Alors j'ai assisté à la conférence initiée par l'association Label Beauté Noire au Quai Branly.
Créée en 2004 par Isabelle Mananga-Ossey l'association Label Beauté Noire est la seule association qui informe, défend et se bat pour lutter contre les effets pervers des produits "éclaircissants".
L'association acte aussi afin de stopper l'utilisation des produits défrisant sur les enfants!A savoir : L'association vise à mettre en place un label de qualité afin de certifier l'innocuité des produits destinés aux peaux noires et métissées.
Alors cette conférence?
Je suis arrivé en retard! Eh oui, une conférence en pleine semaine à 16h00 c'était limite pour moi.
Quoi qu'il en soit j'y suis allé et franchement je ne regrette rien. C'était super-instructif.
Je précise que c'était une conférence GRATUITE dans un super cadre (musée du quai Branly).
J'ai pu constater qu'il y avait des personnes caucasiennes, asiatiques, noires et métisses.Nos hôtes étaient :

Crédit images: Association Label Beauté Noire
Mais également (ci-dessous à gauche) Aline Tacite la fondatrice du salon "Boucle d'ébènes", pionnière dans les questions relatives aux cheveux naturels.

Alors désolé mais j'ai raté la partie sur la peau (je suis arrivé en retard :( ).
Franchement je suis deg' !
Mais concernant les cheveux, voilà ce que j'ai retenu :
1/ DEFRISAGE VS LISSAGE
Note perso: =lisez l'histoire de cette jeune ballerine au Pays-Bas qui a également dû se battre avec l'aide de sa famille car son école jugeait que son chignon (réalisé avec les tresses) n'était pas assez lisse...
http://afroeurope.blogspot.fr/2009/09/no-nappy-hair-during-classical-ballet.html
* Une autre limite s'avère être les écoles de coiffures!
Ah si... la question des cheveux afro est abordée UNIQUEMENT sous l'angle des cheveux défrisés..
D'ailleurs ce qui est encore plus fou c'est que même en Afrique (du moins francophone) la question des cheveux crépus n'est pas non plus enseignée! Le système éducatif des écoles de coiffure est calqué sur le modèle français. Donc ils apprennent à faire les mises en plis etc. mais pas la manière de coiffer ou de s'occuper des cheveux crépus. Sérieux on marche sur la tête hein....
Au passage une jeune femme (ayant les cheveux crépus) est intervenu pour expliquer qu'à Dakar dans un salon de coiffure ils ont refusé de coiffer ses cheveux car cela aurait pris trop de temps!
Et elle a même été taxé de "villageoise" car elle voulait conserver ses cheveux crépus.Ce qu'on lui a proposé? Un défrisage.
C'est arrivé à une amie à Bamako. Elle avait les cheveux crépus et souhaitait se faire des nattes collées avec des rajouts. Les coiffeuses ont refusé de la coiffer car elle avait les cheveux crépus.
En gros elles ne voulaient/ ne savent pas faire, il FAUT DÉFRISER.
* Limite pour les consommatrices:
il n'y a pas de spécialiste pour les cheveux naturels.Donc les femmes sont perdues... Elles recherchent des infos (souvent contradictoire) sur internet ou se basent sur le bouche-à-oreille, bref c'est la galère.
Au passage petite anecdote du Dr Fitoussi : elle reçoit souvent des demandes émanant de femmes noires/métisses "Comment lisser naturellement les cheveux".
Réponse pour celles qui ne sont pas au courant: cela n'existe pas! On peut assouplir naturellement mais pas lisser durablement sans passer par la case défrisage ou lissage chimique.NB: une personne présente est intervenue (je crois qu'elle est consultante dans le domaine de la coiffure/soin). Bref, elle a insisté sur le fait de connaître son type de cheveux et de faire un diagnostic pour connaître la capacité d’absorption en eau de nos cheveux.
Avez-vous un cheveu hydrophile ou hydrophobe?Répondre à cette question permettra de choisir les meilleurs produits pour votre type de cheveux et d'avoir une meilleure routine.
Il me semble que chez René furterer il font un diagnostic pour cheveux gratuitement (mais je ne sais pas de quoi il retourne?).
3/ L'IMAGE DE LA FEMME NOIRE DANS LES MEDIAS
Marie-France Malongo a démontré à travers l'histoire sur les peintures etc. que la femme noire a souvent eu la place de faire valoir, de servante ou elle est carrément en arrière-plan totalement effacé. Dans les films c'est l'image de la mama africa qui revenait souvent...

Femme à sa toilette, assistée d'une servante noire

Edouard Manet, Olympia, 1863. Huile sur toile, Musée d’Orsay, Paris.
Certes, l'image de la femme noire a évolué. Toutefois, on constate que dans les médias il y a une image dominante, à savoir la femme noire ou métisse aux cheveux lisse, à la peau claire.Ces propos ont été tenus sans jugement!
Cependant de nombreux dérapages ont tout de même lieu :







