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Test : Canor TP10, l’ampli Royal

Publié le 14 mars 2013 par Tupperwav @TupperWav

Chez Tupperwav, nous aimons tester les amplis casques. Nous aimons cela parce que c’est toujours un sujet dont nous attendons beaucoup mais qui, hélas il faut l’avouer, nous donne souvent assez peu. Même le mélomane le plus averti se trouve bien souvent dans une grande confusion lorsque vient le moment du choix, car il est saturé de produits pour la plupart issus d’Asie (dont certains sont tout à fait excellents) et au milieu desquels surnagent quelques ovnis fabriqués en Europe ou aux Etats-Unis. Autant vous dire que lorsque l’on nous avons eu l’occasion de tester un ampli slovaque, issu d’une marque plutôt confidentielle, cela a grandement excité notre curiosité et nous n’avons pas boudé notre plaisir !

Réflexions sur le marché des amplis casque

Avant de parler du Canor TP10 à proprement dit et de vous livrer nos conclusions le concernant, il nous semble intéressant de faire un rapide état des lieux de ce marché qui concerne finalement plus de mélomanes qu’il n’y paraît.

Lorsque l’on souhaite intégrer l’écoute au casque dans un environnement hi-fi, quel que soit le niveau d’exigence, deux cas de figure se présentent :

  • - Aucune prise casque n’est disponible sur aucuns des éléments qui constituent l’installation.
  • - L’un des éléments que l’on possède déjà dispose d’une prise casque (source, ampli…)

Dans le premier cas point de doute, il faudra faire l’acquisition d’un ampli casque dédié, et le débat portera alors sur le niveau de gamme que l’on souhaite acquérir, et ceci en fonction de ses attentes, du casque etc…

Dans le second cas en revanche, si la tendance est à la préconisation systématique d’un ampli casque dédié, les arguments devront être plus travaillés pour convaincre de l’apport de cet élément spécialisé vs. les sorties intégrées qui, lit-on souvent, «ne sont pas toujours si mauvaises que cela», ce qui est parfaitement exact, n’en déplaise à certains.

Conscient de cette problématique à deux vitesses, nombre de constructeurs se sont engouffrés sur ce marché, certes de niche mais bien réel, et proposent des produits tous destinés, au moins sur le papier, à révolutionner l’écoute au casque en comparaison à la misérable sortie intégrée et source de tous les maux du système solaire (au moins).

Force est de constater qu’hélas, pour avoir essayé et possédé un grand nombre d’amplis et de casques différents, notamment issus de la scène asiatique en apparence “bon marché”, la réalité est sensiblement différente. Nous entendons d’ici des dents grincer (en fa mineur s’il vous plaît), mais c’est un fait :

Beaucoup d’amplificateurs casques n’apportent strictement rien en terme de qualité d’écoute, et se contentent d’être des prises casques, ni pires ni meilleures que celles qui sont intégrées lorsqu’elles existent (et dont la qualité varie énormément d’une marque d’électronique à l’autre, bien entendu). C’est dit.

Loin de nous l’idée de jeter l’opprobre sur le marché asiatique dans sa globalité, il y a des marques et des produits tout à fait remarquables, nous en avons d’ailleurs testé un tout récemment, mais il faut tout de même reconnaître que bon nombre d’appareils ne servent strictement à rien. 

Revenant à notre postulat de départ, cet état de fait peut satisfaire les personnes qui ne souhaitent finalement qu’un «connecteur pour enficher le casque». Il sera en revanche éminemment décourageant pour qui recherche un apport véritable en plus d’une simple connectique dans l’optique de tirer la quintessence de son casque et/ou de sa source.

 Pourtant, la plupart des mélomanes et des personnes qui s’intéressent à la hi-fi et plus particulièrement à l’écoute au casque, le répètent avec insistance : un ampli dédié est un plus indéniable et peut magnifier de manière significative beaucoup de casques usuels du marché.

Alors qui a raison et qui a tort ? Les audiophiles sont-ils une fois de plus victimes d’un concept douteux comme celui du syntoniseur ionique à pulsation d’air latéralisée ?

matos1 Test : Canor TP10, lampli Royal

Oui, un ampli casque, c’est utile

Pour notre part, nous sommes tout à fait convaincus qu’un ampli casque est effectivement indispensable pour exploiter le potentiel de son matériel, à l’unique condition de ne pas succomber au chant des sirènes mercantiles qui nous abreuvent de messages enjôleurs dotés de superlatifs en tous genres, mais en essayant au contraire de trouver les vrais produits qui apportent quelques chose… C’est à dire par exemple en lisant Tupperwav (#onsaime).

Car, oui, il y a de bons produits, sérieux, élaborés par des équipes passionnées, qui aiment la musique et qui connaissent leur métier. Mais il se trouve que les produits qui répondent à ce niveau de qualités posent souvent deux contraintes majeures :

  • Leur tarif (souvent -très- élevé)
  • - Le fait qu’ils fonctionneront à merveille avec certains casques et pas ou moins bien avec d’autres.

Mais de mauvaises expériences passées avec des matériels quelconques auront vite fait de décourager les plus enthousiastes, qui auront tôt fait de se dire « qu’on ne les y reprendra pas ».

Cinq minutes de pause, et on reprends. Les toilettes sont au fond du couloir, à droite.

La question éminemment complexe de l’appairage

Laissons de côté pour l’instant les questions financières. La problématique de l’association est un grand classique en hi-fi et concerne tous les maillons de la chaîne, mais s’avère particulièrement lourde de conséquence dans le domaine de l’écoute au casque, d’abord parce la sanction d’une erreur peut-être sévère, mais surtout parce que l’on peut être amené à changer de casque assez fréquemment si l’on prends plaisir à ce type d’écoute. C’est ainsi que beaucoup de personnes ne sont pas prêtes à dépenser les sommes (parfois considérables) exigées pour un ampli haut de gamme, puisque qu’elles ne sont en rien assurées que le bon choix d’aujourd’hui avec un casque donné sera toujours le bon choix de demain avec un autre casque.

 Electrodynamiques, orthodynamiques, ouverts, fermés, à forte impédance, à basse impédance, à tendance «chaude» ou au contraire «analytique», le marché du casque est plus que jamais pléthorique. Laissons nous aller à quelques caricatures espiègles en énumérant les légendes urbaines les plus courantes :

  • - Un ampli à tubes est idéal pour «réchauffer»  et « arrondir »  des sonorités un peu sèches dans le haut du spectre et/ou considérées comme anémiques dans le grave.
  • - Un ampli à transistor sera parfait là où la clarté s’impose et lorsque l’on a affaire à des casques plutôt « ronds », que l’on souhaite « dynamiser » un peu.

Si le propos est volontairement un tantinet caricatural, nous voyons pourtant fleurir une offre importante de “petits” amplis, dotés d’une lampe ou deux (ou plus…) dont personne ne mesure exactement l’apport compte tenu du schéma global de l’appareil, mais qui sera gage de “chaleur” pour le bien aimé Grado que l’on vient d’acquérir, “mais dont on aimerait bien tout de même calmer un peu le haut du spectre”. Le résultat ne sera hélas bien souvent pas à la hauteur des espoirs, et les sommes engagées bien mal investies.

A l’inverse, certains amplificateurs à transistors initialement destinés au marché professionnel (Lake People et sa gamme Gxxx par exemple), voir à vocation audiophile (Burson Audio au hasard) se voient affublés d’une étiquette d’amplis “neutres”, or cette notion presque ineffable semble être trop souvent confondue avec celle de la sécheresse. Au final, si l’on en croit les grands courants de pensée actuels, nous avons le choix entre les tubes pour écourter le haut médium et arrondir le bas du spectre ou les transistors pour au contraire tendre vers cette “pseudo-neutralité” dont personne ne sait exactement ce qu’elle est, mais qui nous semble bien souvent cacher un souhait de dégraissage excessif plus qu’autre chose.

matos2 Test : Canor TP10, lampli Royal

Malheureusement, tout cela est extrêmement réducteur, car lorsque l’on considère des modèles bien conçus dans les deux familles, on s’aperçoit par exemple que l’intérêt des tubes se ressent bien plus sur l’apport d’une dynamique et d’un “grain” plus ou moins sensible sur la tessiture globale, que sur une éventuelle “chaleur” artificielle qui ne sera bien souvent que le fruit d’une mise en oeuvre biaisée, et au sein de laquelle le rôle du malheureux tube sera bien difficile à cerner. De la même manière, nos malheureux transistors affublés d’une droiture quasi-militaire sont souvent capable de douceur et de musicalité sans forcément passer par des sonorités sèches comme le désert, là encore bien trop artificielles.

Vous l’aurez donc compris, la sonorité d’un ampli sérieux et réfléchi repose moins sur le fait d’être à lampes ou à transistors que sur la manière dont les composants, quels qu’ils soient, sont mis en oeuvre. C’est à cela et cela seul qu’il faut prêter attention.

Canor TP10 : hybride, vous avez dit hybride ?

Le Canor TP10 est un ampli dit « hybride ». Cela signifie qu’il repose sur un schéma à base de transistors et d’un tube en entrée (un 12AT7, double triode Electro Harmonix). Fort de ce que nous évoquions juste au dessus, vous serez tenté de dire “en fait, on s’en moque !”, et vous auriez raison ! Le TP10 est un ampli qui propose une signature sonore et des performances données, et comme il fait parti de la catégorie des produits pensés pour le mélomane, avec une vraie recherche, c’est au résultat que nous prêterons attention, en se moquant du reste ! Cela étant posé, il est clair que le tube offre un champ de possibilités particulières, tout comme le transistor, et le fait d’allier les deux permet des combinaisons vraiment intéressantes.

Vous vous demandez sans doute pourquoi nous avons pris la peine de faire ce long exposé sur la démarche théorique qui accompagne souvent l’acquisition d’un ampli casque ? La réponse est évidente :

Parce que le Canor TP10 brouille totalement les cartes en proposant un produit vraiment original, sa principale particularité étant d’être bon, voir très bon, avec tous les casques que nous avons testés.

Et croyez nous, cela n’arrive pas souvent, pour ne pas dire jamais ! Qu’il s’agisse de “petits” casques d’entrée de gamme ou de véritables monstres sacrés, notre TP10 s’en est sorti avec les honneurs. Et oui Maryse, c’est tout à fait incroyable.

Lors de nos différentes sessions d’écoutes, nous avons pu le mettre en oeuvre avec un Shure SRH-940, un AKG Q701, des BeyerDynamic DT880 & T70p, des Grado PS 500 & PS1000, un Sennheiser HD800, un Ultrasone Edition 10, un Denon 7100 et même un Audeze LCD3 et un Fostex TH900 – tous deux pourtant réputés plutôt compliqués à driver. Tous ces casques offrent des personnalités différentes, se situent à des niveaux de gamme variés, et pourtant le résultat fut bon dans tous le cas, y compris pour l’Audeze et le TH900.

Greg Test : Canor TP10, lampli Royal

Soyons clairs, cela ne veut absolument pas dire que d’autres amplis spécifiquement choisis pour tel ou tel modèle de casque ne peuvent pas aller plus loin, mais cela signifie en revanche que la versatilité du TP10 le rend virtuellement capable de fonctionner et d’apporter quelque chose avec quasiment n’importe quel casque. Nous n’avons certes pas testés tous les modèles du marché, mais notre panel nous semble déja très représentatif d’une bonne partie de ce qui se fait actuellement. Voici, à titre d’information ses caractéristiques techniques :

Output power 400mW/30 Ohms, 70mW/300 Ohms

Gain 10.5 dB

Input impedance 47 kOhm

Harmonic distortion  < 0,03 % (1 kHz)

Frequency range 30Hz – 20kHz/-0,05dB

Signal to noise >97dBV

Headphone jack 3-pole 6.3 mm

Power supply 16 V / 1000 mA AC

Dimensions (w x h x d) 210 x 88 x 295 mm

Weight 3 kg without power supply

“Fonctionner”, ca veut dire quoi ?

 C’est une excellente question, merci de l’avoir posée. Globalement, nous pensons qu’un ampli de qualité doit aborder un gain dans au moins trois domaines :

  • - Tenir les registres grave et bas médium pour éviter les effets de résonance tellement à la mode depuis quelques années sur le matériel (parfois volontairement) mal conçu. Nous attendons ici tension et matière. Le résultat sera pondéré par la nature et les capacités du casque bien sûr, mais il est sain que l’ampli n’apporte pas de coloration sur ce point.
  • - Faire chanter les registres haut médium et aigu en évitant les effets de brillance excessive qui ne sont alors que de artifices révélateurs de détails au détriment de la musicalité. Une gageure à mettre en lien très étroit avec le casque utilisé.
  • - Offrir une scène sonore raffinée (si l’enregistrement est à la hauteur, cela va de soi) et détaillée, mais qui n’en fasse pas trop.

Et c’est bien là que le TP10 nous a énormément surpris, car il offre tout cela. Il n’atteint certes pas le niveau d’excellence de certains autres amplis plus onéreux dans tel ou tel domaine, mais il demeure parfaitement cohérent.

  • Le bas du spectre est tendu, authentique, très bien tenu (le TH-900 nous l’a prouvé !) sans pour autant prendre le pas sur le reste. Ce n’est pas un ampli « basseux ». Il « maitrise » le registre de fort belle manière en faisant ressortir bon nombre de détails souvent masqué par une faiblesse à ce niveau. Peut-être pourrait-on apprécier, avec quelques rares casques vraiment très « secs » un peu plus de punch.
  • Le haut medium et le haut du spectre sont chantants, riches et articulés sans jamais créer le moindre effet grinçant, tandis que les timbres sont riches en matière et en détails. Ici encore, c’est une impression de maîtrise qui domine. Les détails sont bien présents, sans être obsédants.
  • La scène est parfaitement restituée latéralement et sur l’axe avant-arrière, mais sans en faire trop, ce qui convient très bien à des casques un peu trop génereux sur ce sujet, tels que le K701 ou le HD800.

Ok, c’est donc l’ampli parfait… ?

 Tout le monde va devoir s’en équiper, on peut fermer… ? Absolument pas.

Ce que nous voulons en revanche mettre en avant, c’est qu’il s’agit d’un ampli qui est extrêmement polyvalent – et si vous deviez ne retenir qu’une seule chose, que ce soit cela. Un modèle 100% tubes ou 100% transistor à tarif équivalent (voir même plus cher) donnera plus avec tel casque dans tel ou tel domaine, c’est très probable, mais sera-t-il capable de reçevoir un autre casque juste après et de faire aussi bien ? Rien n’est moins sûr.

C’est vraiment cette versatilité qui nous a séduit avec le TP10, parce qu’il nous est plaisant de pouvoir enfin recommander un matériel qui ne devra pas systématiquement être revendu à chaque changement de casque, même si, nous le répétons, l’approche « un ampli = un casque » reste évidemment une solution idéale pour les passionnés qui veulent aller au bout du bout de la démarche.

Une qualité de construction exemplaire

Canor conçoit et fabrique donc ses amplis à la main en Slovaquie. Vu le tarif auquel est proposé le TP10, il s’agit d’un concurrent sérieux pour le marché asiatique de gamme équivalente, d’autant plus que la qualité de fabrication ne souffre d’aucun défaut, et pourtant vous pouvez nous faire confiance, nous avons cherché !

Le boîtier est en métal granité de belle qualité, tandis que la façade est épaisse et parfaitement usinée. Mais plus notable encore, le bouton de mise en service ne présente pas le moindre millimètre de jeu, tout comme la partie externe du potentiomètre de volume (un ALPS K27, au passage…). Ce sont des détails souvent révélateurs du soin apporté à la réalisation d’un appareil de ce type, et c’est ici un sans-faute.

canorback Test : Canor TP10, lampli Royal

Les connecteurs à l’arrière sont de bonne facture également, et ne présentent eux non plus aucun jeu, tout en étant parfaitement alignés. Seule la connectique électrique vient contrarier légèrement l’impression globale, puisque l’alimentation est séparée et qu’il s’agit donc d’y raccorder un transformateur externe. Ceci étant dit, cela constitue également un avantage puisque cela évite la proximité d’un bloc intégré avec le reste du montage, évitant ainsi bon nombre de problèmes liés aux interférences. Par ailleurs, le transformateur fourni pourra également être remplacé par un modèle plus performant. Il en va de même à l’intérieur où toutes les soudures sont propres, et où l’ensemble est bien agencé. Le tube est savamment placé à l’extrémité pour ne pas diffuser sa chaleur au centre.

L’appareil est une très belle réalisation qui siégera fièrement et sans complexe parmi les autres éléments hi-fi de la maison.

La prise Jack enfin, offre une solidité et un maintien exemplaire, qui ne font pas craindre une usure prématurée. Le goût du détail va jusque dans les quatre pieds en caoutchouc de belle qualité qui éviteront tout dérapage incontrôlé, tout en limitant considérablement les vibrations, toujours nuisibles et notamment dans les électroniques qui font intervenir des tubes.

canorcote Test : Canor TP10, lampli Royal

Un support SAV à la hauteur

Soucieux de la pérennité de nos achats et du sérieux des acteurs qui interviennent dans la distribution des produits que nous testons et recommandons le cas échéant, nous avons souhaité obtenir des informations quant au SAV potentiel concernant le TP10, compte tenu de sa provenance innhabituelle. Interrogé sur ce sujet, Pierre Paya, du site Casques-Headphones nous a assuré que l’importateur s’avérait être tout à fait réactif et performant, nous voila donc rassuré.

logoCE Test : Canor TP10, lampli Royal

Par ailleurs, nous attirons votre attention sur un point très important : la conformité aux normes sécuritaires de la Communauté Européenne. Ces critères draconiens ont été mis en place pour garantir la sécurité des consommateurs pour tous les produits fabriqués ou importés au sein des états membres. Il ne s’agit pas d’une « option » mais bien d’une obligation qui, si elle n’est pas respectée, peut entrainer des conséquences parfois dramatiques. Les risques physiques pour les personnes bien entendu, avec l’absence de prise en charge des sinistres par les compagnies d’assurances mais aussi et surtout la responsabilité prolongée de la personne qui a fait entrer le produit non conforme en France MÊME EN CAS DE REVENTE.

Le Canor TP10 est fabriqué en Europe et s’avère conforme à ces normes comme en témoigne le sigle « CE » apposé sur sa face arrière. A ce sujet, la Chine exploite un logo très proche dans le design mais qui signifie « China Export »… Pourtant, tous les appareils effectivement aux normes CE n’utilisent pas le logo officiel, par omission sans doute, ce qui rends les choses parfois compliquées. Une prise d’information auprès de l’importateur en cas de doute reste la meilleure solution.

Des regrets ?

Dire que le TP10 est un coup de coeur est un euphémisme. Tous ceux qui l’ont testé à la rédaction ont été séduits par ses performances et sa versatilité. Lors de notre session d’écoute nous avions plusieurs systèmes en ligne, dont un ensemble Stax, un BeyerDynamic A1… Jamais il ne nous a déçu.

Le seul petit regret envisageable réside peut-être dans le mode de fermeture choisi, et qui rend le tube-rolling peu aisé. D’un autre côté, même avec le tube d’origine, les performances sont telles que cela n’est finalement qu’un demi-regret.

Commercialisé aux alentours de 850€, le TP10 se hisse fièrement en pôle position de nos recommandations en terme d’ampli casque à moins de 1000€. Si la somme peut tout de même paraître élevée, par exemple dans le cadre d’une première acquisition, il faut bien entendre que nous n’avons pas affaire ici à une simple «prise casque » plus ou moins décorée comme c’est bien trop souvent le cas, mais bien d’un appareil hi-fi qui permettra d’entrer de plain pied dans le haut de gamme et de profiter pleinement de sa source et de son casque tout en étant capable de suivre les évolutions à venir (et c’est sans doute cela le plus important).

Comme nous l’évoquions au début de ce billet, trouver le bon ampli casque qui s’accorde avec le bon casque, relève souvent d’une quête insoluble et fort coûteuse. Canor apporte une réponse en proposant un matériel qui réussit le quasi-prodige de savoir magnifier des «petits» casques tels qu’un K701 ou un BeyerDynamic DT800, mais aussi d’être capable de dompter des monstres tels que l’Audeze LCD3 ou le Fostex TH900, en passant par des casques intérmédiaires tels que le Sennheiser HD800 ou le BeyerDynamic T1 par exemple ! Peu de produits sur le marché peuvent se vanter de cela, et aucuns à notre connaissance au prix du TP10 ! Il sera toujours possible de trouver un ampli qui ira plus loin avec tel ou tel casque, mais il faudra alors être prêt à mettre souvent beaucoup plus cher pour un gain qui n’en sera pas pour autant proportionnel.

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Merci à Paul pour la mise en qualité de cet article.


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