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Face aux soldats du capital, l’armée des gauchistes et des sans-voix

Publié le 09 mars 2013 par Mister Gdec

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Ce qui est bon pour l’économie mondiale et les champions du business ne l’est pas nécessairement pour les salariés »(Lawrence Summers (ancien ministre des finances), Financial Times, 5 mai 2008.

 « La guerre des classes existe, c’est un fait, mais c’est la mienne, la classe des riches, qui mène cette guerre, et nous sommes en train de la remporter »( Warren Buffett,  New York Times, 26 novembre 2006)

 .

Partout, les signes se multiplient qui nous montrent que les conflits sociaux sont en train de se durcir au point de nous faire craindre le pire… ou le meilleur selon le côté duquel on se place et des intérêts qu’on choisit de défendre.

L’exemple de Goodyear est à mes yeux significatifs. J’ai déjà écrit là dessus. A plusieurs reprises. Et pas que des billets d’humeur ou de réaction, mais de fond, notamment à propos du rôle trouble de certains médias qui instrumentalisent le conflit et en profitent pour discréditer les syndicats sous couvert de journalisme alors qu’il ne s’agit que d’idéologie, voire d’une religion : le libéralisme.

Mais ce qui s’est passé ces derniers jours a dépassé la ligne rouge. La question de l’Express, pourtant pas un journal franchement gauchiste, résume assez notre pensée ; Valls est-il un bon petit soldat du capital ? On peut se poser la question (qui n’est en fait pas celle de l’Express mais du NPA, rassurez vous, l’Express n’a pas viré de bord), quand un gouvernement, à l’image de l’armée lancée aux mineurs de Germinal par des patrons cupides, préfère envoyer les CRS aux ouvriers plutôt que de trouver des solutions durables à leurs problèmes d’emploi,  au lieu de davantage les précariser et les soumettre aux seuls intérêts financiers… comme avec l’ANI. C’est effectivement plus facile. Mais venant d’un gouvernement dit de gauche, ça nous révolte forcément davantage.

Marie-Georges Buffet a raison de dire qu’il faut les comprendre, ces salariés de Goodyear qui commencent à perdre patience face aux vieux et vides discours et ne voient jamais rien venir. Comme tous les salariés de France ont raison de perdre espoir et de ne plus croire en ce gouvernement là comme aux autres  qui ont laissé la situation se dégrader, le chômage s’alourdir, sans projet sociétal alternatif, seul capable de nous donner un horizon. Et je rejoins absolument l’ami bab quand il crie à la fin de l’idéologie libérale dont on constate chaque jour les ravages. C’est bien cela que l’on reproche d’ailleurs aux soutiens de ce gouvernement et à leurs blogueurs affidés : ne faire qu’accompagner la crise alors qu’il faudrait l’éradiquer, par des mesures plus fortes, aider le libéralisme carnassier à tourner la page, et cela dans tous les domaines. Ceux des droits fondamentaux, comme le droit à l’emploi, au logement, à une nourriture saine, sont cependant les plus criants et demandeurs d’une réponse plus osée. Ce gouvernement manque décidément cruellement d’ambition. Au point qu’on puisse assister à cette étrange farce de voir les médias nous ressortir de vieux épouvantails, pas franchement à la hauteur non plus… (Pitié, pas lui !). Notre pays ne mérite-t-il pas mieux ?

Un autre monde est possible.  Et nous ferons tout pour le faire éclore. Faut que ça pète. Question de survie.

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