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Critiques Séries : Bates Motel. Saison 1. Pilot.

Publié le 18 mars 2013 par Delromainzika @cabreakingnews

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Bates Motel // Saison 1. Episode 1. Pilot.


Aussi étonnant que cela vous puisse paraitre, si vous me connaissez ne serait-ce qu'un petit peu, vous sauriez que je suis un très grand fan du cinéma d'Alfred Hitchcock. Et notamment de son film Psychose qui est tout simplement l'un de mes films préférés. Je me souviens encore de la première fois que j'ai vu ce film, que j'ai vu Anthony Perkins dans le rôle de Norman Bates, j'étais... marqué. Marqué à vie car c'était un cinéma nouveau que j'explorais à ce moment là de mon existence. J'étais encore très jeune, je devais avoir encore douze ou treize ans et je regardais un film d'Hitchcock, le soir, tard, dans le dos de mes parents après avoir farfouillé au milieu de leur collection de vieilles VHS. A&E a eu une idée, celle de commander le pilote d'une adaptation de la jeunesse de Norman Bates, le héros de Psychose. Ecrit par Anthony Cipriano (inconnu au bataillon, il a travaillé notamment sur la série La Double Vie d'Eddie Mac Dowd), Bates Motel reprend l'ambiance du film de Hitchcock et s'amuse des plus ou moins bien à l'introduire dans notre monde de nos jours. Oui car Bates Motel ne se déroule pas à l'époque de Psychose, mais bel et bien à notre époque.
Une plongée dans le passé du fameux Norman Bates, futur propriétaire de l'hôtel de "Psychose", alors qu'il partage une relation très complexe avec sa mère, Norma. Pourquoi est-il devenu un serial killer ?

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Contrairement au remake raté de Gus Van Sant (qui pour moi reste une insulte au film de Hitchcock), Bates Motel choisi un terrain moins savonneux : celui d'adapter la jeunesse de Norman Bates. Un choix judicieux puisque ce premier épisode est très réussi. On doit cela surtout au talent de Vera Farmiga (Les Infiltrés, Source Code) qui est absolument effrayante dans le rôle de Norma Bates. Je ne suis pas un grand connaisseur de cette actrice, bien que j'ai pu voir une bonne partie de sa filmographie, mais elle incarne ici son personnage avec beaucoup de finesse et surtout de folie. On a vraiment l'impression d'être face à la mère de Norman Bates. A raison puisqu'elle s'est sentie reliée à Norma quand on lui a parlé du rôle dans le sens où c'est pour elle le portrait d'une mère qui aime tellement son fils (c'est en tout cas ce qu'elle a dit en interview). Au delà de ça, il y a Freddie Highmore, que je connais surtout pour son rôle dans la trilogie des Minimoys de Luc Besson. Dans le rôle de Norman Bates il était là aussi très convaincant. Entre le jeune garçon paumé et celui qui commence à découvrir la vie.
J'ai bien aimé le mélange qu'il y a entre le motel (qui se rapproche donc de Psychose) et le présent que l'on veut nous raconter autour de la jeunesse de Norman Bates. Je pense par exemple à la petite fête. Outre l'esthétique du moment (je pense par exemple à la scène dans la cuisine, à la couleur très bleue - qui est aussi la couleur préférée de Norman -) et à la musique enivrante et proche de ce cinéma indépendant américain pour adolescents. C'est une très bonne idée. Le monde de Psychose est donc très bien représenté dans Bates Motel. Je n'ai pas grand chose à redire dessus si ce n'est que tout est plus ou moins convaincant. Reste peut être que les problèmes d'adolescents (les filles, les garçons populaires, ...) de Norman ne sont pas pour le moment ce qu'il y a de plus excitant en soi mais j'ose espérer que la suite sache me convaincre du contraire. De plus, on sent que Bates Motel n'est pas dans l'hommage (et c'est ce que voulais Carlton Cuse, le producteur exécutif de la série et ancien scénariste et producteur de Lost). Ils ont choisis de prendre les personnages et s'inspirer de leur monde.
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C'est certainement ce qui rapproche le plus Bates Motel du film original, tout en restant fidèle au monde créé par le livre (puisque Psychose est une adaptation). Sans faire d'hommage, Bates Motel reste aussi un peu rustique parfois. Notamment dans les sons (le bruitage du couteau par exemple, ou encore ces coups de violoncelle accentués à des moments propices, ...). Tant que Cuse nous promet qu'il n'y a pas d'histoire d'ours polaires ou encore de monstre de fumée, moi je suis tout ouïe. C'est un vrai thriller psychologique qui parvient à créer chez le spectateur une attention particulière grâce à un univers étouffant mais sensationnel.
Note : 9/10. En bref, tout ne faisant pas dans l'hommage, Bates Motel reste effrayant par sa fidélité aux origines de Norman Bates mises en image par Psychose en 1960. On y retrouve les ingrédients, bien remixés au goût du jour tout en conservant le côté daté et old school du motel...


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