En juillet 2010 sortait StarCraft II : Wings of liberty, suite applaudie du célébrissime StarCraft. Aujourd’hui débarque Heart of the Swarm, une première extension, excellente, qui vous emmènera du côté de nos amis aliens gluants et chitineux, les Zergs.
L’histoire de la campagne reprend là où elle s’était arrêtée dans Wings of Liberty ; Jim Raynor a sauvé Sarah Kerrigan de son sort et a pu la ramener – non sans sacrifices – à sa forme humaine. Problèmes : l’empereur Mengsk est toujours en vie, l’ancienne Reine des Lames entend bien se venger et Raynor est porté disparu suite à une attaque du Dominion de Mengsk sur les forces Terran rebelles. Folle de rage, Kerrigan est alors déterminée à se venger et cherche à reprendre le contrôle du Swarm zerg, alors dispersé et affaibli après sa défaite sur le monde de Charr…
Si le déroulement scénaristique de Heart of The Swarm s’avère un peu moins original que celui deWings of Liberty, il n’en est pas moins très bien ficelé dans son déroulement, avec entre autre les superbes cinématiques que l’on connaît à Blizzard. Tous les personnages zergs présents sont intéressants et leurs répliques sont souvent bien senties. Certes, on regrettera peut-être les moments de franches amitiés entre Matt, Raynor et Tychus, laissés de côté au profit des aliens pour lesquels on témoignera moins d’empathie, mais l’ensemble laisse une place de choix au personnage principal, Kerrigan.
Au cours de sa quête, Kerrigan devra aller de planète en planète pour rallier les Zergs sous son commandement et donner au Swarm un pouvoir plus grand qu’il n’en a jamais eu. De ce fait, le déroulement est assez dynamique : on ne reste sur une planète que pour 2 ou 3 missions dont les objectifs sont bien établis et font avancer une histoire que l’on finira en 9 à 12 heures, selon le mode de difficulté.
Dans la quasi-totalité des missions, le joueur contrôle Kerrigan, au côté de ses armées. Cette dernière gagne des points d’expérience au fur et à mesure des missions ainsi que de nouveaux sorts dévastateurs qui auront un impact important sur le gameplay. Si l’on ajoute à cela les quelques missions d’« évolution » qui permettront au joueur de faire évoluer définitivement une unité du jeu en lui donnant le choix entre 3 améliorations très puissantes, ainsi que le choix pour chaque unité d’évoluer dans une des 2 formes interchangeables, on obtient une campagne solo intéressante, souple, et pourvu d’un très bon potentiel de rejouabilité.
Du côté du multijoueur, on sent bien que Blizzard a mis le paquet pour honorer son jeu, devenu une pierre angulaire de l’e-sport. L’interface Battle.net a été complètement revue ; il est dorénavant plus efficace de s’entraîner contre l’ordinateur et plus facile de trouver des matchs non-classés. Concernant le jeu à proprement dit, chacune des races se retrouve donc bien entendu avec de nouvelles unités.
Les Terrans voient principalement leurs unités mécaniques renforcées avec par exemple l’apparition du Battle Hellion, une transformation du Hellion qui pourra cracher des flammes à courte distance et absorber plus de dégâts que sa forme véhiculée. Les Protoss se voient eux dotés d’une force aérienne qui était jusqu’ici trop peu diversifiée avec l’apparition du Mothership Core, un vaisseau qui peut être créé très tôt dans la partie et qui permettra aux Protoss d’être plus imprévisibles dans leur jeu. S’ajoutent à cela l’Oracle, une unité aérienne de harass, très intéressante contre les lignes d’ouvriers ennemies et le Tempest, une unité aérienne blindée tirant à très, très longue distance.
Viennent enfin les Zergs auxquels est dédiée cette extension. Eux obtiennent deux unités : le Swarm Host, une unité lente pouvant s’enterrer et crachant de petits locustes très dangereux gratuitement, et le Viper, une unité aérienne intéressante qui permettra d’aveugler les unités ennemies et d’attraper les plus dangereuses avec un grappin les ramenant jusqu’au cœur de votre Swarm pour être immédiatement détruites.
8
/10
NOTE JDG
INDISPENSABLEStarCraft II : Heart of the Swarm est la digne suite de Wings of Liberty. Le Solo très intéressant vous donnera envie de connaître la suite de l’histoire, tandis que son multi se montre toujours aussi prenant et exigeant.
Vincent Lehmann