Lundi 18 mars, à 18h57 (heure locale) une panne d’électricité a affecté le système de refroidissement des piscines de stockage de combustible de la centrale nucléaire de Fukushima. Les techniciens ont réussi à relancer partiellement le système dès le lendemain, à 14h20.
Les piscines de stockages servent à refroidir le combustible en l’immergeant dans de l’eau maintenue à basse température par un système de refroidissement qui fonctionne à l’électricité.
L’énergéticien en charge du chantier de la centrale accidentée, Tepco, a annoncé que l’ensemble des systèmes de refroidissement devrait être entièrement relancé aujourd’hui (19 mars) autour de midi pour les piscines des réacteurs 3 et 4 et minuit pour le réacteur 2.
Avec une augmentation de la température des piscines comprise entre 0,3 et 0,4 degrés par heure, il faudrait que la panne ait duré 4 jours pour qu’elle ait atteint la limité de sureté fixée à 65 degrés. Pour cette raison, les responsables sont optimistes, à l’image de Masayuli Ono, le responsable exécutif des installations nucléaires de Tepco, pour qui « aucun changement important des niveaux de radioactivité n’a été détecté par nos instruments de mesure à proximité ».
Un avis partagé par Akio Koyama, professeur au service de sécurité nucléaire de l’université de Kyoto, qui estime que cette panne ne constitue pas un incident majeur.
« Même si l’eau atteignait 65 degrés, ce ne serait pas critique, à partir du moment où les barres sont toujours immergées. Mais si le niveau baissait au point que les barres soient à l’air libre, il y aurait alors motif à s’inquiéter », a-t-il expliqué.