Bates Motel // Saison 1. Episode 1. Pilot.
Aussi étonnant que cela vous puisse paraitre, si vous me connaissez ne serait-ce qu'un petit peu, vous sauriez que je suis un très grand fan du cinéma d'Alfred Hitchcock. Et
notamment de son film Psychose qui est tout simplement l'un de mes films préférés. Je me souviens encore de la première fois que j'ai vu ce film, que j'ai vu Anthony
Perkins dans le rôle de Norman Bates, j'étais... marqué. Marqué à vie car c'était un cinéma nouveau que j'explorais à ce moment là de mon existence. J'étais encore très
jeune, je devais avoir encore douze ou treize ans et je regardais un film d'Hitchcock, le soir, tard, dans le dos de mes parents après avoir farfouillé au milieu de leur
collection de vieilles VHS. A&E a eu une idée, celle de commander le pilote d'une adaptation de la jeunesse de Norman Bates, le héros de
Psychose. Ecrit par Anthony Cipriano (inconnu au bataillon, il a travaillé notamment sur la série La Double Vie d'Eddie Mac Dowd), Bates
Motel reprend l'ambiance du film de Hitchcock et s'amuse des plus ou moins bien à l'introduire dans notre monde de nos jours. Oui car Bates Motel ne se
déroule pas à l'époque de Psychose, mais bel et bien à notre époque.
Une plongée dans le passé du fameux Norman Bates, futur propriétaire de l'hôtel de "Psychose", alors qu'il partage une relation très complexe avec sa mère, Norma. Pourquoi est-il devenu un
serial killer ?
J'ai bien aimé le mélange qu'il y a entre le motel (qui se rapproche donc de Psychose) et le présent que l'on veut nous raconter autour de la jeunesse de Norman Bates. Je pense par exemple à la petite fête. Outre l'esthétique du moment (je pense par exemple à la scène dans la cuisine, à la couleur très bleue - qui est aussi la couleur préférée de Norman -) et à la musique enivrante et proche de ce cinéma indépendant américain pour adolescents. C'est une très bonne idée. Le monde de Psychose est donc très bien représenté dans Bates Motel. Je n'ai pas grand chose à redire dessus si ce n'est que tout est plus ou moins convaincant. Reste peut être que les problèmes d'adolescents (les filles, les garçons populaires, ...) de Norman ne sont pas pour le moment ce qu'il y a de plus excitant en soi mais j'ose espérer que la suite sache me convaincre du contraire. De plus, on sent que Bates Motel n'est pas dans l'hommage (et c'est ce que voulais Carlton Cuse, le producteur exécutif de la série et ancien scénariste et producteur de Lost). Ils ont choisis de prendre les personnages et s'inspirer de leur monde.
C'est certainement ce qui rapproche le plus Bates Motel du film original, tout en restant fidèle au monde créé par le livre (puisque Psychose est une adaptation). Sans faire d'hommage, Bates Motel reste aussi un peu rustique parfois. Notamment dans les sons (le bruitage du couteau par exemple, ou encore ces coups de violoncelle accentués à des moments propices, ...). Tant que Cuse nous promet qu'il n'y a pas d'histoire d'ours polaires ou encore de monstre de fumée, moi je suis tout ouïe. C'est un vrai thriller psychologique qui parvient à créer chez le spectateur une attention particulière grâce à un univers étouffant mais sensationnel.
Note : 9/10. En bref, tout ne faisant pas dans l'hommage, Bates Motel reste effrayant par sa fidélité aux origines de Norman Bates mises en image par Psychose en 1960. On y retrouve les ingrédients, bien remixés au goût du jour tout en conservant le côté daté et old school du motel...