Interrogé longuement sur l’ensemble de sa carrière, Ibrahima Bakayoko (Olympiakos Volos, D2 grecque, 36 ans), en a profité pour parler de son année à Everton (1998/1999) pour foot-anglais.com. Auteur de 7 buts toutes compétitions confondues, l’Ivoirien a laissé un souvenir mitigé à Goodison Park, d’où le surnom de « Baka-joke-o ». Mais il fut quand même décisif pour l’obtention du maintien en Premier League.
« J’avais l’intention de partir dans un club plus ambitieux puisque Montpellier jouait le maintien. Everton a mis beaucoup d’argent (ndlr, 45 millions de francs). Je ne m’attendais pas à ce que ça se passe comme ça, avec autant de passion pour le club. J’ai vraiment aimé mon passage là-bas, même si c’était un football très britannique on va dire. Puis, je passais presque plus de temps avec la sélection qu’avec Everton. C’était décourageant pour un club de mettre autant d’argent sur un Africain à l’époque car on avait plus de matchs avec le pays. Heureusement, j’ai marqué un doublé contre Blackburn en fin de saison, ce qui a assuré le maintien. Les supporters ne l’ont pas oublié, car ils m’ont longuement applaudi quand je suis revenu avec Larissa »
« Sinon, la vie n’était pas évidente car je n’avais plus mes « conseillers » de Montpellier, Fleury Di Nallo, Robert Nouzaret ou Mama Ouattara. J’ai eu la chance de connaître des mecs comme Olivier Dacourt ou Marco Materazzi, deux mecs très gentils et mariés. Moi, j’étais toujours célibataire. Je n’ai pas choisi une femme rapidement. Il faut de la confiance, des sentiments. Donc, j’étais tout le temps invité chez eux (rires). L’intendant du club, Bill, m’a beaucoup aidé aussi. Quand je suis parti pour Marseille, il avait les larmes aux yeux. Et il supportait Liverpool d’ailleurs (rires). » a-t-il ajouté.