Les travaux de la dixième édition du Solutechq ont pris fin ce samedi après trois journées riches de conférences et d’ateliers qui ont mobilisé experts et consultants de la filière certification, qualité, sécurité, environnement autour de thèmes parcourant le large éventail des préoccupations des décideurs, au jour d’aujourd’hui au Maroc. La thématique de la gestion des risques et de leur appréciation était au centre des manifestations de la première journée : traitée du point de vue des parties prenantes, notamment les compagnies d’assurances ou des managers eux-mêmes pour valoriser la nécessité de démarches de risk management adéquates pour piloter au mieux les performances de l’entreprise . C’est de cette façon qu’ont été progressivement abordées des approches d’évaluation de la satisfaction des clients, d’adéquation des modalités de gouvernance avec les attentes des parties prenantes. Des événements professionnels reliant ces problématiques aux réalités des secteurs de l’agroalimentaire, de la sécurité industrielle et des technologies de l’information, ont pris le relais lors de la deuxième journée. Dressant les perspectives de la certification au Maroc, la séance finale a vu les professionnels s’inquiéter de la dissonance entre les discours sur la mobilisation pour la qualité et la vérité des statistiques de l’Iso Survey relatives au Maroc. Monsieur Omar Benaïcha, Directeur Général de BV Afrique de l’Ouest, faisant le lien avec l’éternel de la comparaison avec des pays indiqués comme modèles à suivre, souligne que « la Turquie » avait érigé « la normalisation et la promotion de la qualité » en préalable de sa « politique industrielle », il y a de cela quelques années. Les autorités publiques doivent appuyer les efforts de mise à niveau acteurs économiques car « la certification, c’est l’officialisation de la conformité réglementaire (c.a.d) le respect des lois » note Mme Wafae Chagar. C’est dans ce sens qu’ira l’intervention de Monsieur Abderrahim Taïbi, coordinateur de l’Institut Marocain de Normalisation qui a rappelé la tenure régulière de la Semaine Nationale de la Qualité et la mise en place, l’année dernière, du Conseil supérieur de la normalisation, de la certification et de l’accréditation, institué par la loi 12-06, et qui se veut une instance de réflexion stratégique, composé des responsables des secteurs publics et privés, des associations de consommateurs et de la société civile. Mme Salima Ayouche, Directrice de la Qualité de AttijariWafa, a souhaité de son côté, une plus grande implication des acteurs de l’enseignement supérieur pour pouvoir distiller les meilleures pratiques managériales à travers des jeunes recrues qualifiées pour mener à bien des processus de travail performants.