647 milliards. C’est le prix des biens communs bradés par les divers programmes d’austérité, appartenant aux peuples de l’Irlande, L’Espagne, La Grèce, Le Portugal et de l’Italie, sur lesquels multinationales, banques, Etats pétroliers et consorts, se sont précipités comme des chiens enragés grâce à la complicité immonde de la Troïka.
Comme l’a très bien écrit Paul Krugman, prix Nobel d’économie 2008, »L’objectif de l’austérité est d’utiliser la crise, pas de la résoudre ».
1 billion= 1 milliard
« L’Union européenne traverse actuellement la plus grande crise économique depuis sa fondation .
La croissance économique s’effondre: l’économie zone euro s’est contractée de 0,6% au quatrième trimestre de l’année dernière et cette baisse devrait se poursuivre.
Les dettes publiques des pays en crise ont grimpé de façon prévisible: les taux les plus élevés de la dette par rapport au PIB pour le troisième trimestre de 2012 ont été enregistrées en Grèce (153%), l’Italie (127%), le Portugal (120%) et en Irlande (117%).
Sous la pression de la Commission européenne, les Etats membres de l’Europe ont réagi en mettant en place des programmes d’austérité sévères, comprenant des coupes sombres dans les services publics cruciaux et les prestations sociales.
Les mesures reflètent les politiques d’ajustement structurel controversées et forcées qui ont eu lieu dans les pays en développement au cours des années 1980 et 1990, et qui avaient discrédité le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale.
Les résultats, comme dans les pays du Sud, ont touché les plus pauvres, tandis que les plus riches Européens – y compris l’élite bancaire qui a causé la crise financière – s’en sortent indemnes, voire plus riches qu’avant.
Derrière les effets immoraux et les effets indésirables des coupes inutiles se trouve surtout une tentative beaucoup plus systématique de la Commission européenne et de la Banque centrale (soutenus par le FMI) d’ approfondir la déréglementation de l’économie européenne et de privatiser les biens publics.
L’ironie, c’est que la crise économique que beaucoup ont qualifié de «mort du néolibéralisme» a plutôt été utilisée pour enraciner le néolibéralisme.
Cela a été particulièrement évident dans les pays en crise de l’Union européenne comme la Grèce et le Portugal, mais aussi pour tous les pays de l’UE, intégrés dans les dernières mesures adoptées par la Commission européenne et Banque centrale européenne.
Le document de travail donne un aperçu général et encore incomplet de ce qui peut être décrit comme une «vente à prix sacrifiés» d’un grand nombre de services et des biens publics à travers l’Europe.
Ajoutée à la déréglementation et aux mesures d’austérité, elle se révèle être un désastre pour les citoyens. Néanmoins, il y a eu des gagnants de ces politiques. Les entreprises privées ont été en mesure d’acquérir les biens publics à bas prix malgré la crise et les banques impliquées dans les prêts imprudents ont été remboursés sur le dos des citoyens.
Il est encourageant de voir cependant, qu’il il y a eu des victoires dans la bataille pour protéger et améliorer les services publics et qui servent de balises d’espoir.
La sensibilisation du public s’accroît au fur et à mesure que la Commission européenne, loin de résoudre la crise, l’utilise au bénéfices des politiques néolibérales, et les mouvements de contre-culture et de résistance populaire peuvent travailler ensemble pour mettre fin à la mainmise des mutltinationales sur l’Europe.
Téléchargements:
Le document détaillé (en anglais): privatising_europe
Liste des Biens communs privatisés, par pays (en anglais): privatising_europe-annex