La défaite subie par l’AC Milan a Barcelone est difficile à encaisser. D’un côté les Rossoneri n’ont pas été à la hauteur de la situation mais quand Barcelone est dans un grand soir, il y a peu de choses à faire. Surtout avec le Milan actuel, jeune et inexpérimenté. Et pourtant, très paradoxalement, malgré cette lourde défaite de 4-0 et la supériorité du Barça qui a mérité sa qualification, cela semble s’être joué sur des détails, notamment le très débattu poteau de Niang, qui aurait pu tout changer. Mais malgré tout, la logique a été respectée…
Au terme des 180 minutes, on ne peut pas dire que Barcelone n’a pas mérité sa qualification. Leur prestation lors du match retour a été impressionnante et eux mêmes ont été « surpris » (Xavi : « Je ne me rappelle pas d’un match aussi intense. On a aussi eu un peu de chance« ). La qualification, l’histoire, s’est jouée sur quelques centimètres, comme toujours en Champions League, indépendamment de la valeur des équipes. Niang s’en remettra et en ressortira plus fort (courage M’Baye). Mais à vrai dire, ce but et même la qualification n’aurait rien changé à la valeur des deux équipes. Barcelone est nettement plus fort. Milan doit tourner la page et doit juste penser à grandir. Il n’y a pas que Niang. Un joueur comme El Shaarawy s’est montré également pas encore prêt pour faire la différence à si haut niveau. Il n’y a pas grand chose à dire sur la formation alignée ou les changements. Allegri ne pouvait pas mieux faire alors qu’en face, Barcelone est redevenu Barcelone et Messi est redevenu Messi. Ce même Barcelone qui n’avait déjà laissé aucune chance au Milan de Thiago Silva, Nesta, Ibrahimovic, Gattuso, Van Bommel & co ne pouvait pas s’incliner face au Milan de Mexès, Zapata, Constant, Flamini & co. Il faut accepter l’idée que Milan est nettement inférieur à Barcelone. Eux ils ont des champions (et ce sont eux qui font la différence), nous on a des jeunes, potentiels futurs champions, qui doivent cependant beaucoup apprendre.
Milan a prouvé être encore trop jeune, pas assez mature et pas assez expérimenté pour se mesurer aux équipes les plus compétitives d’Europe. La peur et la différence abyssale de niveau entre Milan et Barcelone ont fait la différence. Les Rossoneri ont pourtant réussi à faire douter le Barça, grâce à la superbe victoire de 2-0 au match aller (contre un Barça très faible et un Messi méconnaissable) mais aussi jusqu’à la dernière minute du match retour. Alors ce Milan que tout le monde avait déjà enterré au tirage au sort est éliminé la tête haute contre la meilleure équipe du monde. L’équipe d’Allegri a fait ce qu’elle a pu face à un Barcelone irrésistible. Les extraterrestres nous ont ramené sur terre et nous ont mis face à notre inexpérience (notamment le manque de sang froid aux moments cruciaux). Cela s’est terminé 4-2, il y a pire, comme affronter Tottenham et se prendre un 0-3 en Europa League. Ce fut beau de rêver, la victoire du match aller restera un beau souvenir, une grande satisfaction.
La défaite du match retour ne doit pas être vue comme un échec mais comme une leçon. Comme une étape douloureuse mais nécessaire d’une équipe inexpérimentée, qui s’est montrée bloquée et terrorisée (elle a tout raté) dans cette atmosphère impressionnante et complètement nouvelle pour de nombreux Rossoneri. C’est compréhensible. Cette élimination ne doit pas être vécue comme un drame puisqu’on ne nous donnait aucune chance. On a rêvé un peu et puis la logique a été respectée. Pour espérer le contraire, il aurait fallu le match parfait de Milan, une très mauvaise prestation du Barça et de la chance. Il n’y a eu aucun des trois éléments. Lors de cette saison de transition (il ne faut pas l’oublier!) durant laquelle Milan a jusqu’à présent, obtenu plus que ce qu’on pouvait imaginer, cette défaite doit servir de base, de point de départ sur laquelle construire l’avenir. Elle a montré les joueurs sur lesquels baser notre futur et ceux qui n’ont rien à faire à Milan. Elle ne pourra être que bénéfique pour les jeunes, mais à une condition : transformer la déception en rage de vaincre. Immédiatement.
Maintenant, Milan doit se concentrer sur le championnat, le réel objectif de la saison (depuis le début). Les Rossoneri doivent penser au positif : ils n’auront plus les matches européens fatigants, qui auraient été très dangereux en avril quand ils affronteront des matches décisif en championnat. Il vont aussi pouvoir bénéficier d’un renfort important, qui, en théorie souffre moins cette élimination, et qui devra (continuer à) faire la différence : Balotelli. La seconde place synonyme de qualification directe à la prochaine Champions League n’est qu’a deux points. Et l’équipe d’Allegri ne peut absolument pas répéter le scénario de la saison passée, lorsqu’elle s’est écroulée après son élimination en Champions League. Quand on tombe il faut se relever. Seuls les faibles restent à terre. La seconde place devient un objectif absolument indispensable que les Rossoneri ne peuvent pas manquer. Pour disputer à nouveau la Champions League (en espérant des tirages au sort plus cléments…), progresser et avancer. Progresser, c’est-à-dire continuer à renforcer l’équipe et suivre le projet. Avancer car chaque pas rapproche l’AC Milan du retour au sommet. Avec des joueurs plus matures et des achats bien ciblés. La croissance de Milan passe par celle de ces jeunes. Le retour au sommet passe par leur explosion et leur maturité. Alors courage à tous, gardons confiance, soyons fiers d’être des Rossoneri. Le pire est derrière nous, le meilleur doit encore arriver. Un jour Milan nous le rendra, on se vengera de tout et de tous sur la pelouse et on prouvera qu’on aura eu raison de croire en ce Milan!
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