Les téléviseurs 4K, c’est formidable, mais à l’instar de leurs homologues offrant le support de la 3D, ce segment se heurte à deux écueils. Si on peut espérer que les prix vont baisser avec le temps, se pose toujours la question du contenu compatible. La plupart des constructeurs ont annoncé des convertisseurs permettant d’afficher du 1080p en 4K avec un minimum d’artefacts, mais ça n’est pas particulièrement la panacée (pourquoi acheter un téléviseur 4K si on se contente d’y regarder du contenu 1080p ?).
Pour que ce marché décolle réellement, il faut donc de la vidéo native en 4K et si possible, un catalogue attractif pour pousser les consommateurs à acheter un nouveau téléviseur. Netflix est sur les rangs pour offrir une sélection de ses vidéos en 4K, annonce Neil Hunt, directeur produit, qui pointe néanmoins le principal problème technique liée à cette évolution : la compression des fichiers pour éviter d’exploser les forfaits internet des utilisateurs. Dans de nombreux pays en effet, l’internaute paie encore un certain montant de Go de données par mois, y compris en Amérique du Nord. De ce point de vue, les FAI auront leur part à faire pour accompagner le déploiement du format.
Il faut également que les producteurs et les studios fournissent du matériel original de la meilleure qualité possible, ce qui est encore loin d’être le cas. Du côté de Netflix, qui est également producteur, la série maison House of Cards a été en grande partie tournée en 4K, et le service sera à même de livrer quelques épisodes dans cette résolution dès cette année. Du contenu supplémentaire en 4K sera disponible d’ici un an ou deux, ce qui laissera le temps non seulement aux fournisseurs de contenus de s’y mettre, mais également à la technologie de se démocratiser.
Après, il reste un dernier problème : Netflix n’est pas disponible en France ni dans une bonne partie du monde. Et ce casse-tête, lié notamment aux réglementations en vigueur, risque d’être le plus difficile à résoudre.