"Depuis le déficit record de 74 milliards d'euros constaté en 2011, l'urgence à redresser la compétitivité de nos entreprises est dans tous les esprits. Parce que le déficit commercial est le révélateur de nos difficultés industrielles, le commerce extérieur figure au rang des priorités de ce gouvernement. Et nous mettons tout en œuvre pour aider les entreprises à exporter leurs talents à l'étranger. En 2012, il a été, je le rappelle, moindre, à 67 milliards d'euros. Mais cette focalisation sur le commerce extérieur a permis de comprendre que c'était le juge de paix de notre compétitivité. Il a désormais retrouvé toute sa place légitime dans la politique économique du gouvernement. Pour 2012, nos exportations ont contribué à 0,6 point de croissance du PIB. Et si l'on n'avait pas réduit le déficit commercial, l'économie se serait contractée sur l'année.
"La guerre des monnaies est un risque"
(...) Que la monnaie unique s'apprécie durablement, ce n'est évidemment pas bon pour elles. Pour autant, cela ne doit pas être une excuse pour ne pas engager les réformes de compétitivité dont nous avons besoin. Toutefois, la guerre des monnaies est un risque, et le dernier sommet du G20 Finances à Moscou a clairement dit non à une telle guerre", a déclaré Nicole Bricq, ministre du Commerce extérieur, dans une interview accordée à La TribuneSi les chiffres du commerce extérieur se sont améliorés en 2012, la balance reste largement déficitaire. La France compte 119000 exportateurs, l'Italie, 200000, et l'Allemagne 350000. Pour y remédier, le gouvernement a lancé plusieurs initiatives pour améliorer la compétitivité, notamment l'identification des cibles commerciales pour les produits "Made in France" ainsi que des outils pour accompagner les PME. Dans cette stratégie, le rôle de la Banque publique d'investissement sera essentiel.