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L’intrusion

Publié le 16 mars 2013 par Bobby @MissBobbyD
J’ai eu envie de commencer cet article de différentes manières, mais aucune ne me convenait vraiment. Je risque de faire preuve de second degré, mais je ne peux pas l’aborder autrement, tout en évitant le mélodramatique larmoyant.
Jeudi, j’ai vécu une expérience malgré moi, que beaucoup ont eu la « chance » d’expérimenter aussi :
Je me suis faite cambrioler.
Je n’ai pas dû suffisamment pendre ma crémaillère pour laisser mon premier appartement sous le signe du bonheur et de la chance.
Je rentrais tranquillement chez moi, quand la femme de ménage, tentant désespérément de remettre le loquet de la porte d’entrée qui avait été bloqué pour qu’elle reste ouverte, me dit quand j’essayais de lui donner un coup de main : « c’est vous qui habitez au 6è ? ». J’ai blanchi d’un coup, pensant que tout avait flambé. Je bredouille un oui et elle me répond : « montez vite, votre voisine a tenté de vous joindre, vous vous êtes faites cambrioler ». J’ai filé, maudissant cet ascenseur trop lent et espérant que la femme de ménage s’était plantée et qu’elle voulait parler de l’appartement à côté du vôtre. Quand je suis arrivée sur le palier, ma voisine est sortie, elle aussi déconfite, et désolée, mon voisin sur le pas de sa porte, je commence à comprendre qu’effectivement, c’est bien moi qui aie tiré le gros lot. 
Miss Bobby_Cambriolage
Je me rappelle m’être avancée devant ma porte, des morceaux de bois jonchant le sol, la porte entre-ouverte, déglinguée, être entrée dans mon appartement complètement retourné. Premier réflexe, j’ai regardé mon bureau pour estimer les dégâts et bonne surprise quand même, écran, ordinateur, PS3, appareil photo, tout était là. Deuxième réflexe, j’ai éclaté en sanglots, tout en essayant de trouver ma respiration, je vois que ma salle de bains a, elle aussi, été passée au crible. Après avoir pleuré la moitié des larmes de mon corps, écoutant vaguement ma voisine, j’appelle mes parents (l’attente au téléphone est beaucoup trop longue) et l’autre moitié des pleurs se met à sortir quand je tente d’expliquer la situation au Premier Homme de ma vie. Je me suis posée 100 questions : pourquoi moi ? Qui ? Comment ? Quand ? Et puis, quand en prenant le temps de me calmer et en discutant avec mes voisins, j’ai compris que le déménagement du 4è étage, laissant les deux portes d’entrée ouvertes, habitant au dernier étage, n’ayant plus de lumière et des serrures faciles (en comparaison à mes voisins), j’ai gagné le droit de me faire cambrioler.
La suite : les policiers sont arrivés 2h30 après le premier coup de téléphone de ma voisine. Ayant postée ma détresse sur Facebook (pas en signe d’exhibition, plutôt cherchant une certaine aide morale), un gentilhomme est venu à ma rescousse. J’ai refait un tour de mon appartement, avant et après le passage des bleus, et j’ai constaté que je n’avais plus d’ordinateur portable, plus de parfums et plus de chargeur de portable. Mes voisins ont été adorables et serviables. Le lendemain, j’ai enchaîné les démarches.
Aujourd’hui, j’en ai encore gros sur la patate, je ne me sens pas rassurée. Quand je rentre chez moi, j’ai peur qu’il y ait eu un deuxième passage du/des voleur(s) ganté(s). Je récure mon appartement, tentant autant que je peux de faire disparaître cette intrusion. Néanmoins, je prends du recul, je me dis que ça aurait pu être pire, qu’il(s) aurai(en)t pu prendre plus de choses, j’aurais pu me trouver chez moi aussi – même si j’ai ma batte de baseball en guise d’arme.
Après un mois de février plus que pourri (je vous en parlerai peut-être), mars qui tente de m’en jeter plein la vue aussi, j’espère ne pas aspirer à ce superbe adage - jamais deux sans trois – surtout le mois de mon anniversaire.

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