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Loin des yeux ...

Publié le 27 février 2013 par Blabla
Aujourd'hui chez les terriens ... une geekette vit dans l'ouest de la France, et son homme en Wallonie ...
Nous sommes ensemble depuis un an et 586 kilomètres nous séparent. Depuis dix mois. Oui, vous avez bien lu. En réalité, nous n'avons passé ensemble qu'un seul mois (une semaine d'abord, puis trois semaines). Et depuis ... Quid de l'amour quand on vit séparés ? Loin des yeux, loin du coeur ? Pas pour nous, mais comment ?
Loin des yeux ...
Je dois d'abord vous avouer un truc : j'ai toujours détesté les relations à distance. Parce que je suis une nana qui a besoin de contact, d'être avec les gens que j'aime (c'est bien simple, si je m'écoutais je sauterais dans les bras de tous mes potes quand je les vois ... ), de les voir, les sentir, les toucher ... Et c'est encore plus valable pour la personne que j'aime et avec qui je suis en couple. C'est d'ailleurs la distance qui a détruit une de mes précédente relation : parce qu'on ne se voyait que pendant nos vacances scolaires (une chance que nos deux facs aient été dans la même zone), je ne le voyait donc jamais quand j'en avait vraiment besoin, et à cette époque j'ai fini par m'éloigner de mon homme pour me rapprocher d'un autre, plus près, qui lui était là quand j'avais besoin d'être épaulée. Oui, moi, j'ai l'argué un mec pour un autre ... pas la chose dont je suis le plus fière, surtout en repensant à la relation merdique que j'ai eu avec cet autre mec ... Retour de flamme du karma sans doute ...
Donc, autant vous dire que quand j'ai craqué pour mon belge, j'ai fait tout ce que je m'étais promis de ne plus refaire. J'ai craqué sur lui alors qu'on ne s'était jamais vu en vrai, que je ne connaissais que sa voix et lui la mienne. Au bout d'une semaine d'intenses conversations, j'ai décidé, toute seule, de planifier une semaine de vacances chez lui, sans qu'il me le demande, j'ai proposé ça toute seule comme une grande (ouais, la folle-dingue). Et alors que je le voyais en vrai, que je voyais son univers, sa gentillesse, j'ai compris que j'avais fait le bon choix. Puis vinrent les vacances suivantes, qui confirmèrent mes sentiments et consolidèrent ma détermination. 
Et vint LA décision. 
Quand je suis revenue chez moi, on s'est mis d'accord. Il allait (re)trouver un boulot chez lui, trouver une maison à louer (oui, pas un appart, il nous faut un jardin pour ses chiens), et à ce moment là, je le rejoindrais en Belgique. Je passerais sur les raisons pour lesquelles c'est moi qui change de pays, sachez juste que ça a été mûrement réfléchi et que c'est bien moi qui ai proposé la première de faire ce sacrifice. 
C'était en Mai 2012. 
Tout ce serait bien passé si un mois plus tard je ne m'étais pas pris la tête avec ma Belle-Mère. Alors que j'avais cru avoir trouvé la BM idéale, elle est devenue mon cauchemar, et pour combler le tableau, elle m'a interdit de remettre les pieds chez elle. Le hic ? Chéri habite encore chez sa mère, le temps de nous trouver une maison ... On a donc pris sur nous et on ronge nos freins depuis ...
En Septembre 2012, chéri à trouvé du boulot en intérim. Il a tellement aimé ce travail qu'il a tout donné et à fait très bonne impression. En Décembre 2012, il signait son CDI. Enfin on allait pouvoir chercher une maison ! Et la galère n'était pas près de s'arrêter ...
On avait trouvé THE maison, tout de suite en Décembre : 3 chambres, un grenier, cuisine équipée, salle à manger, pièce d'entrée, grand jardin, cave, et garage attenant au jardin, bien placé, pile sur la ligne de bus de chéri pour le boulot, et surtout à 10 minutes à pieds du-dit boulot. Pour 550€/mois ! J'étais aux anges. Chéri a fait le dossier aussi vite que possible, mais il lui manquait des fiches de paye, puis ensuite il a mis du temps avant de pouvoir tout scanner et envoyer ... La maison nous est passée devant ... On a fini par en retrouver une autre, plus petite, sans garage, et du coup moins cher (ce qui en fait n'est pas un mal). Chéri, tel un Speedy Gonzalez wallon, a de suite envoyé le dossier, sans pièce manquante, à l'agence. Le hic ? On attend une réponse depuis deux semaines et quand chéri appelle pour savoir où ça en est, ça sonne dans le vide ... 
Et là, on arrive en Mars 2013. Dix mois déjà sans s'être revu. Et malgré tout, on reste ensemble et amoureux comme au premier jour ... Et je me demande encore comment je fais pour tenir ... 
Parce qu'il me manque terriblement, je me sens mal chez mes parents, je m'ennuie, je végète, je tourne en rond, je stresse comme jamais (un miracle que j'arrive à garder de beaux ongles longs d'ailleurs, parce que quand je vois l'état de mes cheveux, ça fait peur), j'ai besoin de lui à mes côtés, j'en ai marre de dormir seule et de faire taire mes envie de sexe à coup de rêves torrides ou simplement avec ma main (oui oh ça va, on le fait toutes hein, c'est pas réservé aux mecs) ... J'en ai marre d'attendre, de pas le voir à cause du caractère de merde de sa mère (oui, bon, j'ai aussi un caractère de merde, mais là, c'est elle), de pas pouvoir aider pour trouver la maison ... Et pourtant, je reste, je le soutiens, je tiens le coup. 
Ce qui prouve à quel point je dois l'aimer. Parce que si je ne tenais pas vraiment à lui, il y a longtemps que je l'aurais jeté ... Très longtemps. Et du coup ça me conforte dans l'idée que notre décision n'est pas qu'une envie furtive. Que notre choix est fait avec le réflexion et non l'impulsivité. Et aussi, pour mon cas, parce que je me dis que si je ne le fais pas, je le regretterais, et je n'ai pas envie de me réveiller un jour avec le sentiment d'avoir raté ma vie, ni en me demandant comment aurait été ma vie si j'avais accepté de vivre avec lui ... 
L'amour et la détermination. 
Voilà, je crois, ce qui me fait tenir. Et j'imagine que c'est pareil pour lui. Finalement, l'expression "loin des yeux, loin du coeur" ne vaut que pour ceux qui ne savent pas chasser les doutes, que pour ceux qui ne sont pas assez forts pour nourrir l'amour plutôt que la peur ... Bien sûr, ce n'est pas facile, mais la route du bonheur n'est pas simple (et comme le disait Yoda à Luke : "facile, la voie du mal est").
Une chose est sûre : j'ai vraiment de plus en plus hâte de fouler à nouveau le sol Belge !

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