire de Dieu, la Christ, Verbe du Père, depuis toujours a choisi par l’Esprit saint des hommes pour les mener de par le monde, et par sa Grâce afin qu’ils fondent une famille unie par l’Amour dans la perfection surnaturelle à l’image de la Très Sainte Trinité et de la perfection naturelle à l’image de la Très Sainte Famille.

 
 

Le Mariage de Marie et Joseph, Église de Dorchester

Le Mariage de Marie et Joseph, Église de Dorchester, Angleterre


 
 

I. Nous aimerons tous deux le Seigneur notre Dieu de tout notre cœur, de toute notre âme et de tout notre esprit. (Matt. 22, 37)

II. Nous mettrons l’Amour au-dessus de tout.
(Col. 3, 14-15)

III. Cet Amour ne peut disparaître, car il vient de Dieu.
(1 Jean 4, 7)
 

IV. Dans et par cet Amour, nous ne formerons qu’une seule chair.
(Gn. 2, 24)

V. Le principe de vie de notre couple sera celui de la vie Trinitaire de Dieu.

VI. Nous serons comme des dieux l’un pour l’autre.
(Jean 10, 34)

VII. Aucune parole, aucune pensée ni aucune action ne pourra être cachée.
(Matt. 6, 6)

VIII. Le malheur de l’un sera le malheur des deux, la joie de l’un sera la joie des deux
(sum. theo. I II, 28, 2)

IX. L’éloignement ne peut être que temporel, temporaire et matériel.
(ps. 138)

X. Dieu seul est juge de nos efforts communs et unifiés vers Lui.
(ps. 138)

I. 1 Aimer le Seigneur Dieu de tout son cœur, de toute son âme et de tout son esprit est le commandement ultime de la vie d’un homme. Il n’est pas sur Terre pour autre chose que pour cette fin ultime et bienheureuse.

1. 2 Car nous avons été crées par Lui et pour Lui (Rm 11, 36), afin d’être fécond et de remplir la Terre (Gn 1, 28) sous son Regard suprême.

1. 3 Qu’ainsi Dieu, son amour et la Rédemption qu’il nous a libéralement accordé par la mort de son Fils unique, le Christ, soit l’objet, le principe et la fin de toutes nos activités.

1. 4 Car de Lui et de ses Voies très saintes dépend notre bonheur ou notre malheur, notre vie ou notre mort. (Dt 30, 15).

II. 1 Mettre l’Amour au-dessus de tout consiste à adapter le premier commandement dans notre vie du monde et dans notre vie de couple.

2. 2 Car vivre sans Amour c’est être mort, travailler sans Amour c’est être inactif, penser sans Amour c’est blasphémer, éduquer ses enfants sans Amour c’est les haïr et s’embrasser sans Amour c’est offrir sa famille au diable.

2. 3 La vie de couple étant une longue et difficile mort à soi-même, en donnant tout à l’autre et surtout soi, c’est-à-dire ce que l’on est, pour faire rentrer en nous la Vie de Dieu, le Christ, l’Amour doit en rester le principe.

2. 4 Plus on se sacrifie pour l’autre, plus on meurt à soi-même, et plus on vit de Dieu. Ainsi, dans le couple il faut mettre l’Amour au-dessus d’absolument toute chose, et surtout au-dessus de soi-même.

III. 1 Dieu a tant aimé le monde qu’Il a envoyé son Fils unique pour nous sauver (1 Jean). Il nous a sauvé de nous-même, afin de nous ouvrir à l’Amour, qui est Lui-même. Et c’est parce qu’il a choisit pour nous le destin de l’Amour et que ce destin est éternel, qu’il est aussi indestructible.

3. 2 Si l’Amour semble manquer, ou se perdre, ou changer, c’est nous qui le percevons ainsi, mais ce n’est pas Lui en réalité. Il est incorruptible, immuable alors que nous nous sommes corruptibles et changeants. C’est pourquoi l’Amour ne dépend pas de nous, qu’Il est plus intérieur à nous que nous-même (st Augustin) et que c’est nous qui changeons, non Lui.

3. 3 Ainsi en toute chose à entreprendre, il convient de l’aborder avec la conviction inébranlable que l’Amour existera toujours dans le couple.

3. 4 C’est pourquoi aussi il est interdit – ou fortement déconseillé – de penser ou de formuler de vaines hypothèses comme quoi il est possible que cela se finisse un jour. Chaque pensée de ce type vient du démon, qui sépare constamment toute choses et fait douter les cœurs.

IV. 1 Comme l’Amour est le principe de la cohésion du couple, et qu’il est principe unifiant, les deux parties qui sont, lorsqu’elles sont hors de l’Amour, distinctes, ne forment plus qu’une seule et unique partie, tel un seul être, avec tout ce que cela implique.

4. 2 Cela implique essentiellement l’eadem velle (une volonté unique) et donc par conséquent la suppression de toute volonté propre.

4. 3 Ainsi celui qui veut quelque chose seul, sans l’aval de l’autre, sans lui faire connaître ou pour son propre compte ne veut rien, car la volonté ne peut vouloir des choses différentes en même temps.

4. 4 Cette volonté unique doit être tendue par l’Amour vers Dieu, et doit toujours aller dans le sens du plus faible dans la situation recquise.

 

V. 1 Toute comme la vie interne à Dieu, l’indicible vie Trinitaire, il faut vivre l’un de l’autre et l’autre de l’un, étant chacun une image aussi brillante que possible de ce qu’il y a de plus brillant en l’autre

5. 2 La famille doit ainsi représenter la vie divine en elle-même, c’est-à-dire une procession unique et ininterrompue et éternelle d’Amour.

5. 3 Comme le Fils est le Père, l’un sera l’autre. C’est en ce sens qu’il faut voir les choses. Nous disons : un seul Dieu en Trois Personnes. Nous disons également : Un seul être en Trois Personnes : le mari, la Femme, et leur Vie divine, Témoin Suprême.

5. 4 Ainsi il faut tenter, par la Grâce de Dieu, d’êtres parfait et l’être vraiment.

 

VI. 1 Tel que 5. 3, il faut considérer l’autre comme une personne divine.

6. 2 Voir l’autre comme une personne divine consiste non pas à l’idolâtrer, mais à la respecter en tant que c’est par elle qu’on a choisi d’accéder au Christ. En ce sens elle est un tabernacle personnel et vivant, un véritable temple de l’Esprit saint.

6. 3 Considérer l’autre comme un dieu, c’est se considérer soi-même comme toujours inférieur, plus faible et esclave de lui. Dans chaque incompréhension, il faut se considérer comme cause de l’incompréhension, se voir comme le plus bas et le plus inférieur, celui de qui provient tous les torts et de voir l’autre comme pur et immaculé.

6. 4 En ce sens, chaque apparition de l’autre sera un moment sacré. C’est pourquoi la famille et la relation entre ces deux êtres seront aussi sacrée.

 

VII. 1 Vivre d’une seule volonté, c’est ne plus jamais vivre seul. C’est au contraire vivre toujours avec l’autre. Or il est impossible de ce cacher à soi-même quelque chose. Il en est de même dans le couple.

7. 2 Dès lors qu’une pensée suggère de ne pas ouvrir son cœur à l’autre sur quelque sujet que ce soit, cela vient du démon et annonce les graves maux qui s’en suivent necessairement.

7. 3 Les sentiments et les passions suggèrent constamment des milliers de choses que l’on a trop peur de confier à l’autre. Cependant il ne faut pas confondre l’Amour avec la vie sentimentale et passionnelle, et le meilleur moyen de ne pas se perdre dans ces derniers, c’est de les sacrifier tout entier, en souffrance mais sans avoir honte, en les donnant par Amour à l’autre.

7. 4 Dieu nous observe tout entier, et il est impossible de prétendre lui cacher quelque chose.Si nous faisons de l’autre notre chemin vers Dieu, il serait donc contradictoire de lui cacher quelque chose.

VIII. 1 Deux êtres ayant chacun leur personnalité propre en une seule chair et en une seule volonté vivent chacun deux fois plus de choses, et deux fois plus intensement.

8. 2 Cela est valable tant pour les peines que pour les joies.

8. 3 Vivre deux fois plus réjouis deux fois plus Dieu. Partager à deux un événement ou une passion rend l’événement plus intense et pour les deux, et pour Dieu.

8. 4 Etant morts à eux-mêmes, les deux êtres du couple vivent tous deux de la même vie divine sous la même modalité. Il n’est donc plus possible de vivre différemment une même chose.

IX. 1 Une même chair, une même vie divine et une même volonté en deux êtres ne peut pas se séparer, même si les deux êtres peuvent matériellement et temporellement êtres éloignés.

9. 2 Vivants d’une même vie divine, l’un ne vit réellement pas différemment de l’autre.

9. 3 Mais cette vie divine étant fragile, et le démon de ce monde fort, il convient de ne pas trop s’éloigner trop longtemps ou trop couramment. Non pour satisfaire la chair ou les sentiments qui demandent une présence, mais seulement en vue de la vie divine.

9. 4 Il est en ce sens bon, lorsque les deux sont séparés, qu’ils ne pensent qu’à l’autre.

 

X. 1 De cette vie ô combien difficile et purgative, pleines de larmes brûlantes et de douleurs indicibles, naît une Réalité et une Vie plus vivante et plus réelle que toutes les souffrances desquelles elle proviennent. C’est saint Paul qui nous dit que « les souffrances du temps présent ne sont rien par rapport à la Gloire promise ».

10. 2 Cependant, pendant ce long et difficile accouchement, Dieu, dans son Infinie Bonté, se permet de venir nous visiter. Et une seule de ces visites renvoie tous les malheurs du monde au rang de caprices d’enfants.

10. 3 Ainsi, dans le chemin que les êtres amoureux ont pris, en vue de leur mission familiale, avec leur apostolat dans le monde, ils devrons devenir saint, non pas aux yeux du monde mais à Ceux de Dieu.


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