Le thé choisi, un cran au dessus, est l'excellent sencha à l'étuvage traditionnel de Tawaramine (Hon.yama) cultivar Kanaya-Midori.
Voici quelques photos supplémentaires:
5g, 80°C environ, mon yuzamashi rempli jusqu'au commencement du bec (80ml).
J'ai eu l'impression que le minutieuse œuvre de Yûsen faisait ressortir le parfum de manière plus légère, les arômes beurrés sont évidents, avec du floral et du végétal aussi. Alors que celle de Masaki en faisait quelque chose de plus frontal et plein, avec des arômes plus "bonbons", vanillé, très gourmands.
En bouche, la liqueur sortie de la théière verte (je ne l'ai pas précisé, mais tout le monde à compris laquelle était laquelle ? le verte est évidemment celle de Yûsen, en Tokoname-yaki) est fine et subtile, et le "beurré" caractéristique du cultivar est plus net.
La théière Banko-yaki donne en bouche quelque chose de très ample et très doux.
Mais les deux cas il reste en bouche un arrière goût délicieux et doux, sorte de signature de cet excellent Kanaya-midori de M. Mochizuki.
C'est sans surprise qu'à la 2ème infusion, la liqueur apparaît très douce mais aussi plus légère avec la théière Banko-yaki de Masaki. Petite pointe d'astringence, mais plus de puissance aussi avec le Tokoname-yaki de Yûsen.
Il me semble pouvoir arriver à une conclusion très proche de celle du premier test, c'est à dire que Banko-yaki arrondi et unifie les saveurs, leur donne un corps plus volumineux. Tokoname-yaki fai ici encore ressortir plus de saveurs avec précision, comme une loupe, flatteuse quand le thé est de bonne qualité. Là encore, impossible de dire que l'une est mieux que l'autre, elles donnent deux visions excellentes mais différentes d'un même thé.
Les différences entre les deux théières me sont apparues plus nettement qu'avec le test précédent, je pense que cela vient surtout de la personnalité forte du thé utilisé.
Bientôt pour le troisième et dernier test !