Arabie Saoudite: le prince Alwaleed bin Talal vexé de son classement par Forbes

Le prince saoudien, crédité d’une fortune de 20 milliards de dollars dans l’édition 2013 du classement des milliardaires par Forbes, et classé de ce fait « qu’à » la  26ème place se sent outragé par cette position.

Il estime sa fortune personnelle à 29,6 milliards de dollars, ce qui le classerait parmi les 10 personnalités les plus riches. Na!

Pauvre garçon, on va le plaindre. Prince de pacotille, prince voleur des ressources de son pays comme tous les autre princes de son acabit, sans doute n’a-t-il pas conscience, enfermé dans ses palaces de marbre, que des millions d’autres personnes vivent dans une telle misère qu’ils fuient leurs pays pour demander l’asile ailleurs.

Le Prince saoudien Alwaleed bin Talal, est fâché avec « Forbes » qui a sous-estimé sa fortune, rapporte mardi le « Financial Times » (FT). L’investisseur saoudien, qui va cesser sa collaboration avec le magazine, a en effet contesté lundi le classement des milliardaires établi pour 2013, dénonçant une méthode d’évaluation « défectueuse » et un parti pris à l’encontre des investisseurs moyen-orientaux.

Crédité d’une fortune de 20 milliards de dollars en 2012, en progression de 2 milliards de dollars, il pointe à la 26ème place du palmarès 2013 des hommes les plus riches du monde établi par Forbes, ex-aequo avec l’Américain Carl Icahn . Si Kingdom Holding Company (*), le groupe d’investissement diversifié dans lequel le prince détient une participation de 95%, ne fait aucune mention de l’estimation des richesses personnelles du prince, un porte-parole de Forbes rapporte que celui-ci a estimé sa fortune à 29,6 milliards de dollars. Ce qui le placerait dans le Top 10 de Forbes , entre deux Français : Liliane Bettencourt, 9ème avec une fortune estimée à 30 milliards de dollars, et Bernard Arnault, le patron de LVMH (propriétaire des Echos) crédité de 29 milliards de dollars. Le grand gagnant et n°1 de l’édition 2013 étant l’Espagnol Amancio Ortega , qui contrôle 60 % du groupe de prêt-à-porter Zara.

Fin de la collaboration Forbes

Kingdom Holding fait remarquer, dans son communiqué, qu’après six ans de collaboration avec les équipes d’évaluation de Forbes, ces derniers ont refusé de calculer la fortune du prince Al-Walid sur la base de ses avoirs listés à la Bourse saoudienne et s’insurge contre le fait que les équipes d’évaluation du magazine ont pris en considération des rumeurs affirmant que la « manipulation » des données de cette Bourse est un « sport national » en Arabie saoudite. « Ayant constaté que Forbes n’a aucune intention d’améliorer sa méthode d’évaluation de notre holding, nous avons décidé  de cesser notre collaboration avec le magazine, » a précisé la holding

Selon le FT, Kingdom Holding a fait savoir qu’il continuerait à travailler avec le rival de Forbes, Bloomberg qui a lancé l’an dernier son indice « Bloomberg Billionaires ». Dans ce classement, qui intègre des données fournies par Kingdom, le neveu du roi Abdallah occupe la 16e place en 2013 avec une fortune estimée à l’an passé à 28 milliards de dollars.

 (*) Kingdom Holding possède une chaîne d »hôtels de luxe, dont le palace parisien Georges V, des parts dans Citigroup (banque), News Corp (médias), Apple (informatique), et Walt Disney Corp.Source: Les Echos