La presse allemande multiplie les révélations sur le groupe allemand Siemens, accusé d'avoir fermé les yeux pendant des années sur un système de caisses noires et d'avoir par ailleurs entretenu des liens obscurs avec les services secrets allemands.
Le quotidien Handelsblatt, citant des sources judiciaires, affirme que la justice allemande a élargi son enquête sur la corruption active au sein du groupe allemand à une nouvelle division, celle de la distribution électrique, et à son ancien patron Uriel Sharef.
Jusqu'ici, le scandale s'était plus ou moins limité à la division de télécommunications du conglomérat, qui aurait versé force pots-de-vin pendant des années afin de gagner de juteux contrats. L'enquête visait jusqu'ici surtout deux personnes: Thomas Ganswindt (ancien patron de cette division) et Heinz-Joachim Neubürger (ancien directeur financier), rappelle le Handelsblatt.
Mais l'étau se resserre autour des plus hautes personnalités de Siemens, en particulier son ancien patron (1992-2005), le très influent Heinrich von Pierer. Selon la Süddeutsche Zeitung, l'entreprise pourrait décider de réclamer des millions d'euros de dommages-intérêts à son ancien chef.
Source : AFP