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Nos partis politiques ont montré leurs limites : que faire?

Publié le 19 mars 2013 par Citoyenhmida

Le Maroc et les marocain(e)s ont compris que les partis politiques, malgré les rappels venus tant des urnes que du sommet de l’état, ne remplissent plus les fonctions traditionnelles qui leur incombent.

Il faut être absolument hermétiquement fermé à ce qui se passe dans le pays pour ne pas reconnaitre que l’impact des partis politiques est quasiment nul, sauf si l’on excepte certaines formations comme le P.J.D. qui contrôle bon an mal an  la majorité de ses électeurs.

Nous n’avons qu’à comparer les réunions publiques actuelles des grands partis historiques avec les meetings que tenaient feu Abderrahim Bouabid ou feu Allal Fassi.

La ferveur d’antan a disparu, la confiance dans less zaïm s’est évaporée, le  rêve s’est disssout!

Les partis politiques n’encadrent plus personne, ils ne forment plus de militants, ils ne touchent plus le peuple, ils ne propagent plus d’idéologie, ils ne proposent plus d’avenir!

Ce ne sont plus que de poussives machines électorales, destinées à perpétuer les mandats des caciques locaux, régionaux ou nationaux.

La longévité de nos élites politiques représente la preuve de ce phénomène!

Les tentatives de renouvellement des directions dans les partis donnent lieu à l’arrivée de personnalités totalement inadaptées à réaliser le redressement de leur formation et la relance de leur rôle. On voit bien que l’élection de Hamid Chabbat et celle de Driss Lachgar à la tête des deux partis les plus anciens de notre échiquier politique n’a rien apporté de positif ni pour le Parti de l’Istiqlal ni pour l’Union Socialiste des Forces populaires.

Alors que faire? Surtout après l’expérience du 20 Février,  mal engagée et  mal menée parce basée sur un mimétisme aveugle de ce que d’autres peuples ont tenté dans des circonstances qui leur étaient bien particulières.

En France, les partis connaissent la même déconfiture que chez nous.  L’élection de François Coppé comme patron de l’U.M.P. durant l’automne dernier a fini par porté l’estocade aux quelques traces de confiance que les français avaient dans leurs formations politiques.

Mais une société moderne quelque elle soit  ne peut peut se passer d’inter-médiation politique. Le peuple doit avoir des courroies de transmission avec le pouvoir.

Ainsi voit-on foisonner en France des “clubs”.

La gauche, face à l’engourdissement de la direction du Parti socialiste, a vu naitre  des groupes de réflexion qui proposent et alimentent des aliments, qui contestent la pensée unique distillée par les dirigeants et qui n’hésitent pas à confronter sans concession  leurs points de vue.

On a assisté ainsi à l’apparition de la “Gauche durable”, la  “Gauche populaire”, la “Gauche forte”.

La droite, dépitée par l’épisode Coppé-Fillion, connait le même phénomène avec “Force républicaine”, “Génération France”, “La France droite”, “La Manufacture”, “La Droite sociale” ou “La Droite forte”.

Ces divers courants serviront à redonner du sang neuf et un nouveau souffle aux partis traditionnels.

Pourquoi ne pas suivre le même exemple chez nous? Après tout, nous avons copié tellement de choses sur la France!

Mais je doute que l’idée fonctionne chez nous, malheureusement.

Dans la foulée du 20 Février, je me souviens qu’une blogueuse avait lancé l’idée d’un groupe de réflexion qui aurait son mot à dire dans les prochaines élections!

Personnellement je m’en étais réjoui et j’ai essayé de savoir ce qu’il en a été : il semblerait que n’avait été qu’un “poisson d’avril” de l’aveu même sur Twitter de l’initiatrice de cette idée.

Un autre petit groupe de brillants et sémillants ingénieurs entourés d’élèves-ingénieurs tout  aussi sémillants et tout aussi brillants ont décidé de réfléchir sur la construction du TGV  Tanger Casablanca.

En excellents ingénieurs qu’ils sont ils ont entrepris une démolition règle du projet dans lke cadre d’une campagne qui a duré ce que dure les roses l’espace d’un matin : STOPTGV s’est enlisé dans des considérations techniques qui n’ont intéressé qu’une très faible frange de la population marocaine, quin avaient d’autres attentes et d’autres préoccupations.

Ces jeunes, brillament formés dans les plus grandes écoles, ont raté l’occasion de fédérer autour de leur savoir et de leur expérience une population à la recherche de repères politiques : pendant qu’ils s’acharnaient sur le projet de TGV, ils ont laissé le P.J.D. prendre la tête lors des élections de 2011.

Encore une occasion de ratée!

Plus politisés, les jeunes de l’U.S.F.P. ont tenté par l’entremise de leur groupe “les Usfpeistes du 20 février” de lancer un débat interne au sein du vieux parti en vue d’en secouer les structures et d’en renouveller la manière d’aprhéender les questions nationales.

L’échec de leur tentative a été retentissant et leur influence lors du neuvième  congrès quasiment nulle, malgré les gesticulations des uns et des autres.

L’U.S.F.P. ne s’est pas renouvelé, elle n’a ni implosé ni explosé et l’expression miracle “20 février” n’a pas servi à grand chose dans le débat qui aurait pu sauver ce parti qui a fait réver des générations de marocains(e)s.

Alors que faut-il tirer comme conséquences de tout cela?

Que les marocain(e)s sont condamnés à continuer à vivre avec leurs partis traditionnels, figés, sclérosés, sans âme, sans avenir, ou bien doivent-ils trouver utre chose?

Les solutions existent : ils suffit que nos jeunes dépassent les “poissons d’avril”, qu’ils reviennent à la politique et qu’ils y croient et qu’ils s’y investissent à long terme.


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