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Critiques Séries : Mr Selfridge. Saison 1. BILAN.

Publié le 12 mars 2013 par Delromainzika @cabreakingnews

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Mr Selfridge // Saison 1. 10 épisodes.
BILAN


J'avais bien aimé le premier épisode de Mr Selfridge et puis je ne vous en n'avais pas redonné de nouvelles. Je sais que beaucoup d'entre vous m'ont demandé quand est ce que j'allais reparler de Mr Selfridge. Je vous avais alors répondu que j'attendrais la fin de la saison pour faire un bilan. Je regrette d'un côté de ne pas vous en avoir parlé toutes les semaines même si ce n'est pas une série sur laquelle j'aurais eu énormément de choses à dire chaque semaine dans le sens où l'histoire de cette première saison est assez cousue et ne donne pas vraiment de place à des épisodes indépendants. Cela se mange donc comme une sorte de gloutonnerie à raison d'une friandise par semaine. Un peu dur quand l'on a envie de voir la suite vous ne pensez pas ? Renouvelée par ITV pour une saison 2 (pourquoi pas), Mr Selfridge m'aura réussi et convaincu. Je ne connais pas la vraie histoire du vrai Mr Selfridge mais je suppose que les scénaristes sont restés le plus fidèle possible. Une bonne idée car au fond nous allons plonger dans plusieurs étages de la vie de ce personnage : de ses débuts, à son succès en passant bien évidemment par ses romances.
La saison tente bien évidemment de créer une sorte de synergie entre toutes ces choses. Notamment quand il s'agit de parler de relations amoureuses. Le tout est souvent couplé avec le travail de Mr Selfridge. Ce n'est pas la plus grande réussite de la série d'ailleurs de parler d'amour. Jeremy Piven est convainquant dans son rôle mais j'ai trouvé le scénario un peu trop lisse à mon goût de ce point de vue là. Car au fond, la plus grande histoire d'amour de Mr Selfridge ce n'est pas les femmes mais bel et bien son magasin. Cette petite révolution des habitudes de consommation va petit à petit prendre forme. Les épisodes s'enchainent bien évidemment et j'ai eu l'impression que le temps filait à une vitesse folle. C'est fort dommage car j'aurais bien aimé que la première saison se concentre uniquement sur l'ouverture de ce grand magasin et surtout de comment les choses se sont déroulées pour que cela devienne un succès. La venue du roi dans le dernier épisode de la saison était par exemple too much à mon goût.

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Jeremy Piven est sur tous les fronts. Incarnant avec férocité ce personnage monomaniaque, profondément gentil mais aussi avide de réussite. Il a une idée en tête, et fait tout pour s'y tenir. Jusqu'à même faire des ajustements dans la construction de son magasin (en changeant notamment des objets de place afin de faire en sorte de créer une mise en scène plus accueillante). Quand l'on pense que les Galerie Lafayette et autres grands magasins sont nés de cette façon, grâce à un homme comme celui ci en partie. C'est fort. En tout cas, je trouve l'univers très travaillé et l'esthétique de la série aide beaucoup. Car les anglais sont forts sur les reconstitutions historiques généralement. C'est même l'un de leur fond de commerce si l'on regarde la proportion de séries se déroulant dans le passé par rapport à celles se déroulant dans le présent ou le futur proche (Black Mirror pour ne citer qu'elle). Bref, Mr Selfridge garde donc le côté ultra poussiéreux d'un bon livre qui respire le vieux, mais ce n'est jamais pesant et vieux au fond.
Car une fois passé la première de couverture, le livre est bien plus agréable et pas corné. La série devient alors une sorte de palais des délices pour les sens (enfin, on s'imagine au sein de ce magasin et de sa vie complètement folle). Mr Selfridge est quelqu'un de très hyperactif et la série parvient tout comme Jeremy Piven à mettre cela en exergue. J'ai bien aimé ce côté pile électrique où l'on peut le retrouver à gérer des tas de choses en même temps sans aucun problème puisqu'il parvient derrière à prouver que ce qu'il fait transforme son magasin en or. Si Mr Selfridge est le héros de la série comme l'indique le titre de la série, il n'est pas unique. Les autres personnages, plus secondaires, servent aussi le récit. Nous avons donc tout le petit personnel de Selfridge & Co. J'aime bien certains petits personnages, surtout les féminins, bien plus intéressant (notamment pour leur côté très commentatrices des situations). Les hommes sont alors plus sur la retenue (il ne faut absolument pas voler la vedette au héros).
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Je pense notamment à cette chanteuse de revue qui séduit Mr Selfridge. C'était une intrigue assez sympathique pour un personnage qui n'aura pas eu la chance d'aller suffisamment profondément. Les histoires romancées sont souvent les points faibles de séries de ce genre (sauf peut être de Downton Abbey qui exécuté ce genre de choses de façon royale). Et puis nous avons la femme de Mr Selfridge. Un personnage très discret qui ne sert pas à grand chose au fond dans ce que la série développe mais qui, au travers de quelques dialogues et quelques passages devient alors quelqu'un d'important. Car la vie de Mr Selfridge ne tourne finalement pas qu'autour de ce magasin. Il a aussi une femme et quatre enfants tout de même. On peut enfin saluer la charmante Agnes Towler qui aura su tirer son épingle du jeu et nous offrir une belle composition tout au long de cette première saison. Je suis cependant bien moins convaincu par Lady Mae. Mais ce n'est que mon point de vue.
Sans être parfaite, Mr Selfridge est divertissante. Jeremy Piven s'amuse et le téléspectateur aussi. Le rythme est parfois un peu cossu (les épisodes ont une durée assez large, peut être un peu trop, ou alors un trop grand nombre d'épisodes) mais le plaisir reste là malgré tout. Si vous aimez les petites séries d'époque et que vous aviez envie de plonger dans une série où Jeremy Piven est tout aussi bon (enfin, pas autant que dans la peau de Ari Gold dans le sens où cela restera son plus grand rôle à mes yeux). Quelques divertissants moment viennent alors aguerrir le récit et lui donner toute son ampleur. On n'est pas dans quelque chose de parfait comme je vous le disais pas simplement une petite série qui ne mange pas de pain, toute guillerette qui tente aussi, à valeur historique, de nous expliquer comment sont nés les grands magasins en Angleterre et surtout quel est cet homme que l'on ne connait que de nom et qui pourtant fait partie du patrimoine britannique.
Note : 6.5/10. En bref, une histoire racontée avec beaucoup de simplicité et de charme. De la bonne série d'époque à l'anglaise avec un Jeremy Piven en forme.


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