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ALIMENTATION du NOURRISSON: Autres laits que le lait maternel et ses substituts, attention danger – ANSES

Publié le 15 mars 2013 par Santelog @santelog

Malnutrition et désordres métaboliques sévères pouvant conduire à des complications infectieuses, voire décès de l’enfant, peuvent être les conséquences de ces boissons apparentées à des laits que sont les laits de soja ou de riz ou encore de chèvre ou de brebis. Cet avis de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses), face au signalement de plusieurs cas graves chez de très jeunes enfants, montre en effet que, si ces produits sont présentés comme des laits, ils ne permettent pas de couvrir intégralement les besoins des nourrissons. Ils ne doivent donc pas être utilisés, que cela soit à titre exclusif ou même partiel, chez l’enfant de moins de un an. Bref, encore une fois, le lait maternel reste l’aliment de référence adapté aux besoins du nourrisson.

L’Agence précise également, qu’hors allaitement, seules les préparations pour nourrissons et préparations de suite (à base de protéines animales ou végétales) peuvent couvrir les besoins nutritionnels de l’enfant de moins de 1 an. Ainsi, Chez l’enfant non allaité, les pédiatres recommandent l’utilisation de préparations pour nourrissons jusqu’à 4 à 6 mois puis de préparations de suite et d’aliments autres que le lait.

Des laits non formulés pour les besoins nutritionnels du nourrisson : Alors que ces boissons présentées commedes laits de soja, amandes, riz… ou encore laits de chèvre ou de brebis, connaissent un fort développement sur le marché français, l’incidence de cas graves chez de très jeunes enfants ayant reçu ces produits augmente. Pourquoi ? L’Agence rappelle que la première année de vie est celle où la croissance est la plus importante et où une alimentation adéquate, couvrant l’ensemble des besoins nutritionnels est primordiale. La première année de vie est la période de croissance la plus importante : le poids de naissance est multiplié par 3, la taille augmente de 50 % et la croissance cérébrale augmente de l’ordre de 2 g/j. Soit des besoins nutritionnels qui peuvent être couverts par l’allaitement maternel exclusif jusqu’à 6 mois puis par l’allaitement complété par la diversification alimentaire.

Or ces boissons végétales apparentées à des laits ou ces laits d’origine non bovine n’ont pas été formulés pour l’enfant de moins de un an.

 

Les troubles décrits sont d’autant plus graves que leur usage est exclusif et prolongé. En quelques semaines, l’utilisation de ces boissons peut entraîner un état de malnutrition protéino-énergétique ou des désordres métaboliques sévères pouvant conduire à des complications infectieuses et aller jusqu’au décès de l’enfant. Des états de déshydratation avec alcalose métabolique, hypochlorémie et hypokaliémie ont été rapportés chez des nourrissons recevant une boisson végétale à base d’amande, comme source d’alimentation exclusive. Les nourrissons sont sensibles à toutes carences, même momentanée, rappelle l’Anses, qui cite 2 études récentes rapportant 13 cas de complications imputables à la consommation par des nourrissons de boissons végétales.

Pourtant, ici, le contexte réglementaire est précis : L’alimentation infantile est encadrée par la directive européenne qui précise qu’  » aucun produit autre que les préparations pour nourrissons ne peut être commercialisé ou autrement présenté comme de nature à répondre à lui seul aux besoins nutritionnels des nourrissons normaux en bonne santé pendant les premiers mois de leur vie jusqu’à l’introduction d’une alimentation complémentaire appropriée « .

Le lait maternel est l’aliment de référence adapté aux besoins du nourrisson : Et, indissociable du lait maternel, l’équilibre de l’alimentation maternelle au cours de la période de grossesse et d’allaitement est également rappelé. En effet, d’éventuels déficits d’apport en vitamines et minéraux se répercutent sur le nourrisson. L’Agence souligne ici l’attention toute particulière qui doit être accordée aux femmes ayant une alimentation de type végétalien qui doivent recevoir une complémentation en vitamine B12 pendant la période de la grossesse et de l’allaitement.

Source : ANSES Avis relatif aux risques liés à l’utilisation de boissons autres que le lait maternel et les substituts du lait maternel dans l’alimentation des nourrissons de la naissance à 1 an (Visuel © Magalice – Fotolia.com)

ALIMENTATION du NOURRISSON: Autres laits que le lait maternel et ses substituts, attention danger  – ANSES
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