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Comparatif : Aune S2 Panda MK2 vs Schiit Valhalla

Publié le 11 décembre 2012 par Tupperwav @TupperWav

Quand l’ours chinois ne cogne pas qu’en noir et blanc.

Si la sagesse populaire chinoise nous apprend bien une chose, c’est que les apparences sont trompeuses et qu’il convient de se méfier d’une part de l’eau qui dort, et d’autre part de l’allure nonchalante du grand panda, qui sous ses allures de gros nounous peut se révéler un violent distributeur de mandales si l’envie lui en prend.

Et de distribution de mandales il sera bien question dans ce test. Car l’audio a ceci de merveilleux qu’elle peut à tout instant briser les préjugés les plus vivaces et les ordres établis. Aussi sans plus tarder, c’est avec un immense plaisir et une impatience non dissimulée que nous vous proposons un test coup de cœur, sous forme d’un comparatif de deux amplis casques sous la barre des 350€ :

  • Le Schiit Valhalla
  • Le Aune S2 Panda MK2

Merci au passage à nos partenaires de chez Audiophonics pour le prêt des matériels.

1. Les forces en présences

Présentation générale

  • Côté « marques », évoquons simplement que Schiit comme Aune sont des acteurs montants du marché audiophile, avec des produits qui ont déjà largement contribué à la notoriété des deux constructeurs. Côté Schiit, on citera la gamme d’amplificateurs de l’américain avec les modèles Lyr, Valhalla et Asgard, et côté DAC le plus récent Bifrost, qui ne nous a lui pas spécialement convaincu. Aune de son côté a commencé à établir sa notoriété avec des produits combo (DAC + AMPLI) caractérisés par un rapport qualité prix élevé. C’est le X1 qui nous avait impressionné en bas de gamme, tant par une belle technicité que par une offre connectique pléthorique.
  • En ce qui concerne les deux modèles d’amplis testés, retenons globalement que le Valhalla est un ampli à lampes, là où le panda MK2 est à transistor. Par ailleurs l’ours chinois propose 2 entrées en terme de connectique ce qui vous permettra de lui brancher deux sources (au hasard votre lecteur CD et votre DAC de PC).

Schiit VALHALLA :

  • Impédance supportées : 32-600 ohms
  • Gain : 8 (18 dB)
  • Réponse en fréquence : 10Hz-200KHz, -3dB
  • Sortie Max : 30V P-P
  • Taux de distorsion harmonique : moins de 0.5%, 20Hz-20KHz, a 1V
  • Topologie : triode Class-A, zero feedback, étage de gain simple voltage
  • Tubes : 2 x EH 6N1P et 2 x EH 6N6P
  • Consommation électrique : 40W
  • Dimensions : 230 x 180 x 90 mm
  • Connecteur Jack : 6.35 mm
  • Poids: 3.5 kg
  • Aune S2 Aka PANDA MKII:
  • Boitier : 100 % Aluminium 5 mm
  • Alimentation : Externe Class A
  • Entrées : Analogique stéréo RCA x 2
  • Sélecteur de source : en façade
  • Amplificateur Casque : de 32 à 600 ohms
  • Réponse en fréquence : 0-100khz +/- 0.5dB
  • Voltage de sortie Max : 20 V
  • Dimensions : 160x48x160 mm
  • Connecteur Jack : 6.35 mm
  • Poids: ~ 1,5 kg
  • Alimentation fournie (alimentation dédiée)
  • Au rayon des composants notons qu’on retrouve un potentiomètre Alps, des résistances japonaises Murata haute précisions et des condensateurs WIMA. Assez impressionnant à ce niveau de prix.

Design et qualité de construction

  • En terme de design, il faut bien rendre à l’oncle Sam ce qui lui revient de droit. Les petits gars de Schiit ont réussi un produit qui rendrait probablement jaloux une armée de thaumaturges nains dans les mines de la Moria.

Aluminium brossé en finition, angles arrondis et savante perforation des grilles d’aération font du Valhalla la Porsche de ce comparatif.

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  • Le Panda S2 a du mal à lutter sur cet aspect et se prévaut d’une finition beaucoup plus quelconque, mais globalement agréable. Aux rayons des reproches, le logo qui frise le ridicule, la police pas encore aboutie, le volume knob non brossé qui détonne avec le reste, et enfin plus gênant des jointures de boitiers parfois imparfaites.

Le monobloc du MK2, et sa petite alimentation dédiée séparée

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  • Coté qualité de construction, le Valhalla semble plus robuste et mieux pensé pour la réparation (vis apparentes facilement atteignables), dans le cas d’un retour en SAV toujours possible. Ce sont leur techniciens qui doivent les remercier assurément.

Le Valhalla dans sa splendeur digne du paradis nordique

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  • En fouillant les entrailles de la bête, les deux concurrents font preuve d’un sérieux dans l’assemblage assez similaire, mais de deux philosophies opposées : le Aune est plutôt dans une approche de Sim City, tandis que le Schiit prend des allures d’esthètes minimalistes. Vous pourrez comparer ces deux urbanismes technologiques ci-dessous :

Le Aune S2 Panda MK2

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Le Schiit Valhalla à droite, sans sa carlingue

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1.3 Conclusion

  • En guise de pseudo conclusion de cette partie, je souhaiterais aborder en premier lieu le form factor. Tant par son poids bien contenu que ses dimensions réduites, le Aune Panda MK2 trouvera rapidement sa place sur n’importe quel bureau, ou dans à peu près tous les meubles hifi imaginables. On peut difficilement dire la même chose du Valhalla, qui demandera expressément de ne rien poser dessus compte tenu de ses lampes apparentes, et d’être relativement isolé de vos autres appareils pour ne pas leur diffuser trop de chaleur. On raconte même qu’il servait de radiateur à Odin lors des grands blizzards qui déferlent sur Asgard.

2. Protocole de test

2.1 La chaine sonore

  • Fichiers audio en FLAC
  • Foobar 2000 ASIO Drivers
  • Audio GD spdif digital interface
  • DAC Audio GD Reference 9
  • AUNE S2 panda MK2
  • Schiit Valhalla
  • Hifiman HE500

En étalon pour la performance absolue de l’ensemble :

  • STAX SRM 323S
  • STAX OMEGA 2

2.2 Les conditions de tests

  • 1 mois d’écoute quotidienne sur une solide partie de ma flacothèque
  • Des écoutes intercalées d’autres matériel audio pour reprendre le recul nécessaire lors des longues séances de travail
  • Et enfin… mon appréciation totalement personnelle, et irrévocablement subjective.

3. Comparatif impitoyable : Panda vs Valhalla

Vous l’attendiez tous, nous vous avons fais patientez avec des détails techniques et des présentations générales dont vous n’avez que faire, voici pour vos coeurs assoiffés de sang le comparatif tant attendu.

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Qui de l’ours bambouvore ou du scandinave asgardien terrassera le premier son adversaire ? Réponse sans plus tarder :

*** Round 1 : dans lequel on écoute du métal (Gojira : L’enfant sauvage)***

 Comparatif : Aune S2 Panda MK2 vs Schiit Valhalla

La musique :

Ce n’est plus vraiment un secret, j’aime le métal et il me le rend bien. Et j’ai choisi, pour tester nos amplis avec ce genre des plus exigeants, la dernière pépite d’une des légendes du métal français : Gojira. Nul besoin de présenter la formation qui distille un métal d’une virtuosité rythmique affolante, doublée d’une science du riff tirant à l’insolence. Les albums « From mars to Sirius », puis « The way of all flesh » participèrent à la construction de la légende et permirent aux français de tourner avec de grands groupes aux US (Metallica, Slayer Lamb of God, Machine Head, Trivium, Behemoth…). En 2012, l’album « L’enfant sauvage » sort et confirme la très grande classe du death metal indus/progressif des petits gars de Bayonne.

C’est avec la chanson éponyme de l’album que j’ai choisi de mener la charge. « L’enfant sauvage » est le modèle type du titre qui poutre à la sauce Gojira. En premier lieu impossible de ne pas évoquer la performance ahurissante de Mario Duplantier à la batterie, dont la régularité digne d’une horloge atomique au césium n’a d’égal que la force de frappe d’un coup droit d’un Rafa Nadal au sommet de sa forme. Ce chemin rythmique magnifiquement chaloupé en contretemps et nuances permet à Joseph Duplantier, guitariste émérite et vaillant chanteur de proposer sa litanie growlée avec une émotion rarement égalée. Gojira chante, Gojira se lamente, Gojira hurle de douleur, Gojira vous prend vous retourne et vous laisse tremblant.

Au risque de verser dans le dithyrambique, évoquons également la rythmique effarante des guitares, canons propulseurs de quadruples croches sans le moindre pain, avec des attaques façon frappe chirurgicale et des palm mutes au napalm mutant. Du métal de haute voltige à l’exécution minutieuse, mais dont la force de percussion et la violence pulvérisera toute résistance de l’auditeur. Gojira n’est pas qu’un des tous meilleurs groupes français, c’est aussi un des tous meilleurs groupes de métal du monde à l’heure actuelle. Quelle fierté.

La performance des amplificateurs :

  • L’interprétation du Panda mk2 est remarquable sur ce titre. Le respect des césures notamment permet une lisibilité supérieure du message. Le Valhalla a plus de mal sur cet aspect et tient moins bien les rênes du Hifiman HE500. Cela se ressent particulièrement dans les basses qui sont attaquées avec plus de vivacité par le chinois.
  • Le contraste offert par le Panda est également supérieur et donne une saveur particulière à la musicalité de l’ensemble. Le Shiit est un peu à la traine avec un relief moins vallonné, qui contribue à normer l’ensemble du message dans une moyenne parfois ennuyeuse.
  • Côté résolution (niveau de détail), le Valhalla est un peu en retrait et présente un léger flou sur tout le spectre, qui ne sera toutefois jamais gênant, mais toujours présent, notamment en écoute relative avec un autre ampli qui lui sera supérieur dans ce domaine.
  • Les timbres sont présentés de manières différentes. En terme de « naturel » j’aurai tendance à préférer l’approche du Panda, même si le Valhalla offre une certaine chaleur qui peut contribuer à un flou artistique parfois plaisant… mais pas sur du métal.

Pour le metal, difficile ne pas apprécier le déchainement de violence et de contraste offert par le Aune qui saura nous distiller avec maitrise notre dose d’énergie brute. Le Valhalla, plus arrondi, a un peu plus de mal avec le rythme effréné du titre, mais fatiguera en revanche moins sur les hauts médiums, moins incisifs que chez l’ours bicolore.

*** Round 2 : dans lequel on écoute du rock progressif (Anathema : Weather System)***

Anathema Weather systems Comparatif : Aune S2 Panda MK2 vs Schiit Valhalla

La musique :

Restons dans les monuments musicaux mais toujours dans des genres un peu moins mainstream, avec cette fois ci les britanniques d’Anathema. Le groupe de rock progressif/atmosphérique a accéléré sa carrière avec des albums cultes tels que « A natural disaster », « A fine day to exit », « Alternative 4″, ou plus récemment « We’re because we’re here ». La formation d’Albion remet le couvert en 2012 avec « Weather System ». Attendu avec curiosité, notamment pour sa capacité à innover après un « We’re because we’re here » de très bonne facture certes, mais dans une certaine conformité avec les habitudes du groupe, « Weather System » est une énorme preuve de talent.

Tout d’abord, parce qu’à défaut de se réinventer de fond en comble, la formation a réussi à porter son niveau de composition à un seuil rarement atteint. L’album nous offre un voyage initiatique d’ambiances en ambiances, alternant avec brio les titres atmosphériques/contemplatifs et les morceaux plus musclés.

C’est aussi avec une qualité d’exécution bien au delà des albums précédents que « Weather System » frappe un grand coup. Les lignes de chants de la jolie Lee douglas et du sombre Vincent Cavanagh sont d’une évidence troublante, et d’une richesse artistique plantureuse. Les accompagnements piano et guitares ne sont pas en reste et contribuent à faire de ce système climatique un édifice à part entière dans l’histoire du rock progressif. En ce qui me concerne, il se situe sans rougir au niveau des meilleurs « Porcupine Tree », « Marillion », « Spocks beard » et autre « Transatlantic ». A découvrir d’urgence pour les aficionados du genre.

La performance des amplificateurs :

« Lightning song », soit le titre 4 de ce superbe opus sera l’occasion de tester le rendu des deux amplis sur une composition assez exigeante, de par le nombre de timbres différents utilisés, qui ne devra pas venir flouter le message principal axé autour de la voix somptueuse de Lee et la guitare arpégée sur laquelle elle vient s’allonger avec délicatesse.

Premier à se lancer dans l’exercice, le Panda m’offre une belle entrée en matière avec des timbres plutôt crédibles sur le couple principal.

  • Le petit côté métallique de la voix Lee est bien rendue, et elle occupe une jolie sphère bien spatialisée qui monte haut et s’étend avec une largeur confortable sans être… trop ample.
  • Côté guitare aussi on note le bon sustain naturel et le bon rendu de la reverb’ qui lui procure un halo de diffusion large et spatialisé dans toutes les dimensions.
  • La basse, lors de son arrivée, vient casser un peu le headroom développé jusque là, c’est dommage, mais il est probable que la prise de son et le mix soit à l’origine de cet effet désagréable. Rajoutons à cela que le Hifiman HE500, s’il arrive à aller relativement bas, n’est pas un monstre de tenue et d’autorité des basses. Cela fait de la ligne de basse une fondation un peu molle, trop ronronnante et enveloppée.
  • Lors de la complexification du message avec les orchestrations (violons notamment) je ne suis qu’à moitié convaincu par la prestation globale. L’étagement des plans n’est pas des plus évidents, et les timbres finissent par se décolorer les uns les autres.

Par rapport au Panda je noterai par écart les points principaux suivants :

  • La sphère d’écoute globale autour de l’auditeur décroit légèrement de rayon.
  • Les timbres se colorent vers la partie chaude du spectre, médiums principalement.
  • En direct conséquence, en haut de spectre, on perd les scintillements sur les arpèges et les éclats de voix de la chanteuse. Certains pourront le ressentir comme si on « abaissait le plafond ». Personnellement cela ne me gène pas trop dans la mesure ou cela reste bien dosé.
  • La partie basse curieusement, m’apparait mieux gérée qu’avec le panda, plus tendue, mieux texturée mais également moins prononcée. Il est probable tout simplement que la moindre mise en avant du Shiit de la partie de basse qui ne me semble pas extraordinairement enregistrée sur ce titre, fasse office de cache-misère.
  • A la fin du titre, à mesure de l’arrivée de l’orchestration, je ressens la même difficulté à proposer un message global lisible et cohérent, mais le rendu m’est plus musical au final que le Panda.

Au final avec des qualités et des défauts différents, je préfère l’écoute proposée par le Valhalla sur ce titre.

*** Round 3 : dans lequel on écoute du classique (Bruch : Concerto pour violon nº 1 de Bruch par M.Vengerov)***

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La musique :

Présenter Maxim Vengerov est probablement une insulte grossière au monde du violon, mais il est impossible de passer sous silence les principaux faits d’armes du prodige russo-israelien. M’appuyant honteusement sur les informations présentées sur son site personnel et sur nos amis de wikipedia, je citerai qu’il commence l’étude du violon dès ses 4 ans.  Il suivra par la suite les cours de Galina Tourtchaninova, puis du Zakhar Bron. Agé de 10 ans, il remporte le prestigieux concours Wieniawski de Poznan. Il participe ensuite à des récitals à Moscou et Saint-Pétersbourg, jouant avec des orchestres prestigieux comme l’Orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam ou l’Orchestre philharmonique de la BBC.

En 1995, ses enregistrements des concertos de Chostakovitch et Prokofiev remportent les Gramophone Awards — les plus prestigieuses distinctions dans le domaine de la musique classique — du meilleur enregistrement de l’année et du meilleur enregistrement de concert de l’année. Autant vous dire que l’animal ne plaisante pas avec la musique, de son exécution à son enregistrement. Aujourd’hui, Maxim Vengerov enseigne la musique à la Royal Academy of Music de Londres, et depuis 2009 il a également démarré une carrière de chef d’orchestre, cependant nul ne doute qu’il reviendra au violon tôt ou tard.

Quant au compositeur de l’œuvre, Max Bruch, retenons que même s’il a côtoyé les plus grands (Mahler, Liszt, Wagner, Bruckner) durant ces 82 années de vie (1838-1920) il n’en aura toutefois jamais eu le rayonnement. Deux de ces compositions sortent cependant du lot, dont son concerto pour violon opus n°1 opus 26.

La performance des amplificateurs :

Un album qui devra nous permettre de juger les aptitudes des deux amplificateurs sur des larges formations orchestrales en soutien d’un soliste de premier choix, dont l’enregistrement sans faille ne s’acoquinera guère avec un quelconque dilettantisme technique.

Dans les faits, pas de réelle surprise avec les deux amplis dont nous avons commencé à tracer les grandes lignes de caractère.

  • Coté force du Valhala, sa belle musicalité sur les médiums et haut médiums offerte par une certaine chaleur permet de rendre le violon moins « criard » qu’il ne l’est naturellement. Le côté mielleux de son bas de téssiture est également mis en exergue.
  • Face à cela, le timbre offert par le Panda met lui davantage la part belle sur les haut médiums et les aigus où sa plus grande neutralité lui permet de prendre l’ascendant. Attention quand même à sa tendance à rendre légèrement incisif le haut de spectre.
  • Côté présentation de la scène, on retrouvera sans surprise un côté plus intimiste à la restitution du Valhalla. Il a même du mal à projeter la juste ampleur de la représentation de l’espace sonore de l’enregistrement. Le Panda est lui bien plus à l’aise et nous ouvre une vraie salle de concert d’orchestre philharmonique. On respire tout de suite beaucoup mieux et l’on profite d’un meilleur étagement des plans qui vient naturellement porter l’emphase sur le soliste et son Stradivarius.
  • Enfin, force est de constater que les deux amplificateurs sont un peu plus en difficulté dès qu’il s’agit de restituer un message complexe lorsque la formation orchestrale toute entière s’en donne à coeur joie. Je choisirai probablement ici aussi le panda, dont la scène un peu plus large et la meilleur spatialisation tend à rendre plus lisible le message global, même si les timbres perdent en globalité en réalisme.

4. Et si on prenait du recul…

Vous ne m’avez peut-être pas complètement senti enthousiasmé par ces trois écoutes. C’est vrai. Pour autant, remettons les choses dans leur contexte. Aux prix où sont proposés les deux loustics, on ne peut pas non plus décemment attendre le niveau de performance d’une configuration à des milliers d’euros. Mon petit Stax qui me servait comme « étalon » entre chaque écoute me l’a d’ailleurs cruellement rappelé. Que dire alors de ce fameux ratio qualité prix dans le cas présent ?

Côté Panda, on a affaire à un produit pratique par ses dimensions, avec une bonne connectique, et capable de driver des casques exigeants. Rajoutons à cela une excellente performance au regard de son tarif mini, que demander de plus ? Pas grand chose, si ce n’est une assurance sur la durabilité du produit, dont la jeunesse ne permet pas encore d’apprécier pleinement la garantie.

Côté Valhalla, on est face à un produit plus encombrant, dont la chaleur dégagée par les lampes vous permettra de couper vos radiateurs durant les pointes de froid vigoureuses, et à la connectique maigrichonne. Si l’on saupoudre le tout d’une bonne musicalité globale, mais d’une technicité moindre, il reste à remballer l’américain et à coller un bon sticker « Win » sur le Aune panda MK2.

Mise en qualité par Paul.

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