A lire sur le site de l'Observatoires des Journalistes et de l'Information Médiatique.
La spécificité des ouvriers du Livre tient d’abord à la rémunération confortable de ses membres, avantage originellement justifié par la durée et la pénibilité des tâches effectuées. En 2002, M. Yves Sabouret, directeur général des NMPP, évoquait « un personnel ouvrier [qui] gagne 15 à 18 000 francs nets par mois pour moins de trente heures de travail effectif par semaine ». Les coûts salariaux présentent également un écart énorme vis-à-vis des autres entreprises de logistique. Grâce aux différentes primes et avantages, les salaires des ouvriers de l’entreprise se situent aujourd’hui entre 4200 à 5000 euros par mois. La santé économique de Presstalis pâtit également d’un taux d’encadrement particulièrement élevé, encadrement qui est payé entre 5700 à 7100 euros en moyenne. Ces coûts salariaux ont pour conséquence que « le coût d’un employé de Presstalis équivaut à nettement plus du double de celui des employés d’un autre logisticien, et son temps de travail est nettement inférieur de moitié » (Renault Enguérand, Le Figaro, 7 février 2013).
Le développement du recours aux pigistes et la réduction des effectifs des rédactions trouvent certainement dans cette situation une partie de leur explication. C’est donc toute la presse qui souffre de ce monopole absurde.
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